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François de Morel

François de Morel, dit de Collonges, est un pasteur français de l’Église réformée au XVIe siècle.

Biographie

Morel fut pasteur de l’église de Sainte-Marie-aux-Mines, en 1556, avant d’être remplacé par Pierre Marbœuf, qui avait exercé les fonctions pastorales en Angleterre. Ensuite, il fut pasteur de l’église de Paris pendant quelques semaines et, dès le 2 juillet 1557, de celle de Genève.

Au mois d’aout 1558, il fut renvoyé à Paris, pour remplacer Macard. C’est pendant son séjour dans cette ville, qu’il fut appelé à présider, sans doute en sa qualité de ministre de l’église de Paris, le premier Synode national, qui formula la Confession de foi et décréta la Discipline des églises protestantes de France.

Parmi les questions particulières (presque toutes relatives Ă  des cas de conscience) dont le synode eut Ă  s’occuper, les plus intĂ©ressantes sont : « Ceux qui prendront des dispenses de prĂŞtres catholiques pour se marier, seront soumis Ă  une pĂ©nitence ; les mariages mixtes sont prohibĂ©s ; l’enfant doit ĂŞtre baptisĂ© au temple ; il est permis de prendre Ă  ferme des bĂ©nĂ©fices ecclĂ©siastiques et d’exercer les juridictions ecclĂ©siastiques, pourvu qu’elles ne concernent pas la spiritualitĂ© ; les dimes doivent ĂŞtre payĂ©es, eu Ă©gard au commandement du roi ; l’enfant d’excommuniĂ©s ne sera pas reçu au baptĂŞme ; un père qui laisse baptiser son enfant dans une Ă©glise catholique doit ĂŞtre frappĂ© d’excommunication ; il est permis, en cas de nĂ©cessitĂ©, d’accepter la juridiction des Ă©vĂŞques ; Lavau, de Poitiers, auteur d’hĂ©rĂ©sies manifestes, sera dĂ©fĂ©rĂ© au synode de sa province. »

Sept mois environ après la tenue de ce Synode, Morel, « qui estoit par trop descouvert », retourna à Genève, remplacé par Nicolas Des Gallars. Cependant, il ne tarda pas à rentrer en France, puisqu’il fut au nombre des ministres qui assistèrent au colloque de Poissy.

Il était alors à Montargis auprès de Renée de France, qu’il espérait « mettre en bon train », et avait déjà converti plusieurs personnes de cette petite ville, entre autres, Claude Chaperon, qui fut choisi pour ancien de l’église, et Lebœuf, qui fut massacré bientôt après. On ne rencontre plus son nom après cette époque.

Sources

  • E. Haag, La France protestante : ou Vies des protestants français qui se sont fait un nom dans l’histoire depuis les premiers temps de la rĂ©formation jusqu’à la reconnaissance du principe de la libertĂ© des cultes par l’AssemblĂ©e nationale, t. 7, JoĂ«l Cherbuliez, 1846-1859, 560 p. (lire en ligne), p. 500-1.
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