Frances Balfour
Frances Balfour née Frances Campbell à Londres le et morte le dans la même ville, est une suffragiste britannique. Elle est membre du comité exécutif de la National Society for Women's Suffrage de 1896 à 1919.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 73 ans) Londres |
Nationalité | |
Activités |
Femme politique, Ă©ditrice, suffragiste |
Père | |
Mère | |
Fratrie |
John Campbell Archibald Campbell (d) Colin Campbell Mary Campbell (d) |
Conjoint |
Eustace James Anthony Balfour (Ă partir de ) |
Enfants |
Blanche Dugdale Francis Cecil Campbell Balfour (en) Oswald Herbert Campbell Balfour (d) Alison Catherine Campbell Balfour (d) Joan Eleanor Campbell Balfour (d) |
Distinctions |
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Biographie
Frances Campbell est la dixième enfant de l'homme politique libéral et pair écossais George Douglas Campbell, 8e duc d'Argyll, et de son épouse, Elizabeth Sutherland-Leveson-Gower. Elle naît à Argyll Lodge à Londres[1]. Elle souffre d'une luxation de la hanche qui l'oblige à rester allongée durant son enfance, qu'elle passe dans les trois résidences familiales, le château d'Inveraray, résidence historique des Argyll, le château de Rosneath, dans le Dunbartonshire, et Argyll Lodge, à Londres[2]. Sa famille est très engagée en faveur de l'abolitionnisme, et le féminisme que valorise Frances Balfour s'enracine dans les concepts de liberté et de démocratie propres au XIXe siècle[Notes 1].
Elle épouse en 1879 Eustace Balfour, un architecte écossais, frère cadet d'Arthur Balfour le futur premier ministre. Ils ont cinq enfants, élevés à leur domicile de Kensington[2]. Frances Balfour entretient des relations amicales avec sa belle-famille, notamment avec ses beaux-frères, Arthur et Gerald Balfour[2], et avec l'épouse de Gerald, Betty Balfour, elle aussi militante en faveur des droits des femmes qui sera son exécutrice littéraire après sa mort[3].
Les premiers engagements de Frances Balfour sont sociétaux ; ainsi, elle est présidente de 1885 à 1931 de l'association Travellers' Aid Society, proche de la YWCA, qui procure des logements provisoires aux jeunes femmes venues chercher du travail à Londres, pour éviter qu'elles ne tombent aux mains de proxénètes[2].
Elle s'engage dans la campagne en faveur du droit de vote des femmes, en 1889[2]. Elle a bientôt un rôle central dans le mouvement suffragiste, où elle est l'une des seules représentantes de l'aristocratie britannique[2]. Cependant, elle ne se sent pas proche du mouvement mené par les suffragettes du Women's Social and Political Union et se montre critique à l'égard de leurs actions. Outre le droit de vote, ses préoccupations concernent le droit de divorcer, et ses prises de position lui valent d'être nommée membre d'une commission royale sur le divorce et les questions matrimoniales qui se réunit entre 1910 à 1912, et où elle est l'une des deux femmes invitées[2]. Elle se prononce également en faveur d'une égalité professionnelle[2]. De 1897 à 1918, elle est membre du comité exécutif de la toute nouvelle National Union of Women's Suffrage Societies (NUWSS), présidée par Millicent Fawcett[2]. Elle est présidente de la London Society of Women's Suffrage de 1896 à 1919[4] et présidente de 1903 à 1915 du Lyceum Club (en) fondé par Constance Smedley[5]. Elle est membre du comité exécutif du Women's Municipal Party qui encourage les femmes à se présenter aux élections municipales[2].
Elle est l'auteure de six livres, notamment une autobiographie intitulée Ne Obliviscaris. Dinna Forget.
Elle meurt à Londres le d'une pneumonie[1] et d'une insuffisance cardiaque, et est enterrée dans la propriété familiale des Balfour, à Whittingehame, dans l'East Lothian, en Écosse.
Publications
- Dr Elsie Inglis (1920)
- The Life of George, Fourth Earl of Aberdeen (1923)
- Lady Victoria Campbell: A Memoir (1911) - biographie de sa sœur Victoria Campbell.
- A Memoir of Lord Balfour of Burleigh, KT (1924)
- Life and Letters if the Reverend James MacGregor (1912)
- In Memoriam the Lady Frances Balfour, 1881-1931, Committee of the Travellers' Aid Society (1931)
Hommages et distinctions
- 1919 : docteure honoris causa de l'université de Durham (DLitt)[2]
- 1921 : docteure honoris causa de l'université d'Édimbourg (LLD)[2]
- Son nom et sa photo (et ceux de 58 autres partisans du suffrage féminin) se trouvent sur le piédestal de la statue de Millicent Fawcett à Parliament Square, Londres, 2018[6] - [7] - [8].
Notes et références
Notes
- Her feminism was « rooted in nineteenth century concepts of freedom and democracy », Olive Banks, citée par Huffman, 2010.
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Frances Balfour » (voir la liste des auteurs).
- William Knox, The Lives of Scottish Women: Women and Scottish Society 1800-1980, Edinburgh University Press, , 98–114 p. (ISBN 978-0-7486-2655-7, lire en ligne)
- Huffman 2010.
- Clayre Percy, « Balfour [née Lytton], Elizabeth Edith [Betty], countess of Balfour (1867–1942) », Oxford Dictionary of National Biography, mà j 2007, [lire en ligne].
- « Central Society for Women's Suffrage », dans Elizabeth Crawford, The Women's Suffrage Movement: A Reference Guide 1866-1928, Routledge, (ISBN 978-1841420318, lire en ligne), p. 104-105.
- « History of Lyceum », sur lyceumclubs.org (consulté le ).
- « Historic statue of suffragist leader Millicent Fawcett unveiled in Parliament Square », Gov.uk, (consulté le )
- Alexandra Topping, « First statue of a woman in Parliament Square unveiled », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Millicent Fawcett statue unveiling: the women and men whose names will be on the plinth », iNews (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Joan B. Huffman, « Balfour [née Campbell], Lady Frances (1858–1931) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, mà j 2010 (lire en ligne)
- Olive Banks, The Biographical Dictionary of British Feminism, New York University Press, , 238 p. (ISBN 978-0814711460).
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :