Accueil🇫🇷Chercher

Gargares

Les Gargares ou Gargaréens sont un peuple de l'Antiquité établi dans le nord du Caucase. Ils sont cités à propos de la campagne[1] menée contre eux par Pompée en 66-65 av.J.-C. Ils sont considérés comme les ancêtres des Tchétchènes[2] et des Ingouches[3]. Leur nom a en effet la même origine que celui par lequel les Ingouches s'autodésignent, galgaï.

Assiette en Bronze de Dagestan, Albanie

Les Romains, dans leur guerre contre les Gargares, avaient noté que, parmi les combattants ennemis tués, il y avait de nombreuses femmes, puissamment armées. Ils en tirèrent la conclusion[4] que les Gargares étaient les compagnons mâles occasionnels des Amazones, que la tradition situait dans la même région[5] - [3].

Ces Gargares ne doivent pas être confondus avec ceux dont il est question chez Virgile (Géorgiques, I) et qui sont situés en Mysie dans un terroir extrêmement fertile ; selon Macrobe[6], ils vivent au pied du mont Ida.

Sources antiques

  • Macrobe, Saturnales, V, 20 (« Des Gargares et de la Mysie d'après le premier livre des GĂ©orgiques Â»).
  • Strabon, XI, 5, 1.

Notes et références

  1. Cette campagne est liée à l'expédition menée contre les Albains et leur roi Orosès.
  2. EncyclopĂ©die Larousse en ligne, art. « TchĂ©tchĂ©nie Â».
  3. Henri Dorion, Arkadi Tcherkassov, Le Russionnaire : petite encyclopédie de toutes les Russies, Éditions MultiMondes, 2001, p. 94 (en ligne).
  4. Cf. Strabon, livre XI, 5, 1 (Ă  propos des Amazones) : « il y a, du reste, deux mois de l'annĂ©e, les deux mois de printemps, qui font exception Ă  leur vie solitaire, vu qu'elles se transportent alors sur le sommet de la montagne qui sĂ©pare leur territoire de celui des GargarĂ©ens et oĂą les GargarĂ©ens, en vertu d'une ancienne convention, sont tenus de se rendre aussi pour cĂ©lĂ©brer en grande pompe un sacrifice commun et pour s'unir ensuite Ă  elles charnellement, mais Ă  l'unique fin de procrĂ©er des enfants, ce qui fait que l'acte s'accomplit sans choix, dans l'obscuritĂ© et au hasard des accouplements et qu'aussitĂ´t qu'ils les ont rendues grosses les GargarĂ©ens les renvoient ; que des fruits nĂ©s de ces unions les Amazones ne gardent avec elles que les filles, tandis que les enfants mâles, sans exception, sont portĂ©s aux GargarĂ©ens pour ĂŞtre Ă©levĂ©s parmi eux ; mais qu'il n'est aucun GargarĂ©en qui n'admette avec empressement dans sa maison un enfant dont il peut se croire le père, vu la nature mystĂ©rieuse de l'union Ă  laquelle cet enfant doit la vie. Â» (trad. AmĂ©dĂ©e Tardieu).
  5. « La TchĂ©tchĂ©nie en quinze questions Â», TĂ©lĂ©rama, n° 2355, 1er mars 1995, p. 9.
  6. Saturnales, V, 20 (« Des Gargares et de la Mysie d'après le premier livre des Géorgiques »).

Bibliographie

  • Françoise ThĂ©lamon, « Amazones et GargarĂ©ens : la disjonction des masculins et des fĂ©minins au Caucase Â», in MĂ©langes Pierre LĂ©vĂŞque, 7, Paris, Les Belles Lettres, 1993, p. 319-338.
  • Alain Bertrand, L'ArchĂ©mythe des Amazones, Lulu.com, 2014, p. 57 et suiv. (en ligne).

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.