Gabriel Pradal
Gabriel Pradal GĂłmez, nĂ© Ă AlmerĂa le et mort Ă Toulouse le , est un homme politique, journaliste et architecte espagnol.
DĂ©putĂ© aux Cortes rĂ©publicaines IIIe lĂ©gislature de la Seconde RĂ©publique espagnole (d) AlmerĂa (d) Parti socialiste ouvrier espagnol | |
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DĂ©putĂ© aux Cortes rĂ©publicaines 1re lĂ©gislature de la Deuxième RĂ©publique espagnole (d) AlmerĂa (d) Parti socialiste ouvrier espagnol | |
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(Ă 73 ans) Toulouse |
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Biographie
Fils d'un dessinateur, il est l'aĂ®nĂ© de treize frères et sĹ“urs nĂ©s dans une famille aisĂ©e d'AlmerĂa.
En 1911, il se rend Ă Madrid pour y Ă©tudier l'architecture. Pendant ses annĂ©es universitaires, il Ă©crit des articles engagĂ©s dans la presse sociale sous le pseudonyme de Pericles GarcĂa, faisant ses revendications les plus virulentes Ă partir de 1918, lors de la montĂ©e du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et l'imminence des Ă©lections. Son soutien explicite au PSOE s'est concrĂ©tisĂ© par son affiliation en 1919. Ă€ partir de cette annĂ©e-lĂ , il Ă©tablit une relation Ă©troite avec Pablo Iglesias Posse[1].
Il se prĂ©sente comme candidat Ă l'assemblĂ©e constituante de la Seconde RĂ©publique en 1931 et est Ă©lu dĂ©putĂ© d'AlmerĂa. Il est rĂ©Ă©lu en 1936. Cette mĂŞme annĂ©e, face au soulèvement imminent de l'armĂ©e dans sa province natale, il rĂ©unit toutes les forces de gauche de la capitale au sein d'un ComitĂ© central antifasciste et ordonne l'envoi de la canonnière Lepanto qui rĂ©ussit Ă rĂ©primer le soulèvement. Plus tard, il est nommĂ© commissaire politique sur le cuirassĂ© Jaime I, mais avec le dĂ©but de la guerre civile, il doit s'installer Ă Barcelone. Après le conflit, il s'exile Ă Toulouse[2] oĂą il retrouve le reste de sa famille en juillet 1939.
En France son titre d'architecte n'Ă©tant pas reconnu, il doit travailler comme dessinateur. Aussi, Ă partir de 1952, il retrouve son profil journalistique en fondant El Socialista (es), dans lequel il reprend le pseudonyme de PĂ©riclès GarcĂa[3].
Il continue son activisme politique tout au long de son exil, participant aux gouvernements républicains en exil et aux tribunaux de Mexico (1945) et de Munich (1962), maintenant l'appartenance à tous les exécutifs de l'Union générale des travailleurs (UGT), de 1952 jusqu'à sa mort dix ans plus tard.
Architecture
Il devient architecte municipal, doyen et prĂ©sident du Collège des architectes de Madrid[4]. Parmi ses travaux dans la capitale espagnole, on peut citer l'agrandissement de la Casa del Pueblo du PSOE, l'Institution Pablo Iglesias, oĂą Ă©tait installĂ© le journal El Socialista et la Ciudad JardĂn del Norte[5]. A AlmerĂa, on lui doit la Casa de Socorro, un projet de maison bourgeoise de 1925, situĂ© au centre de la ville. ExilĂ© en 1939, le rĂ©gime franquiste le sanctionne, comme beaucoup d'autres architectes fonctionnaires du gouvernement rĂ©publicain, d'une interdiction perpĂ©tuelle d'exercice public. La France occupĂ©e par les troupes nazies, le gouvernement de Franco demande son extradition (ayant Ă©tĂ© condamnĂ© Ă trois condamnations Ă mort). MalgrĂ© son arrestation, il n'est finalement pas renvoyĂ© en Espagne.
Hommages
La famille Pradal a conservé pendant quarante ans les plans qui indiquaient l'endroit dans le parc du Retiro où la tête sculptée de Pablo Iglesias par Emiliano Barral (es) en 1936 a été enterrée clandestinement après la destruction d'un monument en son honneur par le régime franquiste.
En 1979, la famille Pradal, par l'intermĂ©diaire de Máximo RodrĂguez, a remis le plan au secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du PSOE et a procĂ©dĂ© Ă la mise au jour de la sculpture cachĂ©e, qui est depuis exposĂ©e en permanence au siège du parti, rue Ferraz Ă Madrid[6] - [7].
Notes et références
- Semblanza de Pradal, por Francisco Arias SolĂs, 21 juillet 2014
- Gabriel Pradal en Los Cien Almerienses del Siglo XX, del diario Ideal, 21 mai 2008
- Carlos Pradal: luces y sombras entre Toulouse y ParĂs, de Violeta Izquierdo ExpĂłsito, en Biblioteca Virtual Miguel de Cervantes
- Violeta Izquierdo Expósito, Gabriel Pradal: arquitecto municipal de Madrid, in Españoles en el Mundo no 28, Madrid, juillet-août 1999, p. 48-49
- Collectif, El exilio republicano español en Toulouse, 1939-1999
- Juan Manuel SantamarĂa LĂłpez, Emiliano Barral, Junta de Castilla y LeĂłn, Valladolid, 1986 et Caja de Ahorros y Monte de Piedad de Segovia, 1985, p. 35 (ISBN 9788475801872)
- Recuperada la cabeza perdida de Pablo Iglesias, El PaĂs, 8 fĂ©vrier 1979
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :