Froissartage
Le froissartage est une technique scoute de construction d'installations, mise au point par Michel Froissart, commissaire de district des Scouts de France à Fontainebleau dans les années 1930. Inspirée des pratiques paysannes de construction d'outils, de charrettes, de charpentes ou de meubles, la technique sans clou ni vis est fondée sur le principe de l'assemblage avec des tenons et des mortaises. Utilisé dans l'univers scout, le froissartage se fait dans le respect de la nature, fait appel à la débrouillardise et est principalement destiné au mobilier de camp.
Le froissartage fait appel aux techniques d'assemblage à mi-bois ou à tenon et mortaise et à un outillage manuel rudimentaire d'un entretien et d'un transport aisés. Les principaux outils sont les suivants : le couteau, la hachette, la tariÚre, la scie, la plane, le ciseau à bois, et le maillet.
L'apprentissage des techniques de froissartage est un des grands classiques en camp scout. Il consiste à travailler directement des troncs d'arbres (bois rond), parfois appelés « perches » de coupe récente et plus facilement travaillable, pour réaliser les installations de camp au moyen d'assemblages tenon-mortaise ou de mi-bois reliés par des chevilles en bois sec.
Les Ă©volutions modernes du froissartage
Pour faciliter la construction et alors que les camps durent moins longtemps (gĂ©nĂ©ralement 1 Ă 2 semaines maximum depuis les annĂ©es 1980-1990, contre 1 mois entier Ă l'Ă©poque de M. Froissart), les mouvements scouts ont peu Ă peu modifiĂ© les techniques dĂ©crites par Michel Froissart dans son ouvrage. Il est alors fait recours Ă la ficelle comme accessoire d'assemblage. Certaines constructions de camp (table, table Ă feu, feuillĂ©es) utilisent dĂ©sormais des techniques d'assemblage supplĂ©mentaires, comme les nouages (principalement le nĆud de tĂȘte de bigue pour rĂ©aliser les tripodes, le brĂȘlage pour assembler deux perches entre elles ou le nĆud de garniture pour rabouter deux perches l'une au bout de l'autre).
Les scouts utilisent de la ficelle en fibre naturelle telle que le sisal ou le raphia. D'autres unités essaient de limiter au maximum l'utilisation de ficelle, avec le double but d'avoir des installations plus élégantes et de ne pas éviter la difficulté technique. Néanmoins le terme froissartage inclut maintenant toutes ces techniques de nouages.
Les installations permanentes
Dans certains cas les installations durent au-delĂ d'un camp ; par exemple, des tables de randonneurs le long d'un sentier de grande randonnĂ©e. L'assemblage de longue durĂ©e ne peut ĂȘtre obtenu que par l'assemblage tenonâmortaise, ou par cheville de bois sec (aujourd'hui, Ă l'instar de l'Ă©volution des techniques de charpente, la tige filetĂ©e mĂ©tallique sur mi-bois est aussi utilisĂ©e). On emploie des perches en bois durable comme le chĂątaignier. Une installation rĂ©alisĂ©e sur ces bases peut durer 15 ou 20 ans.
Il en est de mĂȘme d'installations spectaculaires construites pour un jamboree.
- Banc simple.
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- Banc.
Annexes
Bibliographie
- Michel Froissart, Froissartage. Grand jeu dans la nature, Chiron, Ouvrage en 2 tomes publiĂ©s en 1940-1941, sous-titre Vieux moyens avec presque rien d'ĂȘtre utile et de devenir habile. Nouvelle Ă©dition, en un seul tome chez Chiron
- Boekholt, Mains habiles
- Pionnier 1 et Pionnier 2, édités par les Scouts de FranceFascicules des « scouts en marche »
- Pierre-Louis GĂ©rin, Beau manoir