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Freattýda

Freattýda, en grec moderne : Φρεαττύδα, anciennement Freattýs (Φρεαττύς), est un quartier touristique du Pirée situé à l'extrémité sud-est de la péninsule du Pirée et immédiatement après (sud-ouest) le port de Zéa (anciennement Pasalimáni / Πασαλιμάνι), qui comprend l'ancienne baie homonyme et la colline qui la surplombe.

Freattýda
La place Papanikolís et le sous-marin éponyme (el).
Nom local
(el) Φρεαττύδα
Géographie
Pays
Périphérie
District régional
Dème
Coordonnées
37° 56′ 02″ N, 23° 38′ 42″ E
Géolocalisation sur la carte : Grèce
(Voir situation sur carte : Grèce)
Géolocalisation sur la carte : Attique
(Voir situation sur carte : Attique)
Géolocalisation sur la carte : Pirée
(Voir situation sur carte : Pirée)

Localisation

Le quartier est bordé au nord par Terpsithéa et le port de Zéa bordant la rue Kanthárou, à l'ouest avec Kallípoli bordant la rue Sachtoúris. À l'est il est bordé par le golfe Saronique et au sud par Ágios Vasílios, la frontière étant également la rue Sachtoúris. Il est entouré des rues Kanthárou - Sachtoúris - Kotziádon.

Histoire

Pendant l'Antiquité, Phreattys comportait de nombreux puits (en grec ancien : φρέαρ / phréar) qui donnèrent leur nom à la zone[1]. Un autel dédié à Asclépios était potentiellement situé dans la région[2].

L'emplacement exact de la zone a suscité de nombreuses hypothèses parmi les archéologues et les voyageurs étrangers. Certains d'entre eux pensaient que Phreattys était un ancien lieu d'expiation[3], puis le site de l'un des tribunaux les plus importants de la démocratie athénienne (ἡ Φρεαττώ / Phréatô) où les meurtres involontaires étaient jugés[4] - [5].

Cette indétermination a longtemps été entretenue par certains extraits d'auteurs de la période post-classique[note 1], qui amenèrent à considérer Freattýda et Zéa comme une seule et même région[7] - [8]. Hésychios mentionne pourtant Zéa comme l'un des ports du Pirée, alors que Phreattys n'était pas un port. D'autres spécialistes ont défendu l'idée selon laquelle Phreattys se trouvait en dehors des murs du Pirée et de l'Akté (el)[9] - [3]. Une autre hypothèse tend à situer Phreattys face à la côte d'Égine (c'est-à-dire l'actuelle baie de Louviári).

Quartier actuel

La physionomie actuelle de la baie de Freattýda remonte principalement aux grands projets des années 1960 entourant la création de la marina de Zéa par l'Organisation nationale grecque du tourisme[10]. Au cours de la décennie suivante, la plage de Freattýda, qui était jusqu'alors située dans la baie du même nom, a été déplacée plus au sud, au coude de la côte de Themistokléous, vers Terpsichóri[11]. Le Musée maritime hellénique est installé dans l'ancienne crique de la baie, qui a été formée en carré tandis que le long de certaines parties de ses rives se trouvent d'anciennes ruines des murs du Pirée[12]. Le célèbre sous-marin Papanikolís (el) a été déplacé sur la place du Musée maritime, rebaptisée place Papanikolís, qui est situé au nord de la plage municipale de Freattýda.

Toujours du côté est, au niveau de la route côtière, se trouve le buste en marbre de Lámbros Porfýras, poète grec qui habita le quartier[13]. À Freattýda est situé l'hôpital Tzánio, une institution créée au XIXe siècle grâce au bienfaiteur Nikítas Tzánnis (el)[14].

À Freattýda, il existe également un immeuble de bureaux à plusieurs étages d'architecture particulière, le Mégaro T. Argoudélis, qui porte le nom de la célèbre famille de commerçants, hommes politiques et constructeurs immobiliers.

Hôpital Tzánio

Dans la région de Freattýda se trouve l'hôpital Tzánio, l'établissement hospitalier le plus important du Pirée et l'un des principaux d'Attique. Il a été construit grâce à un don de Nikítas Tzánnis, sous la direction du professeur de l'université d'Athènes Theódoros Afentoúlis (el). La construction de l'hôpital a commencé en 1864[15] et a été achevée en 1873. En 1927, une nouvelle aile dédiée au service de maternité a été ajoutée, tandis qu'en 1934 une nouvelle aile a permis d'abriter le service de chirurgie. Un nouvel hôpital moderne de six étages a été inauguré en 1971 sur le site de l'ancien hôpital, à la jonction des rues Tzánnis et Afentoúlis, au centre de Freattýda. L'établissement a connu par la suite de nouvelles extensions, en 1988 et au début des années 2000[14].

Galerie

  • Hôpital Tzánio.
    Hôpital Tzánio.
  • 1er lycée du Pirée.
    1er lycée du Pirée.
  • Place du quartier.
    Place du quartier.
  • Cour navale du Pirée.
    Cour navale du Pirée.
  • Le palais Argoudélis.
    Le palais Argoudélis.

Notes et références

Notes

  1. Démosthène, Aristote, Pausanias et Harpocration ont notamment mentionné la zone[6].

Références

  1. Guerin Fanny, La ville portuaire et ses contraintes naturelles : le cas du Pirée (mémoire de master à l'université de Lyon), , 73 p. (lire en ligne), p. 8.
  2. (en) O. W. Reinmuth, « An Anathema from Piraeus of the Epheboi of Twelve Tribes », dans The Ephebic Inscriptions of the Fourth Century B.C., Leyde, éditions Brill, (ISBN 978-90-04-32713-9, lire en ligne), p. 86–117, p. 86.
  3. (de) Institut archéologique allemand d'Athènes, Karten von Attika, Athènes, D. Reimer, , 71 p. (lire en ligne), p. 56 et 57
  4. « Les tribunaux | Odysseum », sur www.eduscol.education.fr, (consulté le ).
  5. Robert Flacelière, La vie quotidienne en Grèce au temps de Périclès, Paris, Hachette, (1re éd. 1959), 370 p., p. 283.
  6. (en) « Phreatto (Attica) 10 Piraeus - Φρεαττύς/εν Φρεαττοί », sur www.topostext.org (consulté le ).
  7. Noémie Villacèque, « Introduction à la deuxième partie. Topographie et aménagement des espaces judiciaires : essai de restitution », dans Spectateurs de paroles ! Délibération démocratique et théâtre à Athènes à l'époque classique, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 432 p. (ISBN 978-2-7535-6926-3, lire en ligne), p. 155–165, p. 156.
  8. (en) Ronald S. Stroud et Jaan Ruhvel, California Studies, Oakland, University of California Press, (ISBN 978-0-520-09565-6, lire en ligne), p. 16 et 17.
  9. (de) Heinrich N. Ulrichs, Topographie der Häfen von Athen, Hambourg, Académie des sciences à Hambourg, (lire en ligne), p. 665
  10. (el) Antonía Koutsopoúlou, Χωρική Οργάνωση και Αναπτυξιακή Πολιτική Εθνικού Συστήματος Λιμένων Αναψυχής [« Politique d'organisation spatiale et de développement d'un système national de ports de plaisance »] (mémoire de master à l'université polytechnique nationale d'Athènes), , 70 p. (lire en ligne), p. 26.
  11. (el) Pétros Psarrás, « Παλιός Πειραιάς : Η παραλία της Φρεαττύδας 50 χρόνια πριν » [« Vieux Pirée : la plage de Freattýda il y a 50 ans »], sur www.pireaspiraeus.com, (consulté le )
  12. (el) Musée maritime hellénique, « Το Μουσείο | Ιστορία » [« Le musée | Histoire »], sur www.hmmuseum.gr (consulté le ).
  13. (en) Athina Schina, Athens: the famed city, Athènes, Militos Ekdoseis, , 527 p. (ISBN 978-960-8460-15-7, lire en ligne), p. 509
  14. (el) « Ιστορία » [« Histoire »], sur www.tzaneio.gr (consulté le ).
  15. (el) Pentelís Kontogiánnis, Εθνικοί ευεργέται [« Bienfaiteurs nationaux »], Athènes, Association pour la diffusion des livres utiles, , 84 p. (lire en ligne), p. 68.

Voir aussi

Bibliographie

  • "Statistiques du Pirée" (1852), G. Angelopoulou, Eleftheri Skepsis
  • "Histoire du Pirée de 1833 à 1882" par Panteleon Kambouroglou, Bibliothèque d'études historiques
  • "Le Pirée il était une fois", Panou Lozou, 1987
  • Album du Grand Pirée, Christou Patragas, Mytileneos Publications, Pirée, 2004

Liens externes

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