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Gabriel Orozco

Gabriel Orozco, né le à Xalapa, est un artiste contemporain mexicain postminimaliste[1] - [2].

Gabriel Orozco
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Nationalité
Activités
Autres informations
Représenté par
White Cube, Marian Goodman Gallery (d), Galerie Chantal Crousel

Biographie

Orozco est né en 1962 à Veracruz, au Mexique, de l'union de Cristina Félix Romandía et de Mario Orozco Rivera, peintre de peintures murales et professeur d'art à l'université de Veracruz.

Quand Orozco avait six ans, sa famille a déménagé dans le quartier San Ángel de Mexico afin que son pÚre puisse travailler avec l'artiste David Alfaro Siquieros sur diverses commandes de peintures murales. Son pÚre l'emmena à des expositions dans des musées et pour travailler avec lui. Au cours de cette période, Orozco entendit de nombreuses conversations sur l'art et la politique.

Orozco a étudié à la Escuela Nacional de Artes Plåsticas entre 1981 et 1984, mais a jugé le programme trop conservateur. En 1986, il a déménagé à Madrid et s'est inscrit au Circulo de Bellas Artes. Là, ses instructeurs lui ont présenté un large éventail d'artistes de l'aprÚs-guerre travaillant dans des formats non traditionnels desquels il s'est par la suite inspiré en s'en éloignant ou en adoptant une méthode de travail similaire.


Travail

Orozco est dit "artiste du monde" sans atelier fixe[3]. En effet, la plupart de ses Ɠuvres sont inspirĂ©es de ses voyages et le thĂšme du dĂ©placement est donc fondamental.

Cette idĂ©e est dĂ©veloppĂ©e dans l’Ɠuvre Turista Maluco de 1991, installation fondĂ©e sur une expĂ©rience de collecte dans un marchĂ©. Une fois, les commerçants partis, il a disposĂ© une orange sur chaque Ă©tal, s'inspirant du lieu, un espace de commerce, d'Ă©change et de communication.

Orozco s'inspire du quotidien et de ce qui l'entoure, il dĂ©veloppe donc des Ɠuvres d'art autour de la relation entre le paysage urbain et le corps humain, la poĂ©sie du hasard, de l'infiniment petit et l'infiniment grand et la place de l'homme dans la sociĂ©tĂ© actuelle. « L’un des thĂšmes importants de ma dĂ©marche est la prise en compte de l’échelle humaine au regard de celle de l’environnement naturel comme de la sociĂ©tĂ©, et de l’interaction qui en dĂ©coule. »[4]

En 1993, il crĂ©e DS, une voiture rĂ©duite en son milieu du tiers de ses dimensions originales. Jouant toujours sur l'idĂ©e du dĂ©placement, de ses moyens... il crĂ©e en 1994 Four Bicycles (there is always one direction), quatre vĂ©los assemblĂ©s, leur enlevant ainsi toute utilitĂ©. En 1995, il photographie sa Scwalbe jaune (mobylette) Ă  cĂŽtĂ© d'une autre Ă©quivalente Until you find another yellow Schwalbe. La mĂȘme annĂ©e, il rĂ©alise Habemus vespam, un scooter en pierre de la marque italienne Vespa et la formulation latine qui annonce l'Ă©lection d'un nouveau Pape. Il manie donc avec humour religion et sociĂ©tĂ© de consommation.

Entre 2000-2005, il réalise ses Working Tables sur lesquelles sont accumulés des objets dont les liens reposent sur des matériaux, des grammes chromatiques... Il s'agit d'une forme de représentation concrÚte de la pensée fragmentée de l'artiste[5].

Rapidement, il utilise la photographie qu'il associe Ă  d'autres matĂ©riaux, modifier, dĂ©couper, assembler, comme sur ses Working Tables notamment avec l’Ɠuvre Atomist: Asprilla, Atomists series, 1996. Il s'en sert Ă©galement comme un outil de travail, afin de rendre compte de certaines de ses Ɠuvres et expĂ©riences artistiques comme pour My Hands Are My Heart, 1991. Il dit notamment : « J’ai utilisĂ© la photographie Ă  l’époque oĂč j’explorais les matĂ©riaux et les objets autour de moi, sans penser Ă  la photographie comme solution conceptuelle spĂ©cifique. J’essayais simplement d’explorer ces objets. [
] Il est important pour moi que mon Ɠuvre soit un « sous-produit », un amoncellement de situations spĂ©cifiques. C’est probablement pour cela que je ne peux pas dissocier la photographie de ma pratique sculpturale. »[6]

ƒuvres

  • Mis manos son mi corazon (1991)
  • Turista Maluco (1991)
  • Breath on piano (1993)
  • Horses Running Endlessly, (1995)
  • Oval Billiard Table (1998)
  • 6 Mesas de trabajo (Tables de travail), 1990-2000, MNAM, Paris.
  • La DS (1993)
  • Working Tables (2000 - 2005), MoMA.
  • Mobile Matrix (2006)
  • Visible Labor (2015), installation, Venise.
  • Atomist: Asprilla, Atomists series, 1996.

Références

  1. Hans Ulrich Obrist (ed), La mémoire, Académie de France à Rome, Villas Médicis, 1999.
  2. Yve-Alain Bois, Benjamin H. D. Buchloh and Briony Fer. Gabriel Orozco. Mexico City, Mexico: Museo del Palacio de Bellas Artes, 2006.
  3. Wolf, Laurent. « L'art contemporain Ă  l'heure de la mondialisation », Études, vol. tome 406, no. 5, 2007, pp. 649-658.
  4. Extrait de l’entretien avec Gabriel Orozco filmĂ© par le musĂ©e d’art contemporain de Tokyo Ă  l’occasion de l’exposition de l’artiste, « Par-delĂ  les nĂ©nuphars », 2015
  5. Macel, Christine, (1969- ...)., Fer, Briony., Allain, Jean-François, (1948- ...). et Impr. Deckers-Snoeck) (trad. de l'anglais), Gabriel Orozco : [exposition] Centre Pompidou, Galerie sud, 15 septembre 2010-3 janvier 2011, Paris/New York, Centre Pompidou, impr. 2010, cop. 2010, 272 p. (ISBN 978-2-84426-447-3 et 2844264476, OCLC 758331007, lire en ligne)
  6. Propos de Gabriel Orozco, entretien avec Benjamin H. D. Buchloh, Gabriel Orozco : Clinton is innocent, catalogue de l’exposition, musĂ©e d’Art moderne de la ville de Paris, 27 mai-13 septembre 1998, Paris, Paris-MusĂ©es, 1998, p. 32
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