Georges Louis Marie Leclerc de Buffon
Georges Louis Marie Leclerc de Buffon, né le à Montbard et guillotiné le à Vincennes, est un militaire français.
Georges-Louis-Marie Leclerc de Buffon | ||
Georges-Louis-Marie Leclerc de Buffon. | ||
Naissance | Ă Montbard |
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Décès | (à 30 ans) à Vincennes (guillotiné) |
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Origine | Français | |
Allégeance | Royaume de France | |
Grade | Major en second | |
Famille | Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon (son père) Mme de Cépoy, sa première femme Victor Leclerc de Buffon Fils de Mme de Cépoy et de Philippe-Égalité. |
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Biographie
Fils du célèbre naturaliste Buffon, il avait reçu une éducation très soignée, dirigée spécialement vers les sciences, qui le rendait propre à remplir différentes fonctions. Une intrigue de cour lui ayant enlevé la survivance de la charge d’intendant du Jardin-du-Roi, que lui destinait son père, il préféra l’état militaire.
Il épouse le Marguerite Françoise Bouvier de la Mothe de Cépoy. Peu après son mariage, celle-ci devient la maîtresse du duc d'Orléans, futur Philippe-Égalité. Buffon est alors capitaine au régiment de Chartres en 1787, et son père lui ordonne de démissionner, car le duc d’Orléans était le colonel de son régiment : « L’honneur vous commande avec moi de donner votre démission et de sortir de votre régiment pour n’y jamais rentrer. »
Après des tentatives de rapprochement, la séparation est prononcée, et la jeune comtesse continue, sous le nom de « Mme de Cépoy », d’être admise dans la société du duc d’Orléans. Elle fixe ce prince, peu capable de constance, qui lui donne un fils, Victor, donné comme celui de M. de Buffon[1]. Un mois avant de monter sur l’échafaud, le duc écrivait de Marseille, où il était détenu, à la citoyenne Cépoy, la plus tendre des lettres.
À l’époque de la Révolution, Buffon se trouve major en second du régiment d'Agénois. Il suit d’abord le parti du duc d’Orléans, dans lequel il avait été entrainé par sa première femme, mais il le quitte bientôt, quand il connait les motifs secrets de cette détermination. Il divorce le , quelques mois après l’exécution du duc d’Orléans, et épouse la nièce du naturaliste Daubenton.
Arrêté, comme suspect, en 1793, pendant la Terreur, il est emprisonné au Luxembourg et, au moment de la prétendue conspiration des prisons, il y est impliqué et condamné à mort par le tribunal révolutionnaire, sept jours avant la chute de Robespierre. Il montre beaucoup de fermeté dans ses derniers moments, et s’écrie en allant à l’échafaud ces seuls mots : « Citoyens, je me nomme Buffon ! », mais ces paroles sont accueillies avec indifférence, la gloire de son père n’ayant pas suffi à le sauver de l’échafaud.
Rivarol[2] disait de lui qu’il était « le plus mauvais chapitre de l’histoire naturelle de son père[3] ». Buffon n’avait certes pas hérité du génie de son père, mais il n’était pas dépourvu de talent, comme on l’a dit. La gloire du père a nui au fils comme celle de Pierre Corneille à Thomas, mais il est vrai le fermier du comte Buffon à Montbard eut plus de chance avec son propre fils Jean-Andoche Junot.
Notes
- Gonzague Saint Bris, La Fayette, Éditions Télémaque, Paris, 2006, (ISBN 2-7533-0039-9)
- Un jour, il répondit à Buffon, qui lui demandait ce qu’il pensait de son fils, qu’on surnomma également « Buffonet » : « Il y a une si grande distance de vous à lui, que l’univers entier passerait entre vous deux. »
- Selon d'autres, ce serait Frédéric II qui aurait prononcé ces paroles. On rapporte aussi qu’on plaisantait aussi son fils Victor sur la disproportion qui existait entre son père et lui en l’appelant souvent, dans la société, « le petit-fils de son grand-père », et qu’il était le premier à rire de cette plaisanterie.
Sources et bibliographie
- Revue contemporaine, 11e année, 2e série, t. 27e, LXIIe de la collection, Paris, Bureaux de la Revue contemporaine, 1862, p. 576.
- Vieille de Boisjolin, Alphonse Rabbe, Charles-Augustin Sainte-Beuve, Biographie universelle et portative des Contemporains : ou Dictionnaire historique des hommes vivants et des hommes morts (de 1788 Ă 1828), vol. 1, Paris, Chez l'Ă©diteur, 1836, p. 679.
- Gonzague Saint Bris, La Fayette, Éditions Télémaque, Paris, 2006, (ISBN 2-7533-0039-9), p. 233-34.