Gion
Gion (ç„ć) est un district de Kyoto Ă©rigĂ© au Moyen Ăge Ă cĂŽtĂ© du sanctuaire de Yasaka. Le district a Ă©tĂ© construit pour servir de halte aux voyageurs et visiteurs du sanctuaire. Il a par la suite Ă©voluĂ© pour devenir une zone prisĂ©e et connue pour ses geishas.
Les geishas de Gion
Les geishas à Gion sont plus connues sous le vocable local de geiko. Tandis que le terme « geisha » signifie « artiste » ou « personne des arts », geiko signifie plus particuliÚrement « un enfant des arts » ou « une femme d'art ».
On compte Ă Kyoto deux hanamachi : Gion KĆbu (ç„ćçČéš) et Gion Higashi (ç„ćæ±). MalgrĂ© le dĂ©clin considĂ©rable du nombre de geishas Ă Gion ce dernier siĂšcle, la ville reste cĂ©lĂšbre pour son architecture et ses divertissements traditionnels.
Il a souvent Ă©tĂ© dit que Gion Ă©tait connu pour son attrait sexuel, ce qui est faux. Les geishas ne sont pas des prostituĂ©es mais des artistes. Shimabara Ă©tait autrefois le quartier chaud de Kyoto. Les geiko de Gion KĆbu prĂ©sentent leurs danses annuelles lors du Miyako odori (éœăă©ă, « danses des cerisiers en fleurs » ou « danse de la vieille capitale »). Les danses ont lieu chaque annĂ©e du 1er avril au 30 avril pendant la floraison des cerisiers (sakura). De nombreux Japonais et touristes assistent Ă cet Ă©vĂ©nement.
Architecture
Gion est parsemĂ© de maisons japonaises traditionnelles appelĂ©es machiya, traduit par « maison urbaine » ; certaines sont des ochaya (ăè¶ć±, « maison de thĂ© »). Ce sont des Ă©tablissements traditionnels oĂč les clients de Gion (autrefois des samouraĂŻs, aujourdâhui des hommes d'affaires) se divertissent en compagnie des geiko.
- Gion.
- 1886.
- Façades en bois et en bambou d'habitations avec des sudare dans la rue piétonne, pavée et pittoresque du pont Gion tatsumi, effet de perspective avec un point de fuite central, Gion ().
Ă l'intĂ©rieur de lâochaya, on se retrouve dans un monde privĂ© oĂč le divertissement de la soirĂ©e peut inclure cocktails, conversations, jeux, musiques japonaises traditionnelles, chants et danses. Aujourdâhui encore, les geiko et les maiko (apprenties geishas) peuvent ĂȘtre vues, vĂȘtues en habits traditionnels aussi bien de soirĂ©e que la journĂ©e dans les rues de Gion.
Aujourd'hui, une partie de ce district est classĂ© patrimoine historique au Japon. RĂ©cemment, la ville de Kyoto a accompli une rĂ©fection des rues de Gion, en enterrant notamment lâensemble du rĂ©seau Ă©lectrique et tĂ©lĂ©phonique afin de prĂ©server la beautĂ© originelle de Gion.
Gion dans la culture populaire
- Mineko Iwasaki a vécu à Gion en tant que geiko, comme en témoigne son autobiographie Ma vie de geisha.
- Gion est le lieu oĂč se dĂ©roule le roman dâArthur Golden, Geisha, inspirĂ©e de Mineko Iwasaki.
- Gion est visible dans plusieurs films de Kenji Mizoguchi :
- La FĂȘte Ă Gion (ç„ćç„, Gion matsuri, 1933) ;
- Les SĆurs de Gion (ç„ćăźć§ćŠč, Gion no kyĂŽdai, 1936) ;
- Les Musiciens de Gion (ç„ććć, Gion bayashi, 1953), remake de son film de 1933 ;
- Une femme dont on parle (1954).
- On peut également retrouver Gion modélisée en 3D dans le jeu vidéo de Toshihiro Nagoshi : Yakuza Kenzan!.Un protecteur sur la façade de l'habitation traditionnelle