Gargué
Gargué (ou N'Gargué, NGargué, Gargue, NGargue, N'Gargue) (date de naissance inconnue - date de décès attestée inconnue), connu sous le matricule no 2366, est un caporal devenu sergent, sans doute tchadien, Compagnon de la Libération au titre de son action dans la France Libre (Bataillons de marche du Tchad).
Gargué Gargue, N'Gargué ou N'Gargue | |
Origine | Tchadien (sans certitude) |
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Allégeance | France libre |
Arme | Infanterie |
Unité | Brigade française d'Orient |
Grade | Sergent |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Faits d'armes | Prise de Kub-KubEntre Engiahat et Grand Willy |
Distinctions | Compagnon de la LibérationCroix de guerre 1939-1945 |
Liste des Compagnons de la Libération | |
Éléments biographiques
Le nom exact de Gargué ou N'Gargué n'est pas connu, non plus que sa date de naissance et son origine. Son prénom est peut-être Félicien. Son décès éventuel n'est pas connu[1].
Gargué ou N'Gargué sert au bataillon de marche numéro 3 de l'AEF, formé en à partir de membres du Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad. Il appartient à la 3e section de la 9e compagnie de ce batailon, sous le numéro matricule 2366. Il est caporal[1].
Il prend part à la campagne d'Érythrée contre les Italiens. Sous les ordres de Marcel Vincent, il s'illustre lors de la bataille de Keren, à la prise de Kub-Kub les 21 et , tenant seul une journée avec son FM sans soutien ni eau, puis effectuant une reconnaissance importante, où il est blessé ; il est évacué le . Ces faits d'armes lui valent une citation à l'ordre de l'armée : « Gradé énergique, a tout au long d'une journée de combat pénible en montagne et sans eau à Cub-Cub (Erythrée) les 21 et 22 février 1941 assuré le service d'un F.M. à la place d'un tirailleur défaillant. A été sérieusement blessé au moment où il reconnaissait un objectif tenu par des groupes ennemis qui interdisaient l'avance de sa section »[1].
Ayant repris place au combat, il est encore blessé le suivant par un bombardement de mortier sur sa position dans le massif de l'Engiahat, à l'approche du Grand Willy[1].
À la suite de ces faits d'armes, il est promu sergent, et décoré de la croix de la Libération par le général de Gaulle en Palestine, en [1].
Ce qui lui arrive ensuite n'est pas connu. Comme l'indique le site de l'ordre de la Libération, « Par jugement en date du 4 juillet 2008, le tribunal de grande instance de Paris a déclaré absent M. Félicien Gargué ou N’Gargué, Compagnon de la Libération, qui n’a plus reparu ni donné de nouvelles depuis juin 1941 et dont les date et lieu de naissance sont inconnus, l’orthographe des nom et prénom est incertaine »[1].
Hommages et distinctions
- Compagnon de la Libération par décret du . La croix lui a été remise par le général de Gaulle le mois précédent[1].
- Croix de guerre 1939-1945, palme de bronze[1].
- Médaille coloniale avec mention « Érythrée ».
Notes et références
Bibliographie
- « Gargué », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, (ISBN 9782356390332, lire en ligne).
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2 et 9782262016067).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Gargué », biographie sur le site de l'Ordre de la Libération.
- article RFI "Les Tirailleurs africains Compagnons de la Libération" ()
- Biographie des 1038 compagnons sur le site de l'Ordre de la Libération