Foufouilloux
Le Foufouilloux est un ruisseau français qui coule dans le département du Cantal. Il prend sa source dans les monts du Cantal et se jette dans l’Alagnon en rive gauche. C’est donc un sous-affluent de l’Allier puis de la Loire[1].
Foufouilloux | |
Caractéristiques | |
---|---|
Longueur | 4,3 km |
Bassin collecteur | la Loire |
RĂ©gime | RĂ©gime pluvio-nival |
Cours | |
Source | source |
· Localisation | Virargues |
· Coordonnées | 45° 07′ 17″ N, 2° 51′ 57″ E |
Confluence | l’Alagnon |
· Localisation | La Chapelle-d'Alagnon |
· Coordonnées | 45° 06′ 45″ N, 2° 54′ 41″ E |
GĂ©ographie | |
Pays traversés | France |
DĂ©partement | Cantal |
Régions traversées | Auvergne-Rhône-Alpes |
Sources : SANDRE, GĂ©oportail | |
GĂ©ographie
De 4,3 km de longueur, le Foufouilloux coule globalement de l'ouest vers l'est[2].
Communes traversées
Dans le seul département du Cantal, le ruisseau de Foufouilloux traverse les trois communes suivantes[1] :
- dans le sens amont vers aval : Murat (source), Virargues, La Chapelle-d'Alagnon (confluence).
Carrière de diatomite de Foufouilloux
Le gisement d'Auxillac - Foufouilloux découvert en 1893 par Marcellin Boule et Jean Pagès-Allary[3], résulte de l'accumulation des valves siliceuses de diatomées, algues phytoplanctoniques, de trois types : Cyclotella, Synedra (de), et Melosira[4]. Une exploitation minière à ciel ouvert ouvre en 1899 (les propriétés incombustibles anti-feu et isolantes de la poudre de diatomite étant utilisée pour garnir les chaudières, les conduites de vapeur et les coffres-forts), ce qui dynamise l’économie régionale. Ce gisement occupe une cuvette elliptique (800 m sur 1 300 m) située en bordure de la planèze de Chalinargues, à environ 3 km au Nord-Est de Murat. Ce gisement daté vers la limite Miocène - Pliocène est exploité par plusieurs carrières voisines, celle de Foufouilloux étant toujours en exploitation[5]. L'origine de la dépression, anciennement occupée par le lac à diatomées, n'est pas connue avec certitude, l'hypothèse la plus vraisemblable est qu'il s'agisse d'un cratère d'explosion phréatomagmatique. La puissance totale atteint 30 m par endroits, mais elle est très variable car le dépôt a été morcelé par l'érosion glaciaire. La protection de la diatomite a été assurée par un dépôt morainique dont l'épaisseur dépasse parfois 25 m. Le substratum est constitué par une brèche contenant des fragments trachyandésitiques. La sédimentation siliceuse s'est effectuée en varves annuelles, épaisses de 0,3 mm environ. Le nombre de varves étant d'environ 50 000, la durée de dépôt peut être estimée à au moins 50 000 ans[6].
La diatomite extraite du site de Foufouilloux par Imérys alimente l'usine de transformation de Murat (46 salariés) située à 5 km de la carrière, produisant 20 000 tonnes de terre de diatomée par an réparties en 16 références de produits[7].
Ce gisement livre une riche flore (40 espèces végétales recensées, les plus fréquentes étant Alnus boernesi, Carpinus suborientalis, Acer integerrimum, Acer sanctae-crucis, Betula sp., Zelkova ungeri, Juglans regia, plusieurs gymnospermes dont Glybtostrobus, Sequoia, Abies et Pinus, plusieurs rosacées et philodendrons)[8] et faune (plus de 500 espèces répertoriées, essentiellement des termites, libellules, de punaises aquatiques et, pour moindre part, des abeilles et des fourmis)[9] fossiles[10].
Notes et références
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Foufouilloux (K2506500) » (consulté le )
- Géoportail - IGN, « Géoportail » (consulté le )
- M. Boule, « Le Cantal miocène », Bulletin des services de la carte géologique de la France, vol. 8, no 54,‎ , p. 1-36.
- Martine Bédès, Carrière de diatomite de Foufouilloux - Virargues (Murat - 15)
- [PDF] NEHLIG P. et FRÉOUR G., GOËR de HERVE A. (de), HUGUET D., LEYRIT H., MARRONCLE J.-L., ROGER J., ROIG J.-Y., SURMELY F, THIÉBLEMONT D., VIDAL N., Notice explicative, Carte géol. France (1/50 000), feuille Murat (788), éditions du BRGM, 2001, p. 72
- NEHLIG P. et FRÉOUR G., GOËR de HERVE A. (de), HUGUET D., LEYRIT H., MARRONCLE J.-L., ROGER J., ROIG J.-Y., SURMELY F, THIÉBLEMONT D., VIDAL N., Notice explicative, Carte géol. France (1/50 000), feuille Murat (788), éditions du BRGM, 2001, p. 73
- « Réhabilitation d’un site dans le Cantal : retour en force de la biodiversité », sur Imerys,
- Paul Roiron, « La macroflore d'âge miocène, supérieur des diatomites de Murat (Cantal, France); implications paléoclimatiques », Palaeontographica, vol. 223, nos 4-6,‎ , p. 169-203.
- (en) André Nel, Antonio Arillo & Xavier Martinez-Delclos, « New fossil Odonata (insecta) from the upper Miocene of France and Spain (Anisoptera and Zygoptera) », Neues Jahrbuch für Geologie und Paläontologie, vol. 199, no 2,‎ , p. 167-219.
- Fossiles des diatomites de Murat (Cantal)