Francisco Julião
Francisco Julião Arruda de Paula (Bom Jardim, — Cuernavaca, ) fut un avocat, politicien et écrivain brésilien[1].
Francisco Julião Arruda de Paula | |
Biographie | |
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Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bom Jardim (Pernambouc) |
Date de décès | (à 84 ans) |
Lieu de décès | Cuernavaca |
Nationalité | Brésilienne |
Diplômé de | Récife |
Profession | Avocat, politicien, écrivain |
Il naquit dans l'Engenho Boa Esperança dans l'Agreste du Pernambouc. Avocat formé en 1939, à Recife, il fut le dirigeant, en 1955, des ligues paysannes (organisation communiste dont les objectifs étaient la lutte pour la distribution de terres et pour les droits des paysans) dans l'Engenho Galileio.
Vie politique
Julião fut député d'État durant deux législatures. Élu député fédéral pour le Pernambouc en 1962, il fut cassé et emprisonné en 1964.
À sa libération en 1965, il fut "invité" à s'exiler. Il se rendit au Mexique où il demeura jusqu'à son amnistie en 1979. En 1966, à Mexico, il connut André Gorz[2]. Allié de Leonel Brizola, il s'affilia au Parti démocratique travailliste et essaya, sans succès, d'être élu député fédéral en 1986.
Une erreur historique
Selon certains, Julião fut le fondateur des ligues paysannes. Cependant, il déclara que, de 1940 à 1955, il fut, en réalité, seulement avocat des paysans.
Selon ses propres déclarations :
« Je n'ai pas fondé la ligue — elle fut fondée par un groupe de paysans qui me la présenta pour que j'aide. La première ligue fut celle de Galileia fondée le 1er janvier 1955 et qui s'appelait Sociedade Agricola et Pecuária dos Plantadores de Pernambuco (Société agricole et d'élevage des planteurs du Pernambouc). Ce fut un groupe de paysans avec une certaine expérience politique, qui avait déjà milité dans des partis, avec de bonnes idées, qui avait fondé l'affaire, mais il fallait un avocat et j'étais connu dans la région. Une commission vint chez moi, me présenta les statuts et dit « il existe une association et nous désirons que vous soyez notre avocat ». J'ai accepté immédiatement. C'est ainsi que j'ai pris l'affaire. Par coïncidence, je venais d'être élu député d'État pour le Parti Socialiste et dans la tribune politique, je devins un important défenseur des paysans. »
Durant ces quinze ans, Julião parcourut les champs de canne à sucre de la Zona da Mata (pt) de Pernambouc, conquérant la confiance des paysans comme avocat. Il avait fait son choix. Il ne voulait plus défendre les puissants. Transformé en leader des ligues paysannes, Julião fut considéré comme un « saint » entre les sans-terres. Pour ceux qu'il combattait, il était appelé agitateur, incendiaire, communiste. Julião remerciait du titre d'agitateur disant qu'il le fut toujours « mais dans la loi ». Finalement, « vous devez agiter même les médicaments avant de les utiliser… [3] » Selon lui, il ne fut jamais communiste. Il avait des divergences avec les communistes et ne se considérait pas marxiste, mais Chardiniste. Il suivait Teilhard de Chardin, le théologien avancé de l'église. Ce que peu de gens savent c'est que Julião, avec Otávio Mangabeira (pt), est un des fondateurs du Parti socialiste brésilien.
Mémoires
En 1988, après les élections, il se rendit au Mexique pour y écrire ses mémoires. En 1991, il revint au Brésil. En 1997, il retourna au Mexique où il mourut des suites d'un infarctus.
Œuvres littéraires
- Cachaça (1951)
- Irmão Juazeiro (1961)
- O que são as Ligas Camponesas (1968)
- Até Quarta, Isabela (1965)
- Cambão: La cara Oculta de Brasil (1968)
- Escuta Camponês
Francisco Julião traduisit en prison, avec Miguel Arraes (pt), Le viol de foules par la propagande politique, du russe Serge Tchakhotine (A mistificação das massas pela propaganda polÃtica, publié en 1967).
Notes et références
- (pt) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en portugais intitulé « Francisco Julião » (voir la liste des auteurs).
- La vie de Julião dans le cadre de la trajectoire politique de João Goulart http://cpdoc.fgv.br/producao/dossies/Jango/biografias/francisco_Juliao
- Michel Bosquet [André Gorz], « La plus grande poudrière d’Amérique latine », Le Nouvel Observateur, 9 de março 1966
- Francisco Julião. Um depoimento para a História: o homem que agitou os canaviais, 1983