Funaná
Le funaná est un genre de musique et une danse traditionnelle du Cap-Vert. Il s'agit d’une musique jouée surtout avec un accordéon et un ferrinho. Le rythme du funana est rapide. Le funana peut se danser à deux ou tout seul.
Impact du funaná sous l'époque coloniale
Durant les années 60 jusqu'à l'indépendance du Cap-Vert, cette musique et cette danse ont été interdites publiquement. Les paroles étaient considérées comme dérangeantes car elles prônaient des valeurs de Justice et de Liberté. L'État s'est par ailleurs servi de Église pour maintenir le très pieux peuple cap-verdien dans le mensonge. En effet les ecclésiastiques déclamaient dans les rues et dans les lieux de cultes que cette musique était satanique et qu'elle était anti-biblique... Donc, à partir de là, des bals Funana se sont organisés de manière clandestine. Par ailleurs, Le chanteur du groupe Bulimundo, a été menacé d'emprisonnement et a dû quitter le pays pour aller au Portugal et en France[1].
Exemple de funanás
- Funaná kaminhu di férru
- Djonsinho Cabral, traditionnelle
interprété par Os Tubarões dans l'album Djonsinho Cabral (ed. Os Tubarões, Ref. T-003 — 1978) - Sant’ Antoni la Belêm, traditionnelle
interprété par Bulimundo dans l'album Batuco (ed. Black Power Records, Rotterdam, Ref. Lp 2233 — 1981) - Si manera de Zeca di Nha Reinalda
interprété par Finaçon dans l'album Funaná (ed. Mélodie, Paris — 1990) - Matrialistas de Kino Cabral
interprété par Kino Cabral dans l'album ? (ed. Kino Cabral, ? — 1992) - Moças di Mangui d'Eduíno, Chando Graciosa et Bitori Nha Bibinha
ìnterprété par Ferro Gaita dans l'album Fundu Baxu (Ed. ?, ? — 1997)
- Djonsinho Cabral, traditionnelle
- Funaná maxixi
- Canta cu alma sem ser magoado de Pedro Rodrigues
interprété par Bana dans l'album Bana (ed. Discos Monte Cara, — 19??) - Pomba de Codé di Dona
interprété par Codé di Dona dans l'album Codé di Dona (ed. Globe Music, ? — 1997) - Nôs cultura d'Eduíno
interprété par Ferro Gaita dans l'album Bandêra Liberdadi (ed. ?, ? — 2003) - Puxim Semedo de Kaká di Lina and Eduíno
interprété par Eduíno e Petcha dans l'album Terra Terra Vol. 1 (ed. ?, ? — 2007)
- Canta cu alma sem ser magoado de Pedro Rodrigues
- Funaná samba
- Djentis d’ aságua de Zezé di Nha Reinalda
interprété par Zezé di Nha Reinalda dans l'album Djentis d’ aságua (ed. ICL, Praia — 198?) - Fomi 47 de Codé di Dona
interprété par Finaçon dans l'album Rabecindadi (Ed. ?, Lissabon — 1987) - Codjeta de Kaká Barbosa
interprété par Simentera dans l'album Raiz (Ed. Mélodie, Paris — 1992)
- Djentis d’ aságua de Zezé di Nha Reinalda
- Slow funaná
- Sema Lopi de Sema Lopi
interprété par Bulimundo dans l'album Bulimundo (Ed. Black Power Records, Rotterdam, Ref. L.P. 1943 — 1980; Reed. Sons d’África, Lisbon — 2005) - Pombinha Mansa de ?
interprété par Bulimundo dans l'album Batuco (Ed. Black Power Records, Rotterdam, Ref. Lp 2233 — 1981) - Kortel di rabidanti de Kaká Barbosa
interprété par Zeca & Zezé di Nha Reinalda dans l'album Konbersu’l tristi, korbu nha xintidu (Ed. ?, Lisbon — 1983) - Li qu’ ê nha tchon de Pedro Rodrigues
interprété par Os Tubarões dans l'album Bote, broce e linha (Ed. ?, ? — 1990) - Saudade do Casel, traditionnelle
interprété par João Sebastião Fauvinho dans l'album Vinho, cerveja e salsicha (Ed. Trados — 2014)
- Sema Lopi de Sema Lopi
Notes et références
- Source : IRIA magazine, no 62