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Gilberte H. Dallas

Gilberte H. Dallas, nom de plume de Gilberte Herschtel, née le à Pougues-les-Eaux et morte le dans le 14e arrondissement de Paris, est une poétesse française, classée parmi les poètes maudits.

Gilberte H. Dallas
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  41 ans)
Paris 14e[1]
SĂ©pulture
Pseudonymes
Gilberte Prévost, Dallas
Nationalité
Activités

Biographie

Gilberte Herschtel signait ses poĂ©sies « Gilberte H. Dallas Â», ses peintures « Dallas Â» et ses apparitions en tant que comĂ©dienne « Gilberte PrĂ©vost Â»[2].

Sa mère est morte lorsque Gilberte avait sept mois ; son père, bijoutier parisien, est mort de la tuberculose lorsque Gilberte avait douze ans[3]. À l'âge de dix ans, Gilberte part en mer dans une petite embarcation et faillit mourir[note 1]

Elle fréquente l'École des Arts appliqués à Paris. Elle rejoint la troupe de Louis Jouvet au Théâtre de l'Athénée, où elle joue dans Ondine de Jean Giraudoux (1939). Pendant la Seconde Guerre mondiale[note 2], elle se rend en Suisse. Après la guerre, elle commence à écrire sous le nom de Gilberte H. Dallas et réalise des peintures à la manière des fauves. Ses tableaux ont été perdus par un marchand d'art. En 1952, elle publie un recueil de poèmes intitulé Alphabet de Soleils, son seul livre. Elle a voyagé à travers l'Océanie puis est revenue à Paris, où elle est décédée d'un cancer à l'âge de 42 ans[3]. Elle est inhumée au Cimetière du Montparnasse[6].

Ĺ’uvre

Traduction

  • (cs) Václav Jamek, Erik LukavskĂ˝, Petr Zavadil, FrancouzštĂ­ prokletĂ­ básnĂ­ci 20. stoletĂ­, Agite/Fra, 2008

Filmographie

Théâtre

Citation

Les soleils noirs
Millions de soleils noirs
Girent dans le ciel
DĂ©vorent le ciel
S’abattent sur les pavés
Éventrent les églises du Bon Dieu
Éventrent les hôpitaux
Éventrent les gares
Comme de visqueuses méduses
Éventrent les eaux des ports
Poussent dans les mains des hommes
qui ont des mains
Poussent effroyables jouets
dans les mains des enfants[8]

Notes et références

Notes

  1. Une fillette de dix ans allongée dans une barque, flotte sur la mer à midi. Elle se croit mal-aimée, abandonnée. Elle espère trouver au-delà de la mort, la mère à jamais perdue. Lorsqu'on découvre l'enfant après des heures de recherche, elle est frappée d'insolation. On réussit à la sauver. Ce souvenir d'enfance nous livre la clé de l’œuvre de Gilberte Dallas. Perpétuellement à la recherche d'une mère disparue[4].
  2. Sa sœur Jeanne a été déportée et est morte à Auschwitz[5]

Références

  1. Relevé généalogique sur Geneanet
  2. Robert Sabatier, p. 18.
  3. LibraryThing.
  4. Anne Clancier.
  5. Charlotte Delbo, Le convoi du 24 janvier, Les Éditions de Minuit, 1998, p. 145
  6. Gilles Plaut, Recherches cimetière en milieu juif : Cimetière du Montparnasse, vol. 3, division XXX, p. 40
  7. regietheatrale.com
  8. Roberto Bolaño, p. 132.

Bibliographie

  • Anne Clancier, « Gilberte H. Dallas », dans Poètes maudits d'aujourd'hui: 1946-1970, , p. 39-59
  • Robert Sabatier, Histoire de la poĂ©sie française - PoĂ©sie du XXe siècle - tome 3: La MĂ©tamorphoses et modernitĂ©, Albin Michel,
  • Roberto Bolaño, Woes of the True Policeman: A Novel, Farrar, Straus and Giroux,
  • « Gilberte H. Dallas (1918–1960) », sur LibraryThing
  • Pierre Nepveu, La poĂ©sie immĂ©diate: lectures critiques 1985-2005, Éditions Nota bene, 2008, p. 116
  • Christian Arthaud, Eric L. Paul, La CĂ´te d'Azur des Ă©crivains, Edisud, 1999, p. 37

Liens externes

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