Geoffroy de Vigeois
Geoffroi de Breuil, plus connu sous le nom de Geoffroy de Vigeois (ou Geoffroi de Vigeois), est un religieux français, qui fut moine à l'abbaye bénédictine de Saint-Martial de Limoges, puis abbé à Vigeois de 1170 à 1184, où il écrivit sa Chronique, restée célèbre comme description de l'époque où il vécut.
Abbé |
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Décès | |
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Nom dans la langue maternelle |
Geoffroy du Breuil |
Activités |
Ordre religieux |
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Éléments biographiques
Geoffroi de Vigeois, moine bénédictin, fut initialement formé à l'abbaye Saint-Martial de Limoges, connue pour abriter une riche bibliothèque. L'essentiel de son œuvre est constitué par une importante chronique, rédigée en latin, témoignage capital pour la connaissance du Limousin et de l'Aquitaine, mais aussi des XIe et XIIe siècles d'une manière générale, pour les nombreuses informations qu'elle apporte sur l'histoire de la société et les mœurs de son temps.
Le texte de la chronique de Geoffroy n'est connu, à quelques passages près, qu'à travers des copies du XVIIe et XVIIIe siècles. Cette chronique, comme celle de Bernard Itier, présente un exemple de diglossie: texte en latin et emploi de l'occitan (limousin) pour les noms de personne et de lieu[1].
Il rédigea sa Chronique en y mentionnant de manière détaillée les détails de familles qu'il connaissait (dont la sienne propre) ainsi que les événements de la période 994-1184 : l'épidémie d'ergotisme, les préparations à la première Croisade, les rapports des combats en Terre-Sainte, l'expansion du Catharisme (en 1181, on se référait plutôt à l'« albigéisme »), les conflits entre les membres de la famille Plantagenêt, etc. Une section est consacrée aux comtes de Poitou, intéressant témoignage sur la famille d'Aliénor d'Aquitaine [2].
Bibliographie complémentaire
- Editions et traductions
- La chronique de Geoffroi de Breuil, prieur de Vigeois, éd. Pierre Botineau et Jean-Loup Lemaître, trad. Bernadette Barrière, mise en forme et annotations, Stéphane Lafaye, Jean-Marie Allard, Jean-François Boyer, Robert Chanaud, Catherine Faure, Luc Ferrand, Évelyne Proust, Christian Rémy et Étienne Rouziès, Paris, éditions de Boccard, 2021 (Société de l’Histoire de France), 372 p..
- Chronique de Geoffroy, prieur de Vigeois, traduite par François Bonnélye, précédée d'une étude par J. Sage, Tulle, impr. de Vve Detournelle, [s. d.], XV-201 p[3]. Texte en ligne : Chronique de Geoffroy, prieur de Vigeois sur Google Livres
- Études
- Michel Aubrun, « Le prieur Geoffroy de Vigeois et sa chronique », Revue Mabillon, vol. 58 (1974), p. 313–326 [lire en ligne]
- François Arbellot, Étude historique et bibliographique sur Geoffroy de Vigeois, Limoges, Vve H. Ducourtieux, 1888, 31 p.
Notes et références
- Jean-Loup Lemaitre, « Bernard Itier et la diglossie à Saint-Martial de Limoges (1195-1225) », dans Contacts, conflits et créations linguistiques, Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, (lire en ligne), p. 50–60
- Chronicon Comitum Pictaviae, HF 12, dans Jean Flori, Aliénor d'Aquitaine,La reine insoumise, Payot, 2004, p. 446
- Notice bibliographique de la Bibliothèque nationale de France.