Accueil🇫🇷Chercher

Fritz Pröll

Fritz Pröll (né le à Augsbourg, mort le au camp de concentration de Dora) est un résistant allemand au nazisme.

Fritz Pröll
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Domiciles
Activité
Autres informations
Lieux de détention
Plaque commémorative

Biographie

FormĂ© dans la mĂ©tallurgie, il rejoint le Rote Hilfe, le plus grand groupe de rĂ©sistance d'Augsbourg, en 1934. Pour un transfert de cinq Reichsmarks, Pröll est arrĂŞtĂ© avec d'autres membres du groupe. Il comparaĂ®t pour « prĂ©paration Ă  la haute trahison Â» et est condamnĂ© Ă  trois ans d'emprisonnement. Fritz Pröll purge sa peine de 1934 Ă  1937 dans la prison de Landsberg.

Le lendemain de sa libération, il est à nouveau arrêté par la Gestapo d'Augsbourg et envoyé au camp de concentration de Dachau sans jugement. En tant que "récidiviste", il est pris en charge par la Strafkompanie locale. Fritz Pröll est transféré en 1939 au camp de concentration de Buchenwald. Il y rencontre son frère Josef Pröll. Tous deux deviennent membres du groupe de résistance international du camp. Fritz et Josef Pröll sont transférés au camp de concentration de Natzweiler-Struthof en France en 1942, avec environ 400 autres détenus. Le transport se fait pendant trois jours dans des wagons à bestiaux. Les documents portent la marque "Retour non désiré". Les prisonniers allemands doivent construire le camp de concentration de Natzweiler. Le plan de la SS est de tuer les prisonniers ensuite. Cela est contrecarré par une action de la Résistance intérieure française, tous les prisonniers sont sauvés. Fritz Pröll est tombé amoureux d'une jeune fille juive dans le camp de concentration de Natzweiler. L'institut de pathologie de Strasbourg a besoin de squelettes humains pour ses recherches et ses possibilités de formation pour les médecins. Par conséquent, le commandant du camp Joseph Kramer ordonne l'exécution de jeunes femmes du camp de concentration de Natzweiler dont cette femme de 28 ans. Le 14 décembre 1943, Fritz et Josef Pröll sont transférés dans le camp de concentration de Buchenwald.

Tandis que Josef Pröll reste dans le camp de concentration de Buchenwald, Fritz Pröll est transféré au camp de travail de Dora, qui est alors encore un camp dépendant de Buchenwald. Dans des tunnels souterrains, des milliers de détenus de nombreux pays européens travaillent pour produire les missiles V1 et V2. Pröll est commis à l'infirmerie. De plus, grâce à ses bonnes compétences linguistiques, il est membre de liaison pour toutes les informations importantes du groupe de résistance international : Albert Kuntz, Georg Thomas, Ludwig Szymczak, Otto Runki, Christian Behan, Heinz Schneider, August Kroneberg, le médecin tchécoslovaque et le communiste Jan Cespiva, le pilote soviétique Jelowoj d'Odessa, sous le faux nom de Simeon Grinko, ainsi que des combattants de la résistance polonaise, française et néerlandaise.

Grâce Ă  un sabotage, les prisonniers de la rĂ©sistance du camp rĂ©ussissent Ă  rendre une partie des missiles inutilisables. Un tiers des missiles tirĂ©s en 1944 ont un dĂ©faut. Sur un total de 10 800 missiles V2 dĂ©ployĂ©s, plus de la moitiĂ© explosent dans les airs au cours de l'ascension. L'OberscharfĂĽhrer Ernst Sander et le colonel Eichhorn sont spĂ©cialement chargĂ©s d’arrĂŞter le groupe prĂ©sumĂ© de saboteurs. Lorsque, le 18 novembre 1944, la Wehrmacht renvoie deux trains de marchandises complets avec des missiles V dĂ©fectueux, des dizaines de prisonniers sont torturĂ©s et pendus. Des cordes avec des Ă©lingues sont attachĂ©es aux poutres entre deux grues. Plusieurs personnes sont pendues en mĂŞme temps en soulevant les grues. Fritz Pröll Ă  l'infirmerie parvient Ă  sauver de nombreux prisonniers dans le camp de concentration de Mittelbau-Dora. ImpliquĂ© dans ce qu'on a appelĂ© le complot du revier de Dora, afin de ne pas trahir les membres du camp de rĂ©sistance sous la torture, Pröll se suicide le 22 novembre 1944 avec une injection mortelle. Marcel Petit, infirmier du revier a relatĂ© leur dernier entretien, dans les moments qui ont prĂ©cĂ©dĂ© sa mort, dans son livre Contrainte par corps[1]. Ă€ sa mort Ă  29 ans, il aura passĂ© 9 ans et demi en dĂ©tention.

Il laisse une lettre d'adieu :

« Mes amours ! Au début de mon heure la plus difficile, recevez mon salut fraternel. Calme et content, libre de toute peur de la mort, j'ai décidé de mourir. Mon dernier souhait : prenez soin de la tombe de mon inoubliable maman et que vous soyez unis et embrassez-vous mille fois. J'étais fidèle et brave jusqu'à la mort. Adieu ! Centa, Maria, Erika et Liselotte et Rudi. Votre Fritz. »

Annexes

Articles connexes

Notes et références

  1. Marcel Petit, Contrainte par corps, Portet-sur-Garonne, Empreinte Éditions, , 289 p. (ISBN 978-2-913319-57-8), page 219
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.