Accueil🇫🇷Chercher

Frédéric d'Alexandry d'Orengiani

Frédéric d'Alexandry d'Orengiani, né le à Chambéry et mort le à Villard-d'Héry, est un homme politique savoyard, partisan de l'annexion de la Savoie à la France en 1860. Il porte le titre de baron.

Frédéric d'Alexandry d'Orengiani
Fonctions
Sénateur de la Savoie

(5 ans, 11 mois et 8 jours)
Président du conseil général de la Savoie

(1 an)
Prédécesseur Louis Bérard-Blay
Successeur François Bel
Conseiller général de la Savoie

(11 ans)
Circonscription Canton du Châtelard

(9 ans)
Circonscription Canton de Chamoux-sur-Gelon
Maire de Chambéry

(10 ans)
Syndic de Villard-d'Héry

(8 ans)
Biographie
Nom de naissance Frédéric Lucien Balthazar d'Alexandry d'Orengiani
Date de naissance
Lieu de naissance Chambéry, (France)
Date de décès
Lieu de décès Villard-d'Héry, (France)
Nationalité Française (depuis 1860)
Sarde (jusqu'en 1860)
Père Hippolyte d'Alexandry d'Orengiani
Mère Aurore-Dorothée Duclot
Conjoint Françoise Lucille Camille Cuillerie-Dupont
Famille Famille d'Alexandry d'Orengiani

Frédéric d'Alexandry d'Orengiani
Maires de Chambéry
Présidents du Conseil départemental de la Savoie

Biographie

Origines

Frédéric d'Alexandry d'Orengiani naît le , à Chambéry[1] - [2] - [3], en Savoie, relevant du royaume de Sardaigne. Il est le fils du baron Hippolyte d'Alexandry d'Orengiani (1774-1850), avocat fiscal général, sénateur (1816), avocat-fiscal général (1827), président du Sénat de Savoie (1840-1850), commandeur de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare[4] et d'Aurore-Dorothée Duclot[1].

La famille d'Alexandry d'Orengiani est originaire d'Ivrée, en Piémont. Elle s'est installée au château de Montchabod, situé à Villard-d'Héry le [1].

Il épouse en 1855 Françoise Lucille Camille Cuillerie-Dupont, fille d'un banquier et manufacturier[5]. Ils ont trois enfants, Lucien-Hippolyte (né le ), Juliette (née le ), Humbert-Ernest-Marie (né le )[1].

Carrière politique savoyarde

Frédéric d'Alexandry d'Orengiani est désigné, en 1851, comme syndic d'Héry[2] - [3]. Il garde cette fonction jusqu'en 1859[3], veille de la réunion du duché de Savoie à la France.

Lors des débats précédant la réunion du duché à la France, il est secrétaire du comité central du parti pro-français pour Chambéry, précédant l'Annexion de la Savoie à la France en 1860[6]. Il fait partie de la délégation de 41 savoisiens menée par le comte Amédée Greyfié de Bellecombe et envoyée auprès de l'Empereur Napoléon III[7]. En effet, les conseils divisionnaires du duché se réunissent le et décident de l'envoi d'une délégation de 41 personnalités (nobles, bourgeois, officiers ministériels) favorables à l'Annexion[7]. La délégation est menée par le comte Amédée Greyfié de Bellecombe, et comprend pour la province de Chambéry le député d'Aix Gustave de Martinel, les conseillers provinciaux Louis Bérard, Maurice Blanc, Ernest de Boigne, les barons Frédéric d'Alexandry d'Orengiani et Louis Girod de Montfalcon, ainsi que Charles Bertier, Alexis Falcoz, Pierre-Louis Besson, l'avocat Antoine Bourbon, le docteur Dardel, Jacques Prosper Degaillon, Charles François, Félix Gruat, Pierre Viviand, Savey-Guerraz et le major de la Garde nationale Vuagnat. La province d'Annecy est représentée par les députés Albert-Eugène Lachenal, Joseph Ginet (Rumilly), Hippolyte Pissard (Saint-Julien) et Jacques Replat (Annecy), accompagnés par Claude Bastian (ancien député de Saint-Julien), Dufour, les barons Scipion Ruphy (Annecy) et Jules Blanc (Faverges), François Bétrix (directeur de la Banque de Savoie), le docteur Descotes, Magnin, Masset, Alexis Rollier. À noter que le Chablais, plutôt favorable à un rapprochement avec la Suisse voisine n'envoie qu'Édouard Dessaix, Félix Jordan, François Ramel et Gustave Folliet[7].

Carrière politique française

Son engagement politique en faveur de l'Annexion lui permet d'être nommé par l'Empereur maire de la ville de Chambéry, en [2] - [3]. Il accueille en gare de Chambéry, en compagnie du marquis Pantaléon Costa de Beauregard, président du Conseil général, le couple impérial le et leur remet les clefs de la ville[8]. Il garde son mandat de maire jusqu'en 1870.

Il devient par ailleurs conseiller général, successivement, entre 1860 et 1880, des cantons du Châtelard, puis de Chamoux-sur-Gelon. Il est élu au cours de cette période Vice-président, puis président de l'Assemblée entre 1873 et 1874.

Le , il est élu Sénateur de la Savoie, mandat qu'il conserve jusqu'en 1882[3] - [9]. Il se représente en 1882, mais échoue[2].

Frédéric d'Alexandry d'Orengiani meurt le .

Mandat

Décorations

Frédéric d'Alexandry d'Orengiani a obtenu les distinctions suivantes[2] :

Notes et références

  1. Comte Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie (vol. 1), Grenoble, Allier Frères, (lire en ligne), p. 19-21, « Alexandry (d') d'Orengiani ».
  2. François Miquet, « Les Savoyards au XIXe siècle - Les premiers présidents et les procureurs généraux », Revue savoisienne, , p. 78 (lire en ligne).
  3. André Borel d'Hauterive, Annuaire de la Noblesse de France et des Maisons souveraines, vol. 18e année, Grenoble, Allier Frères, (ISSN 2019-8086, lire en ligne), p. 361.
  4. François Miquet, « Les Savoyards au XIXe siècle - Les premiers présidents et les procureurs généraux », Revue savoisienne, , p. 204 (lire en ligne).
  5. Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 134.
  6. Christian Sorrel, Histoire de la Savoie en images : images, récits, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 461 p. (ISBN 2-84206-347-3, lire en ligne), p. 454-455.
  7. Régine Boisier, Adrien : Fils de paysan, appelé l'aristo, La Fontaine de Siloé, , 363 p. (ISBN 978-2-84206-213-2), p. 190.
  8. Didier Dutailly, « L'utile et le sentimental ou le voyage impérial en Savoie, août-septembre 1860 (1ère partie) », Bulletin de la Société des amis du Vieux Chambéry, no 52, , p. 45-66 (lire en ligne).
  9. François Miquet, « Les représentants de la Savoie au parlement français depuis 1860 », Revue savoisienne, , p. 76 (lire en ligne).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.