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Fraction d'Ă©jection

La fraction d’éjection (FE) est le pourcentage d'Ă©jection du sang contenu dans une cavitĂ© cardiaque lors d'un battement.

En l'absence de prĂ©cision, elle signifie gĂ©nĂ©ralement la fraction d'Ă©jection du ventricule gauche (ou FEVG, en anglais LVEF Left Ventricular Ejection Fraction), qui est un reflet de la bonne fonction contractile du ventricule gauche, partie du cƓur la plus importante pour son rĂŽle de pompe. On parle beaucoup plus rarement de fraction d'Ă©jection du ventricule droit.

Calcul et mesure

Elle se calcule en divisant le volume d'Ă©jection systolique (diffĂ©rence entre le volume tĂ©lĂ©diastolique (ventricule plein, notĂ© VTD) et le volume tĂ©lĂ©systolique (volume du ventricule une fois vidĂ© par la contraction de son muscle, notĂ© VTS), couramment notĂ© VES) par le volume tĂ©lĂ©diastolique (VTD). Elle ne doit pas ĂȘtre confondue avec la fraction de raccourcissement.

La fraction d'Ă©jection du ventricule gauche peut ĂȘtre mesurĂ©e notamment par Ă©chocardiographie (le plus souvent), IRM cardiaque, scintigraphie, ventriculographie lors d'une coronarographie.

Elle est de l'ordre de 50 Ă  70 % chez l’individu normal (valeur normale typique : 60%), et peut-ĂȘtre diminuĂ©e en cas d’anomalie de la contractilitĂ©, pouvant descendre jusqu’à 10-15 % en cas de dysfonction majeure, souvent responsable d'insuffisance cardiaque. En cas d'insuffisance cardiaque, sa valeur permet de distinguer les insuffisances cardiaques systoliques (fraction d'Ă©jection basse) et diastoliques (dites « Ă  fonction systolique conservĂ©e »).

Modification de la FE

Lorsque la fraction d’éjection est diminuĂ©e, l’organisme peut maintenir le dĂ©bit cardiaque de deux maniĂšres : en augmentant la frĂ©quence cardiaque, ou en maintenant un volume d’éjection systolique constant par l'augmentation du volume tĂ©lĂ©diastolique du ventricule. L’augmentation du volume tĂ©lĂ©diastolique a pour consĂ©quence une dilatation du ventricule et donc du cƓur. Cet Ă©tirement des fibres musculaires cardiaques, en raison des propriĂ©tĂ©s Ă©lastiques des fibres musculaires, permet d’amĂ©liorer transitoirement sa contraction et est donc un mĂ©canisme d'adaptation, souvent dĂ©lĂ©tĂšre Ă  long terme (loi de Frank-Starling).

Lorsque ces mĂ©canismes de compensation sont dĂ©passĂ©s, le dĂ©bit cardiaque diminue et devient insuffisant pour les besoins de l’organisme. Un tableau d’insuffisance cardiaque s’installe.

La contractilitĂ© peut ĂȘtre atteinte dans les cardiomyopathies dilatĂ©es, les myocardites, les cardiopathies ischĂ©miques, et de façon gĂ©nĂ©rale dans toutes les maladies cardiaques atteignant le ventricule gauche Ă  un stade Ă©voluĂ©.

La fraction d'éjection du ventricule gauche est l'un des déterminants majeurs de la fonction cardiaque, et est généralement un critÚre de jugement de la sévérité globale d'une maladie cardiaque, ainsi que de la décision d'implanter un défibrillateur automatique implantable à titre prophylactique chez les patients dont la FEVG est inférieure à 30-35 % malgré un traitement optimal et en l'absence de cause réversible.

Notes et références

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