George Gossip
George Hatfeild Dingley Gossip, né le et mort le , était un joueur d'échecs et un auteur de livres sur les échecs américano-anglais.
Publications
Gossip s'est opposé aux meilleurs joueurs d'échecs de son époque, sans succès notable. Il a notamment perdu par 4 défaites à 0 un match par correspondance contre la plus forte joueuse d'échecs de l'époque, Ellen Gilbert[1].
Gossip est l'auteur de nombreux livres sur les Ă©checs, dont :
- The chess player's manual (1875, 2e Ă©dition : 1888), qui fut reconnu par le champion du monde Wilhelm Steinitz comme une Ĺ“uvre notable sur les ouvertures.
Il publia aussi :
- Theory of the chess openings (1879, 2e Ă©dition en 1891) ;
- The chess players' text-book (1889) ;
- The chess-player’s vade mecum and pocket guide to the openings (1891).
Dans la presse anglaise, les travaux de Gossip étaient critiqués ainsi que sa compétence.
Une partie remarquable
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Jackson Showalter - George Gossip
Sixth American Chess Congress, New York 1889
Partie Ă©cossaise,
Fred Reinfeld a qualifié cette partie de « chef-d'œuvre glorieux[3] ». Wilhelm Steinitz affirme que c'est l' « un des plus beaux spécimens de sacrifice connu. M. Gossip mérite les plus grandes louanges pour l'ingéniosité et la profondeur de la combinaison qu'il a jouée pendant cette partie[4] - [5].
Soltis a écrit que « plusieurs sourcillèrent[6] » lorsque le comité du tournoi décerna le prix de la meilleure partie à Isidor Gunsberg pour sa victoire face à James Mason[7] - [8]. Après avoir analysé les deux parties, Whyld a écrit : « Le verdict semble évident. Gossip a été volé [9]! » Diggle affirme que « Gossip était, bien entendu, le dernier à accepter ce verdict, et pour une fois il avait la sympathie du public[10]. »
1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. d4 exd4 4. Cxd4 Cf6 5. Cxc6 bxc6 6. Fd3 d5 7. e5 ? Il fallait jouer 7. exd5[11] - [12] - [13].
7... Cg4 8. O-O Fc5 9. Ff4 Les coups 9. h3 Cxe5 10. Te1 Ă©chouent sur 10... Df6 11. De2 0-0 ! 12. Dxe5 Dxf2+ 13. Rh1 Fxh3[12] !
9...g5! 10. Fd2 Les blancs sont déjà en fâcheuse posture. Sur 10.Bg3, les noirs répliquent 10...h5! 11. h3 h4! 12. Fh2 Cxh2 13. Rxh2 g4! 14. hxg4 Dg5 15. Fe2 Df4+ 16. Rh1 (ou 16. Rg1 h3!) 16...Fxf2, qui gagne[12].
10...Cxe5 11. Te1 De7 12. Cc3 Fd7 13. Dh5 O-O-O ! Car sur 13...h6, les noirs répliqueraient par 14. Fxg5, Gossip sacrifiant un pion en prévision d'une attaque dévastatrice sur la colonne g[13].
14. Fxg5 f6 15. Fh4 Dg7 16. Fa6+ Rb8 17. Fg3 Thg8 18. Dd1 Cg4 Plus précis était 18... Fg4 suivi de ...h5, lançant la même attaque que les noirs effectueront lors de leur 20e coup[11].
19. Ff1 Ce5 20. b4 Fg4 21. Db1? Mieux Ă©tait 21. Fe2 que cette tentative de contre-attaque[11] - [13].
21... Fd4 22. Db3 h5! 23. Tab1 h4! Steinitz a écrit « Le début d'une combinaison de huit coups digne d'un maître[11] ».
24. Fxh4 ? 24. Fxe5 tient la position plus longtemps[13]. Selon Andrew Soltis, « Les noirs couronnent leurs efforts par l'une des plus belles combinaisons jamais jouées[14] ».
24... Cf3+ ! 25. gxf3 Dans une position gagnante, les noirs gagnent une pièce sur 25. Rh1 Cxh4[15].
25... Fxf3+ 26. Fg3 Dxg3+! 27. hxg3 Txg3+ 28. Rh2 Si 28. Fg2, Txg2+ 29. Rf1 Txh2 et mat[16].
28... Fxf2 29. Fh3 Txh3+ ! 0–1 Sur 30. Rxh3, les noirs répondent ... Th8 mat[16].
Bibliographie
- (en) Irving Chernev et Fred Reinfeld, The Fireside Book of Chess, Simon and Schuster, 1949.
- (en) Fred Reinfeld, A Treasury of British Chess Masterpieces, 1950, Bell Publishing Co.
- Wilhelm Steinitz,
- (en) The Book of the Sixth American Chess Congress, 1891, McAllister, rééd. Olms, 1982.
- (en) The Modern Chess Instructor, 1889, rééd. Olms, Zürich, 1990.
- Andrew Soltis
- (en) Chess to Enjoy, Stein and Day, 1978.
- (en) The Great Chess Tournaments and Their Stories, Chilton Book Company, 1975.
- (en) Igor Soukhine, Chess Gems: 1,000 Combinations You Should Know, Mongoose Press, 2007.
- (en) Francis J. Wellmuth, The Golden Treasury of Chess, Chess Review, 1943.
- Ken Whyld,
- (en) « Old Gossip » in British Chess Magazine, , pp. 262–265,
- (en) « Mr Darcy meets Biggles » in British Chess Magazine, , p. 391.
- (en) G. H. Diggle, « The Master Who Never Was » in British Chess Magazine, , pp. 1–4.
Notes et références
- (en) « The Queen of Chess », sur chess.com, .
- (en) « Showalter–Gossip »
- (en) Reinfeld, 1950, p. 29.
- (en)Wilhelm Steinitz, 1891, p. 388.
- (en) Reinfeld, 1950, p. 31.
- Soltis, 1978, p. 197.
- (en)Wilhelm Steinitz, 1891, p. 1–2.
- (en) Wellmuth, 1943, p. 88–89.
- (en) Whyld, mai 2001, p. 265
- (en) Diggle, 1969, p. 2.
- (en) Wilhelm Steinitz, 1891, p. 387.
- Steinitz 1889, p. 66.
- Reinfeld 1950, p. 30.
- (en) Soltis, 1978, p. 196.
- (en) Sukhin, 2007, p. 139 et 147.
- (en) Chernev et Reinfeld, 1949, p. 135.
Liens externes
- Ressource relative au jeu :