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Francesco Botticini

Francesco Botticini ou Francesco di Giovanni Botticini (Florence, ~1446 - Florence, ) est un peintre florentin.

Francesco Botticini
Naissance
Décès
Activité
Maîtres
Lieu de travail

Biographie

Fils de Giovanni di Domenico, peintre de cartes à jouer (Naibi), il fut l'assistant de Neri di Bicci, et il étudia ensuite dans le même atelier que Cosimo Rosselli et Andrea del Verrocchio. Son travail a été influencé par ceux de Filippino Lippi, Andrea del Castagno, des Pollaiolo et Botticelli, mais il se contenta de les imiter.

Francesco fonda un important atelier florentin dans lequel travailla son fils Raffaello.

Son art est caractérisé par un style particulièrement décoratif. À partir de 1469 il était propriétaire d'un atelier de peinture, assez apprécié à l'époque, mais pas autant que ceux de certains de ses contemporains, tels que Filippino Lippi (1457-1504) ou Sandro Botticelli (1444-1510).

La peinture la plus connue de Francesco Botticini est l' Assomption de la Vierge. L'œuvre montre une composition en forme de tour, une sorte de coupole en ciel, où l'on voit des groupes d'anges autour de la Vierge et un ample paysage en arrière-plan. Le tableau de Botticini est aussi un des premiers exemples de perspective en peinture.

Ĺ’uvres

Années 1470

Assomption de la Vierge, 1475-1476.

Années 1480

  • Annonciation[12], v. 1480, Empoli, Collegiata di Sant'Andrea
  • Anges jouant d'instruments de musique (tambourin, triangle, biniou...) lui sont attribuĂ©s, v.1480, tempera sur bois, 121 Ă— 36 cm, Collection Romagnoli, Empoli Museo della Collegiata di Sant' Andrea
  • La Vierge adorant l'Enfant entourĂ©e de saint Jean-Baptiste enfant et de deux anges, 1480[13], tondo, MusĂ©e du Louvre
  • La Vierge sur le trĂ´ne avec Enfant parmi les saints JĂ©rome, François, Antoine de Padoue et Ludovic de Toulouse (~1483), cloĂ®tre San Domenico, conservĂ©e au musĂ©e municipal de Prato
  • Adoration de l'Enfant avec un ange[14], 1475-1498, 58 Ă— 44 cm, Petit-Palais, Avignon
  • Adoration de l'Enfant, v. 1485, Palais Pitti, Florence[15]
  • La Vierge et l'Enfant en gloire, entourĂ©s de sainte Marie-Madeleine, de saint Bernard, d'anges, de chĂ©rubins et de sĂ©raphins[16], 1480-90, 188 Ă— 177 cm, MusĂ©e du Louvre

Années 1490

  • Retable de Saint JĂ©rĂ´me : Saint JĂ©rĂ´me pĂ©nitent dans le dĂ©sert entre Saint Damien, Saint Eusèbe et Sainte Paule, Sainte Eustachie, avec les donateurs ; Épisodes de la Vie de saint JĂ©rĂ´me[17], 1490, National Gallery, Londres
  • Vierge Ă  l'Enfant en majestĂ© avec des saints et des Anges[18], 1492-1495, tempera sur bois, 280 Ă— 175 cm, Metropolitan Museum of Art, New York

Non documentés ici

  • Portrait de Leonardo (LĂ©onard de Vinci serait le modèle de l'archange RaphaĂ«l de Tobie et les Trois archanges).
  • La Vierge adorant l'Enfant avec sainte Barbara et saint Martin
  • Vierge Ă  l'Enfant, musĂ©e Jacquemart-AndrĂ©, Paris
  • Sainte Famille, MusĂ©e Jeanne d'Aboville de La Fère

Un voyage initiatique

Retable, Les Trois archanges avec Tobie, 1470.

En 1470, alors membre de la Compagnie de l'Archange-Raphaël, il réalisa pour l'autel de la Basilique Santo Spirito de Florence le tableau Les Trois Archanges avec Tobie. Le sujet est tiré du Livre de Tobit dans l'Ancien Testament, l'épisode représenté est celui du voyage qu'entreprend Tobie accompagné de trois archanges, et destiné à rapporter un traitement contre la cécité de son père, en exil à Ninive.
Le texte ne mentionne que la présence de l'archange Raphaël, c'est donc une originalité de composition de l'artiste que la présence des deux autres archanges, Michel et Gabriel. Filippino Lippi, le grand artiste florentin de la génération suivante, réalisa plus tard une œuvre de composition similaire, présentant également les trois archanges autour de Tobie (Les Trois Archanges avec Tobie (Filippino Lippi), v. 1485, Turin, Galerie Sabauda).
Les archanges cheminent vers la gauche, et portent les attributs de leurs fonction cĂ©leste. La couleur de leurs ailes les distingue. Ă€ gauche Michel, « qui est comme Dieu Â», cuirassĂ©, portant l'Ă©pĂ©e et le globe terrestre surmontĂ© d'une croix. Ă€ droite Gabriel, « force de Dieu Â», tenant le lis blanc qu'il offrit Ă  la Vierge le jour de l’Annonciation. Au centre RaphaĂ«l, « Dieu guĂ©rit Â», un chien Ă  ses pieds. Il entraĂ®ne le jeune Tobie par la main, et tient dans l'autre une coupelle. Tobie porte le poisson, sanglĂ©, source du prĂ©cieux remède qui guĂ©rira son père ainsi que sa future femme[19].

Un art ciselé

Les personnages occupent tout l'espace du panneau, laissant deviner en contrebas, au loin, le fleuve d'où jaillit le poisson. Tandis que les deux archanges, brandissant épée et lis, fixent le spectateur, Raphaël et Tobie se regardent dans une conversation secrète, les mains entrelacées, l'ange conduisant les pas du jeune homme. L'ensemble, dans une gamme de coloris très subtile, évoque la promenade initiatique d'un jeune prince escorté d'anges gardiens.
Quoi de plus naturel ? La délicatesse des coloris, la finesse des traits, l'affectation maniérée des attitudes, le ciselé des drapés confèrent à l'œuvre un caractère d'extrême raffinement ; une précision d'orfèvre, propre à l'art florentin vers 1470, qui offre au regard des visages doux dans des corps dynamiques, où force et suavité se mêlent[20].

Notes et références

  1. Vierge adorant l'Enfant, Cleveland
  2. Ste CĂ©cile
  3. Ste CĂ©cile, Thyssen, Madrid
  4. Crucifixion, Prédelle, Londres
  5. Vierge Ă  l'Enfant, Ca' d'Oro
  6. Ilaria Taddei, « Francesco Botticini », dans Antonio Paolucci, Miroir du Temps : Chefs-d’œuvre des musées de Florence, Silvana Editoriale et Musée des Beaux-Arts de Rouen, (OCLC 496465908), p. 98
  7. Ste Monique, Santo Spirito
  8. St SĂ©bastien de Botticelli, Berlin
  9. Saint SĂ©bastien, Site du Metropolitan
  10. Madone Cleveland
  11. Assomption de la Vierge, Londres
  12. Annonciation de Sant'Andrea
  13. Adoration et deux anges
  14. Adoration de l'Enfant, Avignon
  15. Adoration de l'Enfant, Palais Pitti
  16. Madone en Gloire, Louvre
  17. retable de St JĂ©rĂ´me, Londres
  18. Vierge en Majesté, Metropolitan
  19. Mélina de Courcy, Professeur d'histoire de l'art au collège des Bernardins. Magnificat (magazine), n° 310, p. I-II.
  20. Voir la Renaissance florentine dans les arts figuratifs.

Articles connexes

Liens externes

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