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Forge de Montagney

La forge de Montagney est un ensemble d'anciens bâtiments industriels du XVIIIe siècle, protégés de monuments historiques, située sur la commune de Montagney-Servigney, dans le département français du Doubs.

Forge de Montagney
Présentation
Type
Forge
Construction
Patrimonialité
Coordonnées
47° 29′ 08″ N, 6° 18′ 16″ E
Localisation sur la carte du Doubs
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Localisation sur la carte de France
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Localisation

La forge est située en bordure de l'Ognon, un affluent de la Saône, sur la commune de Montagney-Servigney, entre Rougemont et Montbozon[1].

Histoire

Dès 1500, le haut-fourneau de la forge est en activité[2]. En 1689, la forge reçoit l'autorisation de redémarrage de son activité[3] - [2].

En 1710, la forge est la propriété du Marquis de la Baume-Montrevel, seigneur de Rougemont[2].

En 1748, la forge est spĂ©cialisĂ©e dans la fabrication de munitions, particulièrement des boulets[3] pour une production annuelle d'environ 14 000[2]. La forge est Ă©galement une usine de production de fer et en 1772, elle produit annuellement 225 tonnes de fonte et 300 tonnes de fer[1].

Vers 1808-1810, la forge est rachetée par Monsieur de Grammont qui la restaure, la remet en activité et construit le barrage sur l'Ognon[3] - [2]. La production de la forge est alors de 200 tonnes de fonte en 1828, 800 tonnes en 1834 décliné en fer en barres et fil de fer[3] - [1]. En 1840, la forge est à son apogée et emploie 84 ouvriers. La décennie suivante est un lent déclin, du fait de la baisse de l'approvisionnement en combustible et la forge est définitivement arrêtée en 1850[3] - [1] - [2]. À cette époque, la forge est transformée en moulin[2].

En 1888, dans la nuit du 17 au 18 février, le moulin de la forge, appartenant en partie à M. Paul Jeannin, a été réduit en cendres. Tout a été détruit, les pertes sont considérables[4].

En 1922, l'ancienne forge devient une usine électrique alimentant les communes en bordure de la rivière et devient en 1947 propriété de la Société des Houillères de Ronchamp. En 1991, une micro-centrale hydroélectrique poursuit la production[3] - [2].

Le , un arrêté d'inscription au titre des Monuments historiques est émis et concerne la partie subsistant de la halle à charbon, le bâtiment de l'atelier magasin, le bâtiment du logement du directeur, le canal et le barrage, les deux écuries nord, les sols des parcelles avec les vestiges archéologiques qu'elles contiennent[3].

Le , un arrêté de classement permet la protection du bâtiment du haut-fourneau, du bâtiment de logements ouvriers, de la maison du maître de forge, et de la grange-écurie nord[3].

Architecture

Les bâtiments qui subsistent sont le barrage sur l'Ognon, un canal, le haut-fourneau, une partie de la halle à charbon, une ancienne halle ouverte, des écuries, un bâtiment de logements ouvriers à étage, un bâtiment de logement du directeur et la maison du maître de forge[3].

Le haut-fourneau, particulièrement bien conservé, présente certaines similitudes avec les planches de l'encyclopédie de Diderot et d’Alembert[1].

  • Le bâtiment du haut fourneau.
    Le bâtiment du haut fourneau.
  • La base du haut-fourneau.
    La base du haut-fourneau.
  • Le barrage de la forge.
    Le barrage de la forge.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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