Gerard Toorenaar
Gerard Jan Toorenaar est un commissaire nĂ©erlandais. Il est de 1952 Ă 1984 au service de la police dâAmsterdam[1].
Naissance | La Haye |
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DĂ©cĂšs |
(Ă 69 ans) Amsterdam |
Nom de naissance |
Gerard Jan Toorenaar |
Nationalité | |
Activité |
policier, détective |
Biographie
Gerard Jan Toorenaar est né à La Haye le 30 mai 1925, son pÚre était policier. Il fait son service militaire en tant qu'officier de cavalerie.
Ensuite il demande Ă ĂȘtre affectĂ© Ă la police militaire et en 1946, il se rend en IndonĂ©sie en tant que sous-lieutenant. Il y rejoint la police militaire du KNIL Ă Palembang[2].
De retour aux Pays-Bas, il intĂšgre la police d'Amsterdam de 1952 Ă 1984.
Dans les annĂ©es 1970, Toorenaar est, entre autres, inspecteur en chef et commissaire au sein de la police d'Amsterdam. Ă la tĂȘte de la brigade des stupĂ©fiants, il est alors connu comme le combattant contre le commerce naissant de l'hĂ©roĂŻne[3]. En 1976, il dit qu'« il pleut de l'hĂ©roĂŻne sur la Hollande »[4].
En 1968, il acquiert une renommée internationale grùce à son rÎle de premier plan dans la résolution d'une affaire impliquant une organisation mondiale de contrebandiers d'or opérant à partir de Londres[5]. Il est alors considéré comme l'un des cinq plus grands détectives au monde[6].
Il dirige plusieurs affaires trĂšs mĂ©diatisĂ©es, dont l'enquĂȘte sur l'enlĂšvement de l'homme d'affaires Maup Caransa (en), en 1977. Pour sa libĂ©ration, une rançon de dix millions de florins est versĂ©e. Plus tard, Toorenaar annonce que les billets Ă©taient marquĂ©s[7]. Finalement, seul un mafieux italien est arrĂȘtĂ© aux Ătats-Unis en possession d'un demi-million de florins en billets marquĂ©s[8].
Il est Ă©galement impliquĂ© dans le volet nĂ©erlandais de l'affaire Charles Sobhraj[9] et dans l'affaire Mathilde Willink, l'Ă©pouse de l'artiste Carel Willink. RetrouvĂ©e morte, chez son amant, une balle dans la tĂȘte et de la drogue autour d'elle, la police d'Amsterdam finit par conclure Ă un suicide malgrĂ© de nombreuses incohĂ©rences notĂ©s par Toorenaar[10].
En 1979, aprĂšs divers scandales de corruption au sein de la police d'Amsterdam, Toorenaar est transfĂ©rĂ© du service central d'enquĂȘte criminelle au bureau de Lijnbaansgracht, dont il est chargĂ©. Bien que son implication directe n'ait jamais Ă©tĂ© prouvĂ©e, Toorenaar a lui-mĂȘme fait l'objet de plusieurs enquĂȘtes pour corruption.
En 1980, une enquĂȘte rĂ©vĂšle qu'il avait fait « un usage peu clair d'informateurs douteux » et est accusĂ© d'« une performance trĂšs solo ». Cependant, le ministre de l'IntĂ©rieur Hans Wiegel et le maire d'Amsterdam Wim Polak n'y voient aucune raison de le limoger.
En 1983, il est relevé de son poste de chef de la police[11] et obtient un poste de conseiller.
En 1984, il quitte la police plus d'un an avant sa retraite, mĂ©content d'une rĂ©primande du ministre Koos Rietkerk. La fĂȘte d'adieu de Toorenaar est critiquĂ©e par le commissaire en chef Jaap Valken. Selon lui, la prĂ©sence de « informateurs importants » comme Pistolen Paultje (nl)[12] Ă©tait « honteuse pour la police ». La fĂȘte est organisĂ©e par les acteurs Rijk de Gooyer et Hans Boskamp (en) et le pilote automobile Tonio Hildebrand (nl). AprĂšs sa retraite, Toorenaar dirige une agence de dĂ©tectives.
En 1985, il confie ses archives au journaliste Peter R. de Vries, qui en fait alors un livre Uit de dossiers van commissaris Toorenaar (Extrait des dossiers du commissaire Toorenaar).
Il décÚde à Amsterdam, le 25 novembre 1994.
- Toorenaar lors d'une conférence de presse pendant l'affaire Caransa, 1977.
- Toorenaar avec le ministre Hans Wiegel en 1980.
Bibliographie
- (nl) Uit de dossiers van commissaris Toorenaar (1985), de Peter R. de Vries (ISBN 9789026106279)
- (nl) De mafia tapes (2009), de Cees Koring (ISBN 978-90-488-0446-7)
- (en) Peter Deeley, The manhunters., Hodder and Stoughton, (ISBN 978-0-340-12892-3 et 978-0-8415-0045-7, OCLC 198802, lire en ligne)
Notes et références
- (en) Cees Koring, De Maffia tapes: memoires van een misdaadjournalist, Overamstel Uitgevers, (ISBN 978-90-488-0446-7, lire en ligne)
- (nl) « Digibron.nl, Oud-poiitiecommissaris Toorenaar overleden », sur Digibron.nl, (consulté le )
- Victor Alexandrov (préf. Beate Klarsfeld), La mafia des S.S., Stock (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-234-11032-8, lire en ligne)
- (en) Cornelius Friesendorf, US Foreign Policy and the War on Drugs: Displacing the Cocaine and Heroin Industry, Routledge, (ISBN 978-1-134-12394-0, lire en ligne)
- (en) Best Sellers: From the U.S. Government Printing Office, The Office, (lire en ligne)
- (nl) GONNY TEN HAAFT, « 'Ik had altijd gelijk maar kreeg het niet altijd' Gerard Jan Toorenaar 1925 - 1994 », sur Trouw, (consulté le )
- (en-US) « Dutchman Says He Negotiated His Own Release », The New York Times,â (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Slechts half miljoen van het losgeld achterhaald|Binnenland| Telegraaf.nl », sur web.archive.org, (consulté le )
- (en) Richard Neville et Julie Clarke, On the Trail of the Serpent: The True Story of the Killer who inspired a hit TV drama, Random House, (ISBN 978-1-4735-7464-9, lire en ligne)
- Ces notes seront confiées à Peter de Vries en 1985 et incluses dans son livre sur Toorenaar.
- (nl) Steven Kees Aaron Brown, Killing fields Amsterdam, Uitgeverij Elmar, (ISBN 978-90-389-1810-5, lire en ligne)
- (en) Vlaardingen24, « Column: Pistolen Bassie | Vlaardingen24 », sur https://www.vlaardingen24.nl (consulté le )