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François Vidal (félibre)

François Vidal (né le à Aix-en-Provence et mort le à Marseille) est un bibliothécaire, écrivain, typographe et musicien important dans la renaissance de la langue d'oc du XIXe siècle autour du Félibrige. Fondateur de l'Escolo de Lar, correcteur du Trésor du Félibrige, il a donné des œuvres très significatives à la littérature provençale dont son livre Lou Tambourin.

François Vidal
Biographie
Naissance
Décès
(à 78 ans)
Marseille
Nationalité
Activités
Autres informations
Personne liée
Œuvres principales

Biographie

François Vidal est né à Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône le et mort à Marseille le .

Le discours prononcé sur sa tombe par P. Roman, président de L'Escolo de Lar, est publié dans Le Mémorial d'Aix du .

Carrière professionnelle

François Vidal s'intéresse à l'imprimerie et devint typographe. Il travaille à l'imprimerie Remondet-Aubin (sur le Cours Mirabeau à Aix-en-Provence) qui publie le journal Le Mémorial d'Aix et de nombreux ouvrages.

Il devient concierge de la bibliothèque Méjanes, où il sera ensuite bibliothécaire. En 1870, il est nommé conservateur adjoint de Jean-Baptiste Gaut[1]. Il deviendra le conservateur de la bibliothèque, après plus de 30 années de travail, du au [2].

Musicien

François Vidal est un musicien, il joue de nombreux instruments, mais avant toute chose il est tambourinaire. Vidal est le rénovateur de l'usage du galoubet-tambourin et son action fut déterminante pour l'avenir de ces deux instruments provençaux. Les Grands jeux floraux d'Apt en 1862, le couronne pour son livre Lou Tambourin[3]. Cet ouvrage, publié par Remondet-Aubin en 1864, restera longtemps l'unique notice sur le tambourin. Il crée, avec Gaspard Michel, en 1868, la première école de galoubet-tambourin au conservatoire d'Aix-en-Provence.

François Vidal jouera, au XIXe siècle, pour la musique provençale et le galoubet-tambourin le même rôle que Frédéric Mistral pour la langue et la littérature provençale.

Écrivain et poète

François Vidal est aussi un poète, un écrivain et un des éditorialistes du Mémorial d'Aix, il s'intéressait à tout. Il est cité 460 fois par Frédéric Mistral dans Lou Tresor dóu Felibrige[4], et on retrouve 16 références bibliographiques dans le livre d'Edmond Lefèvre[5]. François Vidal était aussi un membre très actif de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres d'Aix.

Félibre

François Vidal est déjà présent lors des événements qui précédent la fondation du Félibrige, il participe avec son ami Jean-Baptiste Gaut à l'organisation du Roumavàgi di Troubaire en 1853 à Aix. Le Félibrige naîtra le . Après une courte querelle sur la graphie, les Aixois rejoignent Mistral. C'est en 1863 que naît l'association des Félibres d'Aix qui deviendra, en 1877, L'Escolo de Lar présidée après Jean Bonnafous par Jean-Baptiste Gaut et par François Vidal.

François Vidal sera nommé en 1876 parmi les premiers Majoraux du Félibrige.

Il prend une large part à sa composition mais surtout, c'est lui qui assurera la correction des épreuves, à l'imprimerie Remondet-Aubin, du Tresor dóu Felibrige. Il apparait parmi les auteurs cités[6] par Frédéric Mistral.

Bibliographie

Prix littéraires et récompenses

  • Le texte du futur livre Lou Tambourin est couronné aux Jeux Floraux d'Apt, à l'occasion du concours de poésie provençale de 1862.
  • Il reçoit le prix d'honneur du concours littéraire des Jeux Floraux d'Aix le [7].
  • Il sera nommé Maître en Gai Sabé par la Maintenance de Provence lors de la fête de la Sainte Estelle de Cannes en 1887[8].
  • Il sera décoré des Palmes Académiques en 1890, en raison de ses nombreux travaux littéraires et de sa place dans le félibrige[9].

Lou Tresor dóu Felibrige

Frédéric Mistral donne à l'imprimerie aixoise Remondet-Aubin, dans laquelle Vidal est correcteur, l'édition de son grand dictionnaire encyclopédique Provençal-Français, le Trésor du félibrige. Le premier fascicule sort en mars 1879[10], le dernier en août 1886. C'est donc sous la direction de François Vidal que sera édité Lou Tresor dóu Felibrige. Vidal prend une large part à la composition des 2 375 pages mais surtout, c'est lui qui assure la correction des épreuves. Ces sept années de travail lui coûteront la vue.

Cette œuvre est tellement épuisante que Frédéric Mistral autorise François Vidal à mettre à la fin de l'ouvrage les quelques vers suivants :

Poème en provençal Traduction en français
Pèr aquest bèu « tresor » de libre
Ounte se chalo tout felibre,
Encò de Remoudet ai susa moun degu ;
Hosanna ! sian à l'acabado.
La darriero pajo arribado,
Tè, Mistral, te tòqui l'aubado :
'Mé tu, de couer e d'amo ai bèu sèt an viscu.
F. Vidal.

A-z-Ais, pèr sant Chapòli de 1886.

Pour ce beau « Trésor » de livre
où prend plaisir tout Félibre,
Chez Remondet, ma part, je l'ai transpirée ;
Hosanna ! nous l'avons achevé.
La dernière page arrivée,
Tiens, Mistral je te donne l'aubade :
Avec toi, de cœur et d'âme j'ai vécu sept belles années.
F. Vidal.

À Aix, pour la Saint-Hippolyte de 1886.

Frédéric Mistral a écrit le Trésor, François Vidal l'a composé et corrigé.

Principaux livres

  • Lou tambourin. Istori de l'estrumen prouvençau seguido de la Metodo dou galoubet e dou tambourin e deis èr naciounau de Prouvènço – Remondet-Aubin à Aix-en-Provence et J. Roumanille à Avignon – 1864 – 300 pages[11]. L'édition de 1864 a été réimprimé deux fois, d'abord chez M. Petit, Raphèle-lès-Arles en 1978 puis chez Jeanne Laffitte reprints à Marseille en 1980.
  • Les Manuscrits provençaux de la Méjanes – Achille Makaire à Aix-en-Provence – 1885 – 16 pages.
  • Étude sur les analogies linguistiques du Roumain et du Provençal – Illy et Brun à Aix-en-Provence – 1885 – 29 pages[12].
  • Aix-en-Provence. « Aquae Sextiae ». Guide des eaux thermales et de l'établissement avec hôtel, connu sous le nom de Bains Sextius... – Imprimerie de Chagnard à Aix-en-Provence – 1900 – 32 pages.
  • Lei pescaire de Lar e lou councours de pesco Jan lou cassaire e pèire lou pescaire – Imprimerie Pourcel à Aix-en-Provence – 1905 – 8 pages.

Source

Cet article est inspiré par le discours écrit par Jacques Mouttet, 15e Capoulié du Félibrige, et prononcé le dans Le Jardin des Félibres de Sceaux, pour le 100e anniversaire du décès de François Vidal[13].

Notes et références

  1. [PDF] « Correspondances Gaut / Mistral » sur le site Internet du Centre international de l'écrit en langue d'Oc, cieldoc.com.
  2. [PDF] « Chronologie de la Méjanes 1786 – 2015 », sur le site Internet citedulivre-aix.com.
  3. Le Mémorial d'Aix du 21 septembre 1862
  4. [PDF] « Frédéric Mistral et les écrivains Occitans dans le Trésor du Félibrige » de Marcelle d'Herde-Heiliger sur le site du Centre International de l'Écrit en Langue d'Oc, cieldoc.com.
  5. Catalogue Félibréen et du Midi de la France – Edmond Lefèvre – Paul Ruat, Libraire-Editeur à Marseille – 1901. Pages 45 et 46.
  6. Notamment à l'article "Roumanìo" pour son article Études sur les analogies linguistiques du roumain et du provençal, paru dans les Mémoires de l'Académie des sciences, agriculture, arts et belles-lettres d'Aix XIII, 1885
  7. Le Mémorial d'Aix du 20 juin 1886
  8. Le Mémorial d'Aix du 3 avril 1887
  9. Le Mémorial d'Aix du 20 juillet 1890
  10. « Jean-Baptiste Gaut » de Marie-Thérèse Jouveau sur le site du Centre international de l'écrit en langue d'Oc, cieldoc.com [PDF]
  11. [PDF] « Lou Tambourin » sur le site archive.org
  12. [PDF] « Etude sur les analogies linguistiques du Roumain et du Provençal » sur le site ieoparis.free.fr
  13. [PDF] « Intervention de Jacques Mouttet », sur le site Internet sceaux.fr

Annexes

Article connexe

Liens externes

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