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Giovanni Bilivert

Giovanni Bilivert (le nom de famille écrit aussi Bilivelt et Bilivert ou d'autres variantes) (Florence, - Florence, ) est un peintre italien entre périodes maniériste et baroque, qui a été actif à Florence.

Giovanni Bilivert
L'archange Gabriel refusant le cadeau de Tobie
Naissance
Décès
(Ă  58 ans)
Florence
Activité
Lieux de travail

Biographie

Giovanni Bilivert est le fils de Giacomo Giovanni Biliverti (né Jacob Janszoon Bijlevelt né à Delft) (1550-1603), célèbre orfèvre qui travaillait à la cour des Médicis, à Florence[1]. Il commence son apprentissage auprès du siennois Alessandro Casolani.

Après la mort de son père en 1603, il travaille à l'atelier de Lodovico Cigoli dont il retient le goût pour la matière, les détails, les costumes luxueux et le chromatisme néo-vénitien[1]. Il le suit à Rome d'avril 1604 à 1607 où leurs projets sont acceptés par le pape Clément VIII.

En 1609 Bilivert rejoint la guilde des peintres des Médicis, l'Académie du dessin de Florence et il est employé par Cosme II de 1611 à 1621, comme artiste de pietra dura (marqueterie de pierre). Il est également actif dans d'autres centres toscans comme Pise et Pistoia.

Après 1625, sa palette s'assombrit, avec des clairs-obscurs plus profonds qui rendent les formes fluides, dépourvues d'un contour rigoureux.

Miné par une grave maladie apparue en 1636, il continue à travailler, soutenu par le succès de son atelier où se font remarquer Bartolomeo Salvestrini, Orazio Fidani, qui fut aussi son biographe, et Agostino Melissi[1]. Il devient aveugle sur ses vieux jours.

A Florence il influença Francesco Furini à ses débuts[2]. Cecco Bravo, Baccio del Bianco furent de ses élèves.

Ĺ’uvres

Joseph et Madame Putiphar par Giovanni Biliverti, 1618.
  • Ă€ la Galerie Palatine du Palais Pitti, Ă  Florence :
    • Angelica et Ruggero
    • L'Archange RaphaĂ«l refusant les prĂ©sents de Tobie (1612), huile sur toile, 175 Ă— 146 cm. ExĂ©cutĂ© pour Filippo Ricci Comi[3].
    • Saint Isidore Agricola
    • Joseph et la femme de Putiphar ou La ChastetĂ© de Joseph (1618-1619), huile sur toile, 240 Ă— 300 cm. Commande du cardinal Charles de MĂ©dicis pour sa rĂ©sidence florentine de Casino di san Marco[3].
    • La Sainte famille avec saint Jean
    • Sainte Catherine d'Alexandrie
    • et, peut-ĂŞtre : Saint SĂ©bastien, et Apollon et Marsyas
  • L'Annonciation, par Giovanni Biliverti, 1633, Eglise Sainte-Croix de Bastia
    Saint Zenobius ressuscite un enfant mort (~1610-20), National Gallery, Londres
  • La Tentation de Charles et Ubalde (1629-1630), cuivre, 37 Ă— 28 cm, musĂ©e du Louvre, Paris[4]
  • Agar dans le dĂ©sert, musĂ©e de l'Ermitage, Saint-PĂ©tersbourg
  • Le Christ et la Samaritaine, Palais du BelvĂ©dère (Vienne)
  • Sainte HĂ©lène, retable pour l’autel de la chapelle Bellacci dans l’basilique Santa Croce de Florence
  • Retable Ă  l'Oratorio della veneranda confraternita della Santa Croce de Bastia qui porte l'inscription : GIO(vanni) BILIVERT INV(enit) PIN(xit) 1633
  • Saint Roch, Saint SĂ©bastien, Saint Martin de Tours et Sainte Catherine d'Alexandrie aux pieds de la Vierge Ă  l'Enfant (1626), huile sur toile, 400 x 234 cm, dans l'oratoire Saint-Roch de Bastia, qui porte, peinte sur le revers de la guĂŞtre gauche du saint, l'inscription : GIO. BILIVERT F(ecit). 1626[5]
  • L'Annociation (1633), huile sur toile, 400 x 254 cm, Église Sainte-Croix de Bastia
  • Echo Ă©piant Narcisse, sanguine de 27,8 cm Ă— 19,7 cm, au dĂ©partement des Arts graphiques du musĂ©e du Louvre[6],
  • Angelica et Ruggero, musĂ©e des beaux-arts de Dijon.
  • Sept esquisses pour sainte Agathe soignĂ©e par saint Pierre, plume et encre brune, H. 0,206 ; L. 0,145 m, Beaux-Arts de Paris[7]. Ce dessin est Ă  rapprocher du tableau du mĂŞme titre exĂ©cutĂ© vers 1640 et conservĂ© en collection particulière Ă  Florence. La rapiditĂ© d'exĂ©cution des esquisses, les nombreux repentirs et l'Ă©volution progressive des scènes laissent supposer qu'il s'agit des premières pensĂ©es en vue de la composition peinte[8].

Notes et références

  1. Riccardo Spinelli, « Biographies », dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN 2-84459-006-3), p. 659
  2. Giuseppe Cantelli & Francesco Furini, Disegni di Francesco Furini: e del suo ambiente, Firenze, Olschki, 1972
  3. Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN 2-84459-006-3), p. 386-387
  4. Vincent Pomarède, 1001 peintures au Louvre : De l’Antiquité au XIXe siècle, Paris/Milan, Musée du Louvre Editions, , 589 p. (ISBN 2-35031-032-9), p. 351
  5. Fernande Bastia. Direction du patrimoine et Impr. bastiaise), La peinture, vol. 1, Ville de Bastia, Direction du patrimoine, (20-bastia : (ISBN 2-9514356-4-9 et 978-2-9514356-4-3, OCLC 469990022, lire en ligne)
  6. Paris Catherine Monbeig Goguel : Dessins toscans, XVIe – XVIIe siècle, tome II, 1620-1800
  7. « Sept esquisses pour sainte Agathe soignée par saint Pierre, Giovanni Bilivert », sur Cat'zArts
  8. Sous la direction d'Emmanuelle Brugerolles, Le Baroque Ă  Florence, Beaux-arts de Paris les Ă©ditions, , p. 55-57, Cat. 13

Bibliographie

  • Roberto Contini, Bilivert, Sansoni editore, Florence, 1985.

Sources

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Giovanni Biliverti » (voir la liste des auteurs).
  • Monographie de Roberto Contini et participation Ă  l’exposition Seicento Fiorentino (Florence, Palais Strozzi, 1986-1987)
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