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Georg Giese

Georg Giese (orthographié Gisze sur le titre du tableau de Hans Holbein le Jeune), né le à Danzig (actuelle Gdańsk) et mort le , était un marchand de la Hanse.

Georg Giese
Georg Giese, portrait par Hans Holbein le Jeune, 1532, Huile sur chêne, 86,2 x 97,5 cm, Gemäldegalerie (Berlin).
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Activité
Fratrie
Enfant
Tiedemann Giese (d)

Il était le frère de Tiedemann Giese, évêque de Varmie, et membre de la famille d'Albrecht Giese (en), évêque de Chełmno puis de Varmie (Ermeland).

Membre la Ligue hanséatique, Giese travaillait au Kontor de Londres, lorsqu'en 1532 Hans Holbein le Jeune fit de lui un portrait devenu l'une de ses œuvres les plus fameuses. Georg Gisze retourna à Danzig en 1535, où il épousa Christine Krüger, fille d'un des citoyens les plus prestigieux de la ville.

Le portrait

Cette œuvre fait partie d'une célèbre série de tableaux peints par Holbein vers les années 1530 représentant, assis, les marchands du Kontor de Londres (ou Steelyard) qui était alors le comptoir principal de la ligue hanséatique dans la capitale anglaise.
Thomas More, son mécène d'antan, avait démissionné de ses fonctions et ne pouvait donc plus lui procurer de travail. Le peintre s'est trouvé d'abord à rechercher des clients parmi ses compatriotes allemands, et Georg Giese fut parmi les premiers[1].

Détail du cartellino et de la devise en latin gravée sur le mur (en bas à gauche).

Le portrait fut commandĂ© Ă  Holbein par Giese lui-mĂŞme : il est intitulĂ© Der Kaufmann Georg Gisze (« Le marchand Georg Gisze »). La qualitĂ© de marchand de Giese se reconnaĂ®t Ă  ses vĂŞtements et aux instruments placĂ©s notamment sur la table. Il est reprĂ©sentĂ© avec trois Ĺ“illets dans un vase. Ă€ l'Ă©poque, cette fleur symbolisait l'engagement et la fidĂ©litĂ© conjugale[2]. Son nom et sa qualitĂ© sont Ă©galement indiquĂ©s par un papier fixĂ© par deux morceaux de cire rouge sur le mur au-dessus de sa tĂŞte Ă  gauche (un cartellino), qui prĂ©cise qu'il est dans sa 34e annĂ©e, en 1532.

Giese tient dans les mains une lettre qu'il a reçue de son frère, Ă©crite au Moyen-saxon (ou moyen bas allemand) et qui dit ceci : « Dem Erszamen/Jorgen gisze to lunden/in engelant mynem/broder to hande » (traduction : « Pour ĂŞtre remis Ă  mon frère, l'honorable Jorgen Gisze Ă  Londres en Angleterre Â»).

À gauche de Giese, sous l'étagère, sa devise en latin est inscrite sur le mur : « Nulla sine merore voluptas », c'est-à-dire : « il n'y a pas de plaisir sans affliction »[1].

Un ensemble d'étagères sur lesquelles sont posés négligemment des livres et la situation du vase de fleurs trop près du bord de la table symbolisent l'instabilité du monde et de la place de l'individu en son sein.

Notes et références

  1. Georg Gisze, le marchand allemand Ă  Londres
  2. Fernand Mercier, La valeur symbolique de l'Ĺ“illet dans la peinture du Moyen Ă‚ge, Revue de l'art ancien et moderne, LXXI, 1937, pp. 233-236.

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