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Gainerie

La gainerie est l'art de fabriquer des gaines, écrins, fourreaux d’épées, de sabres, de poignards, des boîtes, des portefeuilles, des coffres, des sous-mains, cuirs d’ameublements et autres objets.

Le gainier teinte lui-mĂŞme ses cuirs et parfois applique une dorure au fer.

Atelier de gainerie - Encyclopédie Diderot et d’Alembert.
Gainier-Dorure d'un cuir par Bernard Rosenblum.

Étymologie

L'artisan en gainerie est nommé le gainier, venant du vieux français "Gaisnier", étymologiquement du mot "gaine" du fait de la gaine d'épée en cuir[1]

Histoire

Historiquement, la gainerie française se constitua en corporation sous le règne de Louis IX et en corps de jurande en 1323.

En 1560, François II confirma les privilèges de la corporation des gainiers, et les étendit même ; ces règlements demeurent en vigueur jusqu’en 1776 ; à cette époque, la corporation des coffretiers-malletiers disparaît fusionnant dans la corporation des gainiers.

Vers le XVIe siècle, une forte rivalité naquit entre les relieurs et les gainiers. Certains gainiers acquirent des fers à dorer, mais la corporation des relieurs jouissant d’un bien plus grand prestige, ce furent les relieurs qui obtinrent l’usage exclusif des fers royaux, empiétant souvent sur le domaine des gainiers en profitant du privilège royal.

Puis, la gainerie prend en France, un accroissement considérable au début du XIXe siècle, et plus spécialement vers 1830, par suite du développement des industries auxquelles des écrins ou des étuis étaient nécessaires. À cette époque les Français sont réputés dans le monde entier pour le bon goût de leurs productions.

Concernant le cuir d’ameublement, le gainage des dessus de bureaux, il apparaît sous la Régence et prend son élan sous le règne de Louis XV, avec l’apparition des secrétaires à abattant.

Les matériaux du cuir utilisés dans la gainerie sont principalement le maroquin, le chagrin, le galuchat mais également d’autres cuirs. Les ouvrages sont souvent ornés de simples ou de riches dorures au fer.

Gainiers célèbres

Bibliographie

  • EncyclopĂ©die des sciences, des arts et des mĂ©tiers, de Diderot et d’Alembert, 1751 Ă  1772.
  • Almanach Dauphin, Tablettes royales, dĂ©diĂ© Ă  Monsieur le Dauphin, 1777.
  • Histoire gĂ©nĂ©rale de Paris, Les mĂ©tiers et corporations de la Ville de Paris, Livre des MĂ©tiers d'Étienne Boileau, publiĂ© par RenĂ© de Lespinasse et François Bonnardot, Imprimerie nationale, 1879.
  • Dictionnaire biographique de l'industrie et des arts industriels, Imprimerie nationale, 1875.
  • La Collection Bettenfeld-Rosenblum, 2000 Motifs et Ornements, Masahiro Miyamoto, Éditions Gakken,1987.
  • Bookbinders' Finishing Tool Makers 1780-1965, Tom Conroy, Éditions Oak Knoll Press, 2002.
  • Le Galuchat, Jean Perfettini, Éditions H.Vial, 2005.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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