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Francisco Dueñas

Francisco Dueñas Díaz (San Salvador, Salvador, - San Francisco, États-Unis, 4 mars 1884) est un homme politique salvadorien, dirigeant du parti conservateur. Il est président de la république pendant plusieurs périodes entre 1851 et 1871, et a aussi été nommé sénateur, vice-président, président par intérim et président constitutionnel.

Francisco Dueñas Díaz
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  73 ans)
San Francisco
Nationalité
Formation
Activité
Conjoint
Teresa Dárdano (d) (à partir de )

Après la défaite de Gerardo Barrios, les forces du général Rafael Carrera assument la présidence du Salvador. Dueñas se maintient grâce à des amendements apportés à la Constitution jusqu'à la révolution de 1871, portée par le général Santiago González.

Biographie

Jeunesse et Ă©ducation

Francisco, est né le à San Salvador. Ses parents sont José Miguel Dueñas et Secundina Díaz[1].

Il a fait ses études au couvent de Santo Domingo de San Salvador, propriété aujourd'hui possédée par la cathédrale métropolitaine, puis au couvent du même ordre que celui de la ville de Guatemala, où il intègre les ordres mineurs en 1827. Il les abandonne en 1829 quand est ordonné le bannissement des membres réguliers des ordres religieux, exil duquel il a été sauvé grâce à son abstention[1].

Après l'expulsion et l'interdiction des institutions monastiques en Amérique centrale, Francisco Dueñas entra à l' Académie des sciences du Guatemala où il étudie le droit, obtenant un doctorat en 1836[1]. Il obtient du Vatican sa sécularisation en [2].

Carrière politique

De retour au Salvador, il est élu député au Congrès fédéral d'Amérique centrale en 1837 et en devient secrétaire en 1838[1].

Lorsque Francisco Morazán devient chef de l'État du Salvador, il est nommé secrétaire général adjoint du Bureau, fonctions qu'il occupa de à ; plus tard, il travaille à la Cour générale des impôts[2].

Il est magistrat Ă  la Cour suprĂŞme de justice de 1842 Ă  1845 [2]

Sous l'administration du général Joaquín Eufrasio Guzmán, il est ministre général (1845-1846). Il a également occupé des fonctions dans l'administration d'Eugenio Aguilar (1846-1848), lorsqu'il est devenu ministre plénipotentiaire à Guatemala ()[2]; il est élu sénateur en 1849, et se présente à la présidence en 1850, empêché par la réélection de Doroteo Vasconcelos.

De 1848 à 1854, il est recteur de l'Université du Salvador[2].

Après la défaite de Doroteo Vasconcelos à la bataille de la Arada, il assume la présidence du Salvador, en alternance avec le vice-président José Félix Quirós[2].

Depuis lors, Dueñas est appelé à l'exercice de la présidence, dirigeant pendant l'élection de Doroteo Vasconcelos. Il est par la suite élu président pour la période 1852-1854 ; sous l'administration de Rafael Campo, il est élu vice-président et exerce le pouvoir exécutif en février et de mai à [3]. Au cours de son mandat, il ordonne la mobilisation de 800 hommes au Nicaragua, sous le commandement du général Ramón Belloso, afin qu'ils combattent dans la guerre contre les flibustiers.

La rébellion des huit jours

Après le retour des troupes de la guerre du Nicaragua et le renvoi du général Barrios au poste de chef des armées, ce dernier fit appel au vice-président Dueñas, qui accepta de déposer le président Rafael Campo ; dans la proclamation faite par Barrios lors de ladite rébellion, il déclare expressément qu'il « ne reconnait aucune autorité autre que le vice-président Dueñas[4] ».

Dueñas est ensuite envoyé pour ouvrir le dialogue avec Campo et lui proposer les conditions de sa démission. Devant le président, à Cojutepeque, et malgré ce qui avait été convenu avec le général Barrios, il renie publiquement ce dernier et jure allégeance à Campo[5].

La crise est résolue avec la reddition du général Barrios devant le président Campos grâce à l'intervention du colonel José María San Martín[5].

Exil au Guatemala

Après la démission de Miguel Santín del Castillo de la présidence en 1859 et la promotion ultérieure du général Barrios, Dueñas, comprenant sa situation, décide d'émigrer au Guatemala. Il revient en 1860 grâce à une amnistie. mais il est exilé à nouveau en 1861, accusé de complot par les troupes barristes[6].

Au cours de ce dernier exil, il devient le chef de l'opposition au régime Barrios, installé au Guatemala, une force qui est décisive en 1863[6].

Dernière présidence (1863 - 1871)

Lorsque l'invasion du Salvador par le gĂ©nĂ©ral Rafael Carrera a commencĂ©, Francisco Dueñas s'est dĂ©clarĂ© prĂ©sident provisoire du Salvador en , dans la ville de Santa Ana ; cette ville est occupĂ©e par l'armĂ©e expĂ©ditionnaire du Guatemala et du Nicaragua en  : il assume complètement la prĂ©sidence du pays, se prĂ©sentant comme le leader de la rĂ©volution triomphante[6].

Plus tard, aux débuts de 1864, il réunit à une Assemblée Constituante qui le légitime pour qu'il puisse se maintenir dans sa fonction jusqu'aux élections de 1865, qu'il gagne. L'Assemblée Générale de la République, par décret du , le déclare élu pour la période s'étendant du au [7].

La Constitution de 1864 permet une rĂ©Ă©lection au prĂ©sident de la RĂ©publique : Il se prĂ©sente comme candidat, l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, par dĂ©cret du , le dĂ©clarant Ă©lu pour la pĂ©riode du au [8]. Cette dernière pĂ©riode de Dueñas Ă  la prĂ©sidence se caractĂ©rise par :

  • La promotion de la culture et de l'exportation du cafĂ©[6] ;
  • La construction de routes, de ponts en mĂ©tal et de bâtiments publics tels que le palais national et le théâtre[6] ;
  • L'Ă©tablissement du collège militaire et de la bibliothèque nationale[6] ;
  • L'Ă©tablissement du drapeau et des armoiries, qui resteront en vigueur jusqu'en 1912.

Au cours de cette dernière pĂ©riode, deux faits ont profondĂ©ment marquĂ© son administration :

  • La rĂ©forme de l'article 33 de la Constitution afin de garantir sa rĂ©Ă©lection en 1869[6].

Renversement et exil

La corruption interne de l'administration publique, les difficultés avec le gouvernement du Honduras et la révolution en gestation par les libéraux guatémaltèques ont favorisé la révolution qui allait renverser son administration, laquelle est défaite par les forces commandées par le maréchal Santiago González en [9].

Après avoir fait face à une série de procès dont il fut acquitté, il s'exile en Europe en 1872 ; plus tard, il retourne au Salvador. Lors de l'administration Rafael Zaldívar, il est accusé de trahison et est exilé en 1878. Il l'est à nouveau en 1883, après la découverte d'armes à bord du navire Ounalaska, un scandale impliquant de nombreuses personnalités publiques de l'époque[6].

Mort

Après ces faits, il s’installe aux États-Unis et meurt le à San Francisco, en Californie ; ses restes sont rapatriés deux ans plus tard à Santa Tecla, où ils sont déposés dans un lieu désigné par la municipalité[6].

Références

  1. Cañas Dinarte y Cortez. Pág. 109
  2. Cañas Dinarte y Cortez. Pág. 110
  3. Cañas Dinarte y Cortez. Págs. 110 y 111
  4. López Vallecillos. Tomo I. Página 263
  5. López Vallecillos. Tomo I. Páginas 266 y 267
  6. Cañas Dinarte y Cortez. Pág. 111
  7. El Constitucional No.68, Tomo 1, de 26 de enero de 1865
  8. El Constitucional No.67, Tomo 3, de 28 de enero de 1869
  9. Cardenal. Pág. 59

Bibliographie

  • Carlos Cañas Dinarte y Violeta Escarlet Cortez. Historia del Ă“rgano Legislativo de la RepĂşblica de El Salvador. (1824-2006) Tome I
  • ComisiĂłn Nacional de Textos Gratuitos. Historia de El Salvador, deux tomes (1994)
  • Italo LĂłpez Vallecillos. Gerardo Barrios y su Tiempo, deux tomes. (1967)
  • Rodolfo Cardenal. El Poder Eclesiástico en El Salvador.

Liens externes

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