Fougère de Barnsley
La fougère de Barnsley est une fractale nommée d'après le mathématicien Michael Barnsley qui l'a décrite pour la première fois dans son livre Fractals Everywhere[1].
Construction
La fougère de Barnsley est l'attracteur d'une famille de quatre applications affines[2]. La formule pour une application affine est la suivante :
Dans le tableau, les colonnes "a" à "f" sont les coefficients de l'équation et "p" représente le facteur de probabilité.
w | a | b | c | d | e | f | p | Partie générée |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Æ’1 | 0 | 0 | 0 | 0.16 | 0 | 0 | 0.01 | Tige |
ƒ2 | 0.85 | 0.04 | −0.04 | 0.85 | 0 | 1.60 | 0.85 | Petites folioles |
ƒ3 | 0.20 | −0.26 | 0.23 | 0.22 | 0 | 1.60 | 0.07 | Grandes folioles de gauche |
ƒ4 | −0.15 | 0.28 | 0.26 | 0.24 | 0 | 0.44 | 0.07 | Grandes folioles de droite |
Celles-ci correspondent aux transformations suivantes :
Programmation de la fonction
Le premier point tracé est à l'origine (x0 = 0, y0 = 0) puis les nouveaux points sont calculés de manière itérative en appliquant de manière aléatoire l'une des quatre transformations de coordonnées suivantes :
Æ’1
- xn + 1 = 0
- yn + 1 = 0.16 yn.
Cette transformation de coordonnées est choisie 1% du temps et correspond à un point du premier segment de ligne situé à la base de la tige. Cette partie de la figure est la première à être complétée au cours des itérations
Æ’2
- xn + 1 = 0.85 xn + 0.04 yn
- yn + 1 = −0.04 xn + 0.85 yn + 1.6.
Cette transformation de coordonnées est choisie 85% du temps et correspond à un point à l'intérieur d'un pavillon.
Æ’3
- xn + 1 = 0.2 xn − 0.26 yn
- yn + 1 = 0.23 xn + 0.22 yn + 1.6.
Cette transformation de coordonnées est choisie 7% du temps et correspond à un point à l'intérieur d'un pavillon (avec inversion).
Æ’4
- xn + 1 = −0.15 xn + 0.28 yn
- yn + 1 = 0.26 xn + 0.24 yn + 0.44.
Cette transformation de coordonnées est choisie 7% du temps et correspond à point à l'intérieur d'un pavillon (sans inversion).
Variétés mutantes
En variant les coefficients, on peut créer des variétés mutantes de fougère, que Barnsley qualifie de superfractales[3].
Un générateur de fougères de Barnsley a pu reproduire les fougères de type Cyclosorus (dans la famille des Thelypteridaceae) ainsi que Polypodiidae[4] - [5].
Les coefficients pour reproduire la fougère Cyclosorus sont dans le tableau suivant.
w | a | b | c | d | e | f | p |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Æ’1 | 0 | 0 | 0 | 0,25 | 0 | -0,4 | 0,02 |
ƒ2 | 0,95 | 0,005 | -0,005 | 0,93 | −0.002 | 0,5 | 0,84 |
ƒ3 | 0.035 | −0.2 | 0,16 | 0,04 | -0,09 | 0,02 | 0,07 |
ƒ4 | −0.04 | 0.2 | 0,16 | 0,04 | 0,083 | 0,12 | 0,07 |
Notes et références
- Fractals Everywhere, Boston, MA: Academic Press, 1993, (ISBN 0-12-079062-9)
- Robert Ferreol, « Fougère », sur mathcurve (consulté le )
- Michael Fielding Barnsley, « SuperFractals », dans Superfractals, Cambridge University Press (ISBN 978-1-107-59016-8, lire en ligne), p. 385–442
- « A Barnsley Fern Generator », sur www.chradams.co.uk (consulté le )
- « Fractal Ferns », sur www.dcnicholls.com (consulté le )