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François Le Roux d'Anort

François Le Roux d’Anort, (mort en mars 1572), est un religieux français, trente-neuvième abbé du Mont Saint-Michel, de 1558 à 1570 puis abbé de Saint-Melaine de 1570 à 1572, après permutation avec Arthur de Cossé-Brissac[1].

François Le Roux d'Anort
Le Mont Saint-Michel.
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Ordre religieux

Biographie

François Le Roux, seigneur de la maison d’Anort, chapelain ordinaire du roi, et protonotaire apostolique, fut le successeur que François II désigna à Jacques d'Annebault, trente-huitième abbé du Mont Saint-Michel.

La confiance, que les titres ecclĂ©siastiques dont l’abbĂ© Le Roux Ă©tait revĂŞtu, purent inspirer Ă  ses religieux, fut bientĂ´t dissipĂ©e par sa conduite. Son abbaye ne fut Ă  ses yeux qu’une source de richesses que l’on n’apprĂ©cie que par l’abondance de ses produits ; aussi prĂ©fĂ©ra-t-il, en 1560, vendre Ă  François Du Breuil, sieur des Hameaux, Ă©cuyer, la terre de Mont-Rioule, au prix 4 000 livres, que d’acquitter avec ses revenus la taxe dont le monarque, avec l’autorisation du souverain pontife, avait frappĂ© tous les bĂ©nĂ©fices du royaume.

Le Mont Saint-Michel fut visitĂ© l’annĂ©e suivante par deux illustres pèlerins : le roi Charles IX, dont le règne s’ouvrait sous les auspices les plus menaçants, et son frère Henri, qui devait hĂ©riter sa couronne : la tranquillitĂ© rĂ©gnait encore en Normandie mais les symptĂ´mes des guerres de religion, qui devaient bientĂ´t l’ensanglanter, Ă©clataient dĂ©jĂ  Ă  la surface de la sociĂ©tĂ©.

Ce fut à cette époque que l’évêque et le chapitre d’Avranches, redoutant que leur ville ne succombât sous quelque trahison ou quelque surprise, firent transporter les chartes, les ornements et les objets les plus précieux de la cathédrale dans le monastère du Mont Saint-Michel, que ses fortes murailles et le zèle de ses religieux mettaient à l’abri de toute attaque.

Cependant le système commendataire produisait ses effets : nĂ©gligĂ©s par les abbĂ©s, les Ă©difices monastiques du Mont Saint-Michel se dĂ©tĂ©rioraient d’une manière inquiĂ©tante ; d’importantes rĂ©parations devinrent de jour en jour plus impĂ©rieusement nĂ©cessaires Ă  l’église et aux lieux rĂ©guliers, sans que l’on put obtenir aucun secours de l’abbĂ©, dont la mense absorbait presque tous les revenus : SĂ©bastien Esnault, prieur claustral, le poursuivit devant le Parlement de Rouen, pour le forcer de remplir les charges de son bĂ©nĂ©fice. Deux arrĂŞts furent successivement obtenus contre lui en 1569 : ce fut probablement pour se dĂ©rober Ă  l’exĂ©cution de ces sentences et en transmettre l’accomplissement Ă  un autre, qu’il permuta cette prĂ©lature contre l’abbaye de Saint-Melaine-lez-Rennes, dont le bâton pastoral Ă©tait aux mains d’Arthur de CossĂ©-Brissac, Ă©vĂŞque de Coutances.

Notes et références

  1. Amédée Guillotin de Corson, Pouillé Historique de l’archevêché de Rennes, vol. II, Mayenne, Éditions Régionales de l'Ouest, , 792 p. (ISBN 2-85554-083-6), p. 46.

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Fulgence Girard, Histoire gĂ©ologique, archĂ©ologique et pittoresque du Mont Saint-Michel au pĂ©ril de la mer, Avranches, E. Tostain, , 376 p. (lire en ligne), p. 266-268. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
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