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Gestion de l'eau Ă  Reims

Cet article présente l'histoire et les événements significatifs concernant la construction du réseau d’eau potable de Reims, en France.

Historique de la gestion de l’eau à Reims

Pendant de longues années, la construction ainsi que le développement de Reims se sont appuyé sur la Vesle. Dès l’origine de la ville, le Vesle et ses marécages furent à la fois un moyen de protection au sud-ouest et une source d’approvisionnement.

PĂ©riode gallo-romaine

Les romains construisent, aux alentours de l'an 20 de notre ère, un aqueduc qui alimenta du Ier au IVe siècle, Durocortorum (Reims) en eau potable. Un quadrillage de tuyaux de plomb établi au IIIe siècle venait compléter l’aqueduc. Ce réseau fut détruit au XIIe siècle à la suite des diverses incursions barbares depuis le IXe siècle.

Vestige de l'aqueduc de Lutèce construit à la période gallo-romaine.

Au Moyen Ă‚ge

À la suite de l'autorisation du Conseil de Ville, plusieurs centaines de puits ont dû être creusés entre le XIIe et le XVIIIe siècle pour permettre aux habitants d’accéder à l’eau potable. Les habitants ont alors eu recours à ces puis creusés à travers la ville mais qui étaient sources de maladies et d’épidémies. En effet, les fosses d’aisance et les égouts à ciel ouvert étaient souvent près des puits. L’eau était gratuite si on allait la chercher soi-même. Par contre, le recours aux porteurs d’eau, dont le métier est de vendre une eau qu’ils puisent dans des endroits désignés par les autorités publiques était payant.

Au XVIIIe siècle

Le chanoine Godinot, soucieux de l’hygiène de ses concitoyens, consacra une partie de sa fortune à l’édification de 17 fontaines qui furent surnommées « fontaine Godinot » réparties dans Reims. Pour alimenter ses fontaines, il fit appel au père André Ferry qui avait inventé une machine élévatoire des eaux. Une de ces machines, actuellement Tour Féry, fut implantée sur un bras de la Vesle permettant ainsi un accès à une eau plus pure.

La période hygiéniste au XIXe siècle

La ville dĂ©cida la construction d’un rĂ©seau public d’adduction d’eau potable, commencĂ© en 1844 et terminĂ© en 1885. CĂ©sar Poulain, maire de Reims, finance par un emprunt municipal le renforcement du rĂ©seau de distribution d'eau. Celui-ci atteint une longueur de 40 km et alimente 1 528 concessions et 121 bornes publiques. En 1842, est mis en service un nouveau rĂ©seau d’eau construit par l’ingĂ©nieur-hydraulicien Jean-Marie Cordier. Celui-ci a fourni un rĂ©seau complet, d'une station de pompage qui a remplacĂ© les installations de la tour FĂ©ry insuffisante malgrĂ© une première modernisation, un rĂ©seau de 13 332 mètres avec 56 bornes-fontaines permettant de fournir 104 litres d’eau par jour et par habitant aux 38 539 habitants que comptait la ville Ă  cette Ă©poque[1]. En 1874, une nappe phrĂ©atique est dĂ©couverte près de Cormontreuil. L’eau qui y est puisĂ©e est envoyĂ©e dans les rĂ©servoirs du moulin de la Housse[2]. En 1882, construction du rĂ©servoir du Moulin de la Housse[3].

La consolidation du réseau au XXe et XXIe siècles

En 1907, le rĂ©seau de distribution d’eau potable a atteint une longueur totale de 107 km. Il y a 7 383 branchements qui alimentent des abonnĂ©s, les fontaines monumentales, les bornes fontaines, les bouches d’eau et les urinoirs, affectĂ©s au service public. La population desservie s’élève Ă  110 000 habitants. Le volume moyen d’eau produit par jour est de 10 157 m3[4]. En 1966, un nouveau rĂ©servoir dit « rĂ©servoir de la FacultĂ© » est construit pour accompagner le dĂ©veloppement du quartier. Il est complĂ©tĂ© en 1970 par la construction du « château d’eau de Croix Rouge » En 1973, la zone de captage d’AumĂ©nancourt est mise en service accompagnĂ© par la construction d’un rĂ©servoir du mĂŞme nom. En 2012, l’usine de traitement des eaux de Couraux (l’UTEC) est mise en service et Ă©limine les pesticides du champ captant de Couraux par filtration sur charbon actif[5]. Au , 10 nouvelles communes ont rejoint Reims MĂ©tropole. Les DĂ©lĂ©gations de Service Public sont intĂ©grĂ©es au fur et Ă  mesure de leur Ă©chĂ©ance au service d'eau et d'assainissement qui est gĂ©rĂ© au niveau intercommunal en rĂ©gie par Reims MĂ©tropole. En , Reims MĂ©tropole a mis en service le nouveau site de captages des Avaux[6].

Galerie


Les installations

Le réservoir du Moulin de la Housse

C’est un ouvrage souterrain composĂ© de 2 cuves de 10 000 m3 chacune. Il est alimentĂ© par les eaux du captage de Couraux et du captage de FlĂ©chambault.

Le château d’eau de Croix Rouge

  • Chateau d'eau de Croix Rouge.
    Chateau d'eau de Croix Rouge.

Le château d'eau du Moulin de la Housse

Articles connexes

Bibliographie

  • Yoann RabastĂ©, Michel Ardhuin, L'aqueduc antique de Reims (Durocortorum), Reims, SociĂ©tĂ© archĂ©ologique champenoise, 2011.
  • PrĂ©sentation de la campagne de fouilles de 1984 sur l'aqueduc romain de la Suippe Ă  Reims, Bulletins de liaison du G.E.A.C.A, no 4, octobre-.
  • Histoire de la ville de Reims (ISBN 978-2-7586-0683-3).
  • Vivre et mourir Ă  Reims au Grand Siècle (1580 -1720), Robert BENOĂŽT, 1999, Artois Presses UniversitĂ© (ISBN 978-2910663384).
  • La tour FĂ©ry : de l’ombre Ă  la lumière, 2021, Ville de Reims.
  • Reims en 1907 : Congrès de l'association pour l'avancement des sciences.

Notes et références

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