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François Terbeen

François Terbeen est un journaliste sportif français, né le à Houplines (Nord) près d'Armentières et mort le à Aubervilliers. Ses chroniques sont essentiellement consacrées au sport cycliste et a la boxe. Il a aussi publié plusieurs romans et des ouvrages consacrés au sport. Il est marié a Marie Lafitole, et a une fille Françoise.

François Terbeen
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Biographie

François Terbeen a fait ses débuts professionnels en 1936. Dans une des rares chroniques où il écrit à la première personne du singulier[1], le journaliste situe son entrée dans la carrière de journaliste sportif, au jour de la troisième victoire d'Antonin Magne dans le Grand prix des Nations. Le Antonin Magne triomphe pour la 3e année consécutive dans le Grand prix des Nations. Succès facile ou bien le plus difficile ? La question est prête: son second Pierre Cogan est à 2 min 12 s, le troisième l'espagnol Mariano Cañardo est à 3 min 17 s. François Terbeen, tout juste descendu de l'automobile suiveuse de l'hebdomadaire Sport cycliste, se fraye un chemin vers le champion et réussit son premier interview. « Rarement Tonin s'était montré si prolixe que ce jour-là », note François Terbeen.

42 ans de journalisme

Après y avoir publié quelques contes[2], François Terbeen est attaché aux rubriques « boxe » et « cyclisme » du quotidien sportif L'Auto. Cette entrée dans le journal créé par Henri Desgrange se fait à une date et dans des conditions peu explicitées. Le Sport cycliste, né en mars 1935, cesse de paraître en 1937[3]. Or l'entrée de François Terbeen à l'Auto a lieu « après la bataille de Dunkerque, où il obtint la Croix de guerre »[4]. De 1940 à 1944, il est donc un des journalistes du titre dont le dernier numéro paraît le [5]. Il y côtoie Gaston Bénac, Albert Baker d'Isy, Claude Tillet, sous la direction de Jacques Goddet.

Après la Libération, François Terbeen devient un des journalistes sportifs dans les titres issus de la Résistance, à Sports, un quotidien qui tente de concurrencer L'Équipe, et à Ce Soir, organe d'informations générales dirigé par les communistes. La palette politique des journalistes de ce quotidien vespéral est large et dans le domaine sportif le professionnalisme semble primer sur la stricte proximité idéologique. C'est pour Ce Soir qu'en 1947, François Terbeen suit son premier Tour de France. C'est aussi pour Miroir Sprint, hebdomadaire omnisports créé au printemps 1946, auquel il participe dès sa fondation et pour lequel il chronique le « Tour »[6] avec d'autres plumes, confirmées ou appelées à devenir célèbres: Georges Pagnoud, Pierre Chany, Albert Baker d'Isy, Jean Leulliot[7] jusqu'en 1948. Après cette date, François Terbeen entre au journal Paris-Presse, puis Paris-Jour où il retrouve les rubriques « boxe » et « cyclisme ».

Miroir du cyclisme

Après une absence d'une dizaine d'années, François Terbeen reprend place parmi les collaborateurs de Miroir Sprint en 1959 : il y écrit la première mouture de l'histoire des frères Pélissier, que le Miroir du cyclisme reprend plus tard. Tout naturellement il est membre de la rédaction du nouveau magazine cycliste, lancé en 1960 : Miroir du cyclisme. Dès le numéro 2 du titre, alors bimestriel, il publie une histoire de Paris-Roubaix, puis sa collaboration continue pendant une quinzaine d'années. Une partie des récits et chroniques qu'il y fait paraître est reprise dans un de ses livres, mais la plupart sont à ce jour inédites en volume.

Romancier

Auteur de plusieurs romans et récits épiques, un titre retient l'attention : La caravane de juillet. Paru en 1954, les aventures et événements de ce roman se déroulent parmi les suiveurs du Tour de France, milieu que l'auteur connaît...Préfacé par Gaston Bénac, chef de rubrique sportive avec lequel Terbeen travaille alors à Paris-Presse, le livre se situe dans une lignée littéraire cycliste inaugurée par un journaliste et écrivain d'entre les deux guerres, André Reuze[8]. Un récit épique qui magnifie le sport cycliste tel qu'il se pratiquait jusqu'à la gangrène du dopage scientifique, tel qu'il était conté, voire inventé par les journalistes du cyclisme, médiateurs obligés entre la course et le public, avant que les caméras de télévisions fassent voir la course sans l'intermédiaire des grands auteurs journalistiques.

François Terbeen a suivi 25 Tours de France[9]. Il était promu Officier de l'ordre national du Mérite en 1977.

Bibliographie de François Terbeen

Parmi sa production écrite, essentiellement constituée d'articles dans la presse et singulièrement dans le magazine Miroir du cyclisme, quelques titres :

  • La caravane de juillet, Éditions du dauphin, Paris, 1954.
  • Les géants du cyclisme, del Duca éditeur, Paris, 1965 (2e édition).
  • Grandeurs et misères du Tour de France, Del Duca éditeur, 1972.
  • La Veuve Messadier Éditions Matignon, Paris 1973
  • Dans la roue des champions, 45 ans de reportages cyclistes, PAC éditeur, Paris, 1978. (ISBN 2-85336-062-8)
  • Les confessions du maillot jaune, préface de Jacques Goddet, PAC éditeur, Paris, 1979. (ISBN 2-85336-117-9)

Collaboration rédactionnelle :

  • Poulidor et moi, par Antonin Magne, éditions Del Duca, Paris, 1968.
  • Pour un maillot jaune, par Luis Ocaña, Calmann-Levy, Paris, 1972.

Sources

  • Miroir du cyclisme, Almanach Miroir Sprint[10], Miroir sprint[11].
  • Almanach Vermot 1965, pour la notice « François Terbeen », dans l'article « Ils informent du sport, 40 millions de français les lisent ou les écoutent », pages 200-225.
  • Édouard Seidler, Le sport et la presse, collection « Kiosque », Librairie Armand Colin, 1964.
  • Jean Durry, L'en Cycle opédie, Edita, Lausanne, 1982, chapitre « Dire le cyclisme, du cyclisme et des livres », pages 331-368.
  • Bernard Déon, Jacques Seray, Les revues cyclistes des origines à nos jours, Saint-Étienne, 1996.

Notes et références

  1. Dans la roue des champions, chapitre « Ma première course derrière Tonin », p. 8-11.
  2. Almanach Vermot, ouvr. cit.
  3. Bernard Déon, Jacques Seray, Les revues cyclistes, des origines à nos jours, Association des amis du Musée d'art et d'industrie de Saint-Étienne, 1996
  4. 2e de couverture de Dans la roue des champions, présentation de l'auteur par l'éditeur.
  5. Voir Édouard Seidler, Le sport et la presse, Armand Colin, 1964, p. 88: François Terbeen est cité parmi ceux qui écrivent dans ce journal, mais il n'est pas le seul puisque tous les journalistes de la rédaction de l'avant-guerre, s'ils ne sont pas prisonniers en Allemagne, y poursuivent leur travail, gagne-pain obligé.
  6. collection Miroir Sprint 1947, 1948.
  7. Jean Leulliot suit pour Miroir Sprint le Tour de France 1948
  8. André Reuze est l'auteur d'un livre, publié en 1925, dont le titre même donne la trame ; Le Tour de souffrance.
  9. Présentation de l'auteur de Dans la roue des champions, en 1978. La majorité de ceux-ci se situe avant 1964, année de son 18e « Tour », selon l' Almanach Vermot de 1965.
  10. François Terbeen participe aux éditions de 1947 et 1948
  11. Les numéros spéciaux d'avant -tour, et les numéros spéciaux sur le cyclisme (1952, 1956, 1958, 1959) permettent de lister les collaborateurs du magazine
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