GĂ©ronte
GĂ©ronte est un personnage de comĂ©die. Comme l'indique son nom (du grec ancien ÎłÎÏÏÎœ / gĂ©rĂŽn (« vieillard »), il a reprĂ©sentĂ© la vieillesse avant de devenir un type de plus de ces barbons imbĂ©ciles, toujours trompĂ©s et bernĂ©s, dont le thĂ©Ăątre, ancien et moderne, offre de nombreuses variĂ©tĂ©s.
Le GĂ©ronte du Menteur est trompĂ© par son fils, mais nâest raillĂ© par personne quand il foudroie le trompeur de ce noble langage :
- « Et dans la lĂąchetĂ© du vice oĂč je te voi
- Tu nâes plus gentilhomme Ă©tant sorti de moi. »
Dur, avare, entĂȘtĂ©, d'un esprit bornĂ© et crĂ©dule, le GĂ©ronte de la tradition comique a moins de bonhomie que Pantalon et Cassandre, mais ses vellĂ©itĂ©s de mĂ©chancetĂ© - ou du moins de sĂ©vĂ©ritĂ© - ne servent quâĂ le faire bafouer davantage.
Dans La SĆur, Jean de Rotrou a mis ce personnage sur la scĂšne française avec une certaine originalitĂ© : il le fait venir de Constantinople en costume turc.
MoliÚre lui a donné, dans Le Médecin malgré lui et Les Fourberies de Scapin, sa physionomie définitive, que Jean-François Regnard a fidÚlement conservée, entre autres dans Le Joueur et Le Légataire universel.
Bibliographie
- Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 878