Georges de Lafage-Laujol
Georges-Albert-Léon Laujol de Lafage dit Georges de Lafage-Laujol, né le à La Chapelle-St-Denis et mort le à Montmartre, est un peintre et lithographe français.
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(Ă 25 ans) Montmartre (d) |
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Son frère, Amilcar de Lafage (11 mai 1829 à La Chapelle-St-Denis - ?), est lithographe pour la Marine.
Biographie
Georges de Lafage-Laujol est né le 27 décembre 1832[1] - [2] à La Chapelle-St-Denis[3]. Il a un frère cadet, Amilcar de Lafage, également artiste.
Leur père, ancien officier de marine, collaborateur de journaux comme La RĂ©forme et Le National, se rĂ©jouit de la vocation artistique de ses deux fils, et les deux frères entrèrent chez Vigneron, un atelier artistique parisien fort rĂ©putĂ©. Georges quitte rapidement cet atelier et gravite autour des amis de Camille Corot, qui semble avoir Ă©tĂ© son vĂ©ritable inspirateur. Cependant, il suit aussi des cours chez Narcisse DĂaz de la Peña[4] - [3], qui Ă©tait son voisin Ă Montmartre, lĂ oĂą il vivait, rue Houdon et prĂ©pare le concours de l'AcadĂ©mie[1].
Il entre Ă l'Ă©cole des beaux-arts de Paris et tente le concours du prix de Rome en 1849[5].
Lafage débuta au Salon de 1850-51, avec trois études de paysage d’un coloris tendre et frais dont Le Trou à l’herbe. À l’exemple d'Antoine Chintreuil, Lafage affectionne les verdures printanières, et les blancheurs nacrées du matin[1]. En 1853, il expose deux peintures, des paysages du Limousin et d'Île-de-France[6] et une lithographie d’après Jean-Joseph Bellel. Lafage figure avec quatre toiles à l’exposition universelle de 1855. En 1857, il reçoit une mention honorable[4].
Paysagiste, il signe généralement « Lafage » ses lithographies qui sont tantôt originales, tantôt exécutées d'après les tableaux d'autre peintres[7].
Il fit partie avec Jean-Alfred Desbrosses du cénacle de Pont-de-Vaux, animé par Antoine Chintreuil[8]. Lafage-Laujol produisit une belle reproduction d’un tableau de Chintreuil, qui parut au Salon de 1853, sous le titre Soir d’automne[1].
Il rapporte, d’une de ses séances de peintures en plein air, une bronchite qui dégénère en phtisie galopante et meurt le , âgé de 25 ans, au moment où sa notoriété commençait à poindre[1].
Son travail a été remis en lumière lors de la grande exposition du Centenaire de la lithographie organisée à Paris à la galerie Rapp fin 1895[9].
Son frère Amilcar de Lafage, qui occupe un emploi de dessinateur au ministère de la Marine, figure à la section de lithographie du livret du Salon de 1852[1].
Ĺ’uvre
- Prairie (1852), huile sur bois, 13 x 42,2 cm, musée d'Orsay (MNR)[10].
- Paysage d'après Bellel[11] - [3]
- Paysage, huile sur toile, 19,8 x 32,7 cm, musée des beaux-arts de Chambéry.
- Matinée d'automne[3]
- Les abords d'une ferme[3]
- Bords de la Seine[3]
- Fin d'automne[3]
- Au printemps[3]
- La moisson[3]
- Pacage limousin[3]
- Crépuscule, bord de l'eau[3]
- Une plaine[3]
- ForĂŞt pendant l'hiver[3]
- Paysage, lithographie d'après Vue prise en, Auvergne, effet d'Orage de Louis Français, imprimé par Bertauts (Paris)[12].
Références
- Frédéric Henriet, Jean Desbrosses, collection « Les Peintres contemporains », Paris, A. Lévy éditeur, 1881, p. 41-42 — lire sur archive.org
- Archives reconstituées de la ville de Paris, année 1832, vue 35/61.
- Émile Bellier de La Chavignerie et Louis Auvray, Bellier et Auvray, t. 1, (lire en ligne), p. 868-869
- (en) « Georges de Lafage-Laujol », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
- Catalogue des collections de l'ENSBA, site Cat'zArts, en ligne.
- C. Rameix (1991), 30.
- Bibliothèque nationale (France), Cabinet des estampes et Jean Laran, Inventaire du fonds français après 1800, vol. 12, Bibliothèque nationale, (ISBN 978-2-7177-0899-8, lire en ligne), p. 170.
- La Chronique des arts et de la curiosité, Paris, 14 février 1903, p. 51.
- Émile Dacier, La Gravure française, Paris, Larousse, 1944, p. 107.
- Liste MNR : ce tableau fait partie des biens spoliés durant l'Occupation — fiche en ligne.
- Henri Beraldi, Les Graveurs du XIXe siècle : guide de l'amateur d'estampes modernes, vol. 9 à 10, L. Conquet, (lire en ligne), p. 8.
- François-Louis Français, interprète du peintre orientaliste Marilhat, sur Flâneries Artistiques, Littéraires et autres..., en ligne.
Annexes
Bibliographie
- Dictionnaire des peintres Ă Montmartre
- Christophe Rameix, L'Ă©cole de Crozant : les peintres de la Creuse et de Gargilesse, 1850-1950, L. Souny, 1991, p. 30.