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Georges Tisserand

Georges Tisserand est un scout, notamment auteur de cinq livres sur le scoutisme entre 1932 et 1965.

Georges Tisserand
Fonctions
Commissaire Général Scout
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  80 ans)
Activité
Chef Scout de France
Autres informations
Membre de
Grade militaire
Colonel
Titres honorifiques
LĂ©gion d'Honneur

Biographie

Georges Tisserand (19 sept 1899 à Laval - 3 avril 1980 à Lyon) finit ses études de sous-officier en 1919, et est affecté à la surveillance des voies de chemin de fer en Allemagne occupée (Sarre).

Il choisit ensuite la cavalerie et rejoint l'Ecole des Blindés de Rouen. Il découvre la misère matérielle et culturelle d'une population ouvrière ruinée par la guerre, et fonde un groupe de volontaires pour s'occuper de jeunes, au sein de sa paroisse. Afin de structurer son équipe, il se documente et rencontre le Père Jacques Sevin, adhérant à ses idées puis au scoutisme français.

Il est muté au camp de Satory en 1921 (capitaine), puis à Besançon (colonel) en 1936 (506° bataillon de chars). Il rencontre De Gaulle à l'Ecole de Guerre de Saint-Maixent en 1934 où ils interviennent tous les deux. Ils sont d'accord sur la stratégie militaire mais opposés sur le plan humain, il a ses premières frictions avec lui.

Il met en œuvre le dispositif pour bloquer le couloir de Belfort et défendre le passage entre les Vosges et le Jura. Ses plans font bonne impression à l'Etat Major, et il est appelé à Paris pour redresser la situation lors de l'effondrement du front. Il refuse de lâcher ses hommes et est donc menacé de passer en cour martiale. Il se soumet alors et arrive à Paris au moment même où le gouvernement arrive à Bordeaux. Il fait partie des officiers qui restent dans l'armée française après l'armistice et est affecté à l'Etat Major à Lyon. Il développe un sentiment anti-anglais après Mers El Kébir, ce qui l'empêchera de collaborer avec tout ce qui est à Londres.

Il participe à la restructuration de l'armée, ainsi qu'à l'CDM, en plaçant des caches d'armes légères dans les Alpes du Nord, pour le compte du Gouvernement du Vichy, car il est convaincu par sa hiérarchie que Pétain rejoindra les alliés dès le débarquement des américains.

Lors de l'invasion de la Zone Sud, il reçoit l'ordre de ne pas résister, et décide de se rendre avec ses hommes à Marseille pour rejoindre l'Algérie. Mais faute de carburant, il remet ses chars (Renault 17 et 35) à la Suisse qui les offrira à la Wehrmacht le jours suivant. Son équipée est bloquée à Marseille sur ordre de Vichy, qu'il ne croit finalement plus. Son bataillon est dissout momentanément.

Il est contacté en 1942 par les autorités de la Résistance pour commander le maquis du Vercors, mais il refuse pour des raisons stratégiques ; les évènements lui donnent raison, mais creusent son différent avec De Gaulle. Il est plusieurs fois suspecté par l'Abwehr de faire partie d'un réseau de la Résistance et sévèrement interrogé, mais son dossier vide n'est pas transmis à la Gestapo qui le suit tout de même.

Il continue de s'occuper de jeunes après l'interdiction du scoutisme, en organisant la structure d'une chorale qui deviendra Les Compagnons de la Musique, en participant à des camps de vacances qui étaient en fait des lieux de "tri" entre ceux qui voulaient rejoindre la Milice, ceux qui souhaitaient rejoindre le maquis, Londres ou Alger. Il eu l'occasion deux fois de partir dans la clandestinité, mais met du temps à se décider, et rate son départ avec le général Noiret. Cela lui sera reproché par De Gaulle, qui l'exclura de l'armée en 1948 avec mention "n'a pas voulu me suivre dans mon combat".

Il participe à la réduction de la poche de Royan, en se faisant remarquer par ses propos contre la présence de son régiment de char reconstitué dans un endroit non stratégique, préférant rejoindre Leclerc pour libérer l'Est de la France et marcher sur l'Allemagne.

En 1921 il rejoint le 1er camp national des Scouts de France en 1922. Il est alors scoutmestre de la 1re Compiègne. Lyautey le soutient officiellement, dans le but ouvert de préformer des jeunes à des fonctions de sous-officiers. Il devient ensuite commissaire de district de Beauvais puis assistant de la province de Normandie. Il obtient son badge de bois en 1928.

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Assistant du camp-école de Chamarande, il est membre de la commission de formation des chefs pour la branche Eclaireurs[1]. Il est l'un des formateurs à l'hébertisme des jeunes chefs[2]. En 1933, il publie le livre En cours de Route, très populaire en France et au Canada francophone pour la formation des chefs de clan. L'ouvrage est notamment cité explicitement dans les statuts de la fédération des scouts au Canada français en 1935[3].

Officier de cavalerie, il assiste le Père Sevin pour créer le 1er cours d'aumôniers à Chamarande, en 1931. Il sera aussi commissaire routier des Scouts de France avant guerre.

En 1932, Georges Tisserand, capitaine dans l'armée à Versailles, crée avec Louis Liébard une route militaire[4].

Lors de sa mutation à Besançon en 1936, il est nommé Commissaire Général pour la Franche-Comté.

Durant l'occupation, il est assistant du commissaire général Pierre Delsuc à partir de .

Il écrit les paroles du chant du jamboree mondial de 1947, où il est responsable de la Sécurité.

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Bibliographie

  • Silences et rĂ©flexions du scoutmestre, Paris, Éditions Spes,
  • Le Service du Soldat, Éditions Spes, , 128 p.
  • En cours de Route, Éditions Spes,
  • Équilibre - SantĂ©, MaĂ®tre-mot du Scoutisme, Éditions Spes,
  • Le Père Jacques Sevin, fondateur, Paris, Éditions Spes, , 224 p.

Notes et références

  1. Christian Guérin, Eclaireurs, scouts de France et ”Signe de piste” : histoire d’un système de représentations 1920-1964, Université Paris Nanterre, , p. 100
  2. Jean-Michel Delaplace, « Nature et santé dans les propositions d’éducation physique et de sport durant l’Entre-deux-guerres. » [doc] (consulté le )
  3. Savard 1999.
  4. « Louis Liébard, le magicien lyonnais » [PDF], sur ekladata.com (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Savard, « Une jeunesse et son Église : les scouts-routiers : de la Crise Ă  la RĂ©volution tranquille », Les Cahiers des dix, no 53,‎ , p. 117–165 (ISSN 0575-089X et 1920-437X, DOI 10.7202/1012961ar, lire en ligne, consultĂ© le )
  • Christian GuĂ©rin, « Le scoutisme français : une expĂ©rience pĂ©dagogique parallèle », Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, nos 28-1,‎ , p. 118-131.

Liens externes

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