Front révolutionnaire antifasciste et patriote
Le Front révolutionnaire antifasciste et patriote (espagnol : Frente Revolucionario Antifascista y Patriota, FRAP) était une organisation révolutionnaire espagnole située à la gauche du Parti communiste d'Espagne. Elle fut fondée en 1971 à l'initiative de militants du Parti communiste d'Espagne (marxiste-léniniste) inspirés par la force des événements et des manifestations de Mai 68 en France.
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Un des fondateurs fut Julio Ălvarez del Vayo qui avait fondĂ© le FELN (Front espagnol de libĂ©ration nationale) auparavant[1]. Cette organisation mena sa lutte contre le rĂ©gime de Franco. C'Ă©tait un front qui regroupait diverses organisations proches du Parti Communiste d'Espagne (Marxiste-LĂ©niniste), parmi elles la OSO (oposicion sindical obrera), la UPC (union Popular del Campo), la FUDE (Federacion Universitaria democratica Espanola), la FEDEM (Federacion Española de Enseñanza Madia) la UPA (Union Popular de Artistas). Ces organisations menaient un travail clandestin au sein de la sociĂ©tĂ© espagnole comme beaucoup d'autres organisations d'opposition au rĂ©gime.
Histoire
Le FRAP Ă©tait Ă la tĂȘte des manifestations de et 1974 qui ont eu lieu dans les principales villes espagnoles[2]. Afin de protĂ©ger les manifestations contre les attaques sanglantes de la police du rĂ©gime qui tirait Ă vue sur les manifestants (toute manifestation Ă©tait considĂ©rĂ©e illĂ©gale et dĂ©lictuelle par le rĂ©gime) ils constituĂšrent quelques groupes d'auto-dĂ©fense (Ă Madrid).
Ă la suite de divers affrontements il y eut deux ou trois policiers tuĂ©s. Une douzaine de militants furent arrĂȘtĂ©s et accusĂ©s de ces actions en 1975. Sept furent condamnĂ©s Ă mort par un conseil de guerre militaire qui dicta des peines trĂšs graves sans laisser la moindre chance de dĂ©fense aux accusĂ©s qui reconnaissaient leur appartenance Ă l'organisation mais qui niaient avoir participĂ© aux actions qui leur Ă©taient attribuĂ©es. Parmi ceux-ci trois (JosĂ© Luis SĂĄnchez-Bravo Sollas, JosĂ© Humberto Baena Alonso et RamĂłn GarcĂa Sanz) furent fusillĂ©s le (ce jour-lĂ il y eut cinq fusillĂ©s en tout en y ajoutant les deux militants basques de ETA qui furent Ă©galement exĂ©cutĂ©s Ă la suite d'une tout autre procĂ©dure) et les autres eurent leurs condamnations commuĂ©es en prison Ă perpĂ©tuitĂ©. AprĂšs la mort du dictateur en et dans le cadre de la transition et des nĂ©gociations qui amĂšneraient Ă une Constitution dĂ©mocratique ils furent tous amnistiĂ©s (en 1977-1978) comme le furent tous ceux qui furent condamnĂ©s durant la dictature, ce qui signifiait libertĂ© immĂ©diate et effacement de tout casier judiciaire. Ce mouvement se met en veilleuse dĂšs 1976 pour sâauto-dissoudre en 1978.
Bibliographie
- Pierre Celhay, Consejos de guerra en España. Ruedo Iberico. Paris
- Junta de Castilla Y Leon. El FRAP y el GRAPO en España