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Fondul Proprietatea

Fondul Proprietatea est une sociĂ©tĂ© par actions crĂ©Ă©e en par l'État roumain mais qui a vocation Ă  devenir entiĂšrement privĂ©e et indĂ©pendante de l'État. Sa spĂ©cificitĂ© rĂ©side dans le fait que son objet social et son fonctionnement sont encadrĂ©s par une lĂ©gislation particuliĂšre. Les actionnaires Ă©ligibles doivent ĂȘtre, Ă  terme, uniquement des propriĂ©taires dĂ©possĂ©dĂ©s par l'État roumain pendant la pĂ©riode de la Roumanie communiste.

Origine

La Roumanie est un pays de l'ex bloc soviĂ©tique oĂč un trĂšs grand nombre de propriĂ©tĂ©s (usines, entreprises, maisons, immeubles, appartements, Ă©glises et terres) ont Ă©tĂ© confisquĂ©es pendant la pĂ©riode communiste totalitaire. L'État s'est appropriĂ© illĂ©galement par des dĂ©crets abusifs, le plus important Ă©tant le dĂ©cret no 92 de 1950[1], ou par voie de coercition, plus de 400 000 immeubles dont plus de 150 000 ont Ă©tĂ© dĂ©truits[2]. En 1995, sous la prĂ©sidence de Ion Iliescu, une loi[3] a donnĂ© la possibilitĂ© aux locataires d'acheter Ă  l'État roumain, Ă  prix modique, sans relation avec la valeur du marchĂ©, des biens immobiliers construits avant 1945, qui ne lui appartenaient pas, empĂȘchant ainsi les vĂ©ritables propriĂ©taires de rĂ©cupĂ©rer leur bien nationalisĂ© abusivement. La situation lĂ©gale complexe qui en est rĂ©sultĂ© a abouti Ă  une tentative de compenser financiĂšrement les anciens propriĂ©taires, victimes du communisme, auxquels il fut dĂ©niĂ© une seconde fois le droit de rĂ©cupĂ©rer leur bien. Le fonds Proprietatea a par consĂ©quent Ă©tĂ© fondĂ© pour corriger cette injustice. CrĂ©Ă© le par la loi 247/2005[4] en Roumanie, le fonds Fondul Proprietatea ou Fonds PropriĂ©tĂ© est un fonds qui collecte une partie des dettes qu'ont contractĂ©es d'autres pays auprĂšs de la Roumanie. Il inclut aussi des actions d'un certain nombre de compagnies d'État.

Cet argent sert Ă  rĂ©parer les dommages subis par les personnes et familles qui ont Ă©tĂ© abusivement dĂ©possĂ©dĂ©es de leur biens immeubles sous la Roumanie communiste (1945-1989). Les estimations avancent gĂ©nĂ©ralement, uniquement pour les immeubles bĂątis, des chiffres entre 150 000 et 250 000 propriĂ©taires concernĂ©s. Il n'existe malheureusement aucune statistique officielle vĂ©rifiable.

Selon le site internet du fonds[5], la Roumanie serait le seul pays d'Europe de l'Est qui essayerait de rembourser à la juste valeur du bien, les personnes qui ont été dépossédées par le régime communiste.

La société, son capital et son objet social[6]

La sociĂ©tĂ© commerciale S.C. Fondul “Proprietatea” S.A. a Ă©tĂ© fondĂ©e pour assurer les ressources financiĂšres nĂ©cessaires Ă  la compensation des personnes abusivement expropriĂ©es par l'État roumain. La compensation est faite en actions reprĂ©sentant la valeur actuelle des biens immobiliers qui ne sont pas restituĂ©s en nature. AprĂšs avoir suivi certaines Ă©tapes lĂ©gales strictement dĂ©terminĂ©es par la loi, les porteurs de droits de compensation deviennent actionnaires du fonds Proprietatea.

  • Fondul Proprietatea est une sociĂ©tĂ© par actions, fondĂ©e conformĂ©ment aux dispositions du titre VII de la loi 247/2005[4].
  • Il s'agit d'un fonds privĂ© qui ne reçoit pas d'aide financiĂšre du budget de l'État, cependant sa Direction a Ă©tĂ©, jusqu'en , choisie par l'État.
  • Son objectif principal est de rĂ©aliser du profit pour ses actionnaires.
  • Les moyens utilisĂ©s pour atteindre cet objectif sont : l'administration judiciaire des actifs.
  • DerniĂšre information disponible sur le portefeuille d'actions en :
    • 88 entreprises prĂ©sentes.
    • Capital social souscrit : 13 652 546 092 RON.
    • Nombre d'actionnaires : 2471 actionnaires privĂ©s reprĂ©sentant 33,99 % du capital. Le principal actionnaire est le MinistĂšre de l'Économie et des Finances.
  • Le capital social initial a Ă©tĂ© constituĂ© Ă  partir de fonds rĂ©sultants de:
    • l'encaissement de dettes
    • le recouvrement de certains droits de la Roumanie, qui rĂ©sultent d'accords de commerciaux et de coopĂ©ration internationaux
    • l'aliĂ©nation de certaines parts de l'État vis-Ă -vis de sociĂ©tĂ©s commerciales.
  • Le capital social sera augmentĂ© progressivement, selon l'encaissement de ces montants, ainsi qu'en rĂ©fĂ©rence Ă  la valeur estimĂ©e des compensations accordĂ©es.
  • La valeur nominale des actions Ă©mises par FondulProprietateaest de 1 RON. L'unique actionnaire initial du Fondul Proprietatea est l'État roumain.

Direction

Jusqu'Ă  ce que la nomination d'une administration choisie soit faite, la gestion du fonds a Ă©tĂ© provisoirement assurĂ©e par le MinistĂšre des Finances Publiques via le Conseil de surveillance. AprĂšs sĂ©lection par appel d'offres public international, une sociĂ©tĂ© de gestion a pris en charge les pouvoirs de l'administrateur du Fonds. À la suite de cet appel d'offres, une Commission de sĂ©lection a choisi le la sociĂ©tĂ© Franklin Templeton Investment Management Ltd comme le gĂ©rant du fonds.

Les actionnaires


  • Au [7]:
Type d'actionnaire Nombre d'actionnaires Nombre d'actions détenues % du capital social
MinistĂšre de l'Économie et des Finances 1 11 340 748 208 79,64 %
Personnes morales (parts < 1 %) 16 203 925 205 1,43 %
Personnes morales (parts > 1 %) 1 394 769 023 2,77 %
Sous-total - Personnes morales 18 11 939 442 436 83,84 %
Personnes physiques (parts < 1 %) 1 996 1 293 824 483 9,09 %
Personnes physiques (parts > 1 %) 2 1 007 273 756 7,07 %
Sous-total - Personnes physiques 1 998 2 301 098 239 16,16 %
TOTAL 2 016 14 240 540 675 100,00 %

Structure du portefeuille

Fin , la valeur totale du portefeuille est Ă©valuĂ©e Ă  16 498 879 195 RON (soit 3 911 350 421 €). En , l'information disponible sur 90 % de sa valeur est la suivante :

  • SociĂ©tĂ©s cotĂ©es Ă  la Bourse de Bucarest:
Nom % du capital social détenu au 31/12/2008 Valeur de marché à la date d'évaluation Date d'évaluation % du portefeuille
Petrom SA 20,11 % 5,408,000,000 30-juin-08 32,78 %
Alro SA 9,93 % 507,000,000 30-juin-08 3,07 %
Transgaz SA 14,99 % 365,000,000 30-juin-08 2,21 %
Transelectrica SA 13,50 % 283,000,000 30-juin-08 1,72 %
TOTAL ns 6,563,000,000 30-juin-08


  • SociĂ©tĂ©s non cotĂ©es:
Nom % du capital social détenu au 31/12/2008 Valeur de marché à la date d'évaluation Date d'évaluation % du portefeuille
Hidroelectrica SA 19,94 % 2,890,469,000 31-déc-07 17,52 %
Nuclear electrica SA 17,21 % 991,696,873 31-déc-07 6,01 %
Romgaz SA 14,99 % 815,123,000 30-juin-08 4,94 %
CEZ Distributie SA 30,00 % 696,400,000 31-déc-07 4,22 %
Complexul Energetic Turceni SA 24,93 % 364,165,000 30-sept-08 2,21 %
Enel Distributie Muntenia SA 12,00 % 321,871,900 30-sept-08 1,95 %
Posta Romana SA 25,00 % 307,250,000 30-juin-08 1,86 %
Distrigaz Sud SA 12,00 % 285,434,000 30-sept-08 1,73 %
Electrica Distributie Transilvania Nord SA 22,00 % 267844000 30-juin-08 1,62 %
E.ON Moldova Distributie SA 22,00 % 262186000 31-déc-08 1,59 %
Complexul Energetic Craiova SA 24,98 % 260,901,600 31-août-08 1,58 %
Electrica Distributie Muntenia Nord SA 22,00 % 241,029,000 30-juin-08 1,46 %
ENEL Distributie Banat SA 24,13 % 230,300,000 31-déc-07 1,40 %
Complexul Energetic Rovinari SA 23,73 % 224,117,000 30-sept-08 1,36 %
Electrica Distributie Transilvania Sud SA 22,00 % 220,865,000 30-juin-08 1,34 %
TOTAL ns 8 379 652 373 ns

Schéma de compensation[6]

  • Les actions Ă©mises par le fonds seront transfĂ©rĂ©es sans frais, aux tenants de titres de compensation Ă©mis Ă  la date de la crĂ©ation du fonds, Ă  leur dĂ©tenteurs ultĂ©rieurs ou aux personnes indemnisĂ©es par les dĂ©cisions rendues aprĂšs la mise en place de Fondul Proprietatea. Le nombre d'actions transfĂ©rĂ©es sera Ă©tabli par rĂ©fĂ©rence Ă  la valeur de la compensation des titres dĂ©tenus.
  • Les actions seront librement Ă©changĂ©es par leur dĂ©tenteurs sur les marchĂ©s rĂ©glementĂ©s. À cette fin, le fonds initiera une procĂ©dure lĂ©gale pour admettre les actions Ă  la translation sur le marchĂ© d'actions opĂ©rĂ©s par la Bourse des valeurs de Bucarest. L'efficacitĂ© de la compensation sera assurĂ©e pour les anciens propriĂ©taires de la de biens immobiliers nationalisĂ©s - qui ne pourraient pas ĂȘtre rendus en nature - , par la capitalisation des actions soit par leur vente, ou par l'obtention de dividendes annuels rĂ©sultant de l'activitĂ© dĂ©veloppĂ©e par le fonds[8].

Un fonds dont l'efficacité est remise en question

Le fonds a connu de sĂ©rieuses difficultĂ©s de direction, des retards[9] et des scandales[10] depuis sa crĂ©ation. Ce fonds est aussi largement contestĂ© par les bĂ©nĂ©ficiaires et toutes les associations de propriĂ©taires[11]. Ces derniers le considĂšrent inadaptĂ© car inacceptable comme forme de compensation rĂ©elle des biens confisquĂ©s, non liquide, et trĂšs insuffisamment dotĂ©[12]. Il a Ă©tĂ© aussi critiquĂ© par la presse, la sociĂ©tĂ© civile et les partis politiques roumains[13]. Il semble[14] que le fonds ne soit toujours pas en situation de dĂ©dommager qui que ce soit[15], principalement parce qu'il n'a pas encore Ă©tĂ© introduit sur les marchĂ©s financiers et parce que l'État roumain n'a pas Ă©tĂ© en mesure de lui verser l'argent prĂ©vu[16]. Il apparaĂźt mĂȘme que l'image de cette sociĂ©tĂ© par action et celle de l'État roumain aient Ă©tĂ© ternies par une longue sĂ©rie de problĂšmes et d'Ă©checs[17] du fonds Proprietatea.

Dans les faits, le fonds n'est pas liquide pour les victimes des spoliations, devenues actionnaires. Il ne l'a Ă©tĂ© que trĂšs briĂšvement[18] (6 mois Ă  partir du ), pour un montant trĂšs limitĂ© : 500 000 Lei (autour de 118 000 euros) proposĂ© Ă  chaque actionnaire, quelle que soit l'Ă©tendue du prĂ©judice. Il ne permet que trĂšs rarement la compensation de la privation de propriĂ©tĂ©. De nombreux propriĂ©taires spoliĂ©s dĂ©cĂšdent[19] avant d'avoir reçu la moindre compensation.

La Cour Européenne des Droits de l'Homme condamne la Roumanie et son systÚme de compensation

L'Union européenne, au travers des organes de sa Commission, ou de son parlement[20] a réguliÚrement exprimé ses inquiétudes quant à sa capacité réelle de compensation pour les propriétaires spoliés.

Les milliers de plaintes dĂ©posĂ©es par de requĂ©rants spoliĂ©s par l'État roumain, prĂšs la Cour EuropĂ©enne de Droits de l'Homme, aboutissent Ă  de trĂšs nombreuses condamnations. La lecture des arrĂȘts permet de constater que le fonctionnement du fonds tel qu'il est dĂ©crit par ses statuts ne correspond pas Ă  la rĂ©alitĂ©.

La Cour europĂ©enne des droits de l'homme (ou CEDH) a condamnĂ© maintes fois la Roumanie[21] pour son incapacitĂ© Ă  rendre les biens spoliĂ©s, mais aussi Ă  verser des dĂ©dommagements effectifs. En ce cas d'espĂšce, la Cour a Ă©tĂ© saisie par des requĂ©rants sur la base de la violation de l'article 1 du Protocole no 1[22]. La jurisprudence[23] de la CEDH est invariable sur ce sujet depuis plusieurs annĂ©es. Sur le seul sujet de la validitĂ© du schĂ©ma de compensation via le Fondul Proprietatea, la jurisprudence compte en , plus de 50 arrĂȘts condamnant la Roumanie. En , ce fonds n'est toujours pas considĂ©rĂ© par la CEDH comme un moyen acceptable de dĂ©dommager les spoliations.

Dans les arrĂȘts citĂ©s en rĂ©fĂ©rence et qui confirment une situation inchangĂ©e, la Cour:

  • prĂ©cise que La conclusion de violation de l'article 1 du Protocole no 1 rĂ©vĂšle un problĂšme Ă  grande Ă©chelle rĂ©sultant de la dĂ©fectuositĂ© de la lĂ©gislation sur la restitution des immeubles nationalisĂ©s qui ont Ă©tĂ© vendus par l'État Ă  des tiers. DĂšs lors, la Cour estime que l'État doit amĂ©nager dans les plus brefs dĂ©lais la procĂ©dure mise en place par les lois de rĂ©paration (actuellement les lois nos 10/2001 et 247/2005) de sorte qu'elle devienne rĂ©ellement cohĂ©rente, accessible, rapide et prĂ©visible (voir Ă©galement, mutatis mutandis, Viașu, prĂ©citĂ©, §§ 82-83; Faimblat c. Roumanie, no 23066/02, §§ 53-54, ; Katz c. Roumanie, no 29739/03, §§ 35-36, ).
  • rappelle qu'elle a dĂ©jĂ  jugĂ© que le fonds Proprietatea ne fonctionne actuellement pas d'une maniĂšre susceptible d'aboutir Ă  l'octroi effectif d'une indemnitĂ© aux requĂ©rants.
  • observe qu'Ă  ce jour, le Gouvernement n'a pas dĂ©montrĂ© que le systĂšme d'indemnisation mis en place par la loi n°247/2005[4] permettrait aux bĂ©nĂ©ficiaires de cette loi de toucher, selon une procĂ©dure et un calendrier prĂ©visible, une indemnitĂ© en rapport avec la valeur vĂ©nale des biens dont ils ont Ă©tĂ© privĂ©s.
  • dans un arrĂȘt du (Viașu c. Roumanie - no 75951/01) constate que: Depuis , la loi no 247/2005[4] fut modifiĂ©e plus d'une dizaine de fois, tant quant au fonctionnement et au financement du fonds Proprietatea, qu'en ce qui concerne les modalitĂ©s de calcul et les procĂ©dures d'octroi des indemnitĂ©s.
    Le , le Gouvernement adopta l'ordonnance d'urgence no 81/2007, qui opéra un changement important de l'organisation et du fonctionnement du fonds Proprietatea. Entre autres, ladite ordonnance accorda aux bénéficiaires de décisions de compensation en actions à Proprietatea la possibilité d'en recevoir une partie sous forme d'indemnité pécuniaire.
    Adoptée sans autorisation du parlement sous la forme d'une loi d'habilitation, l'ordonnance no 81/2007 n'a pas été approuvée par le parlement selon la procédure prévue par l'article 115 § 7 de la Constitution .
    Le , le Gouvernement modifia le rÚglement d'application de la loi no 247/2005[4] afin de tenir compte des modifications apportées par l'ordonnance d'urgence no 81/2007.
    Selon une information transmise par le Gouvernement à la Cour, jusqu'au , la Commission centrale pour les dédommagements avait délivré 5188 de titres de dédommagements, dont 506 ont été effectivement exécutés par l'ANRP[24].
    En l'absence de statistiques globales officielles, l'organisation non-gouvernementale « Societatea Academică din Romùnia » effectua une étude sur la situation des demandes en restitution, qu'elle publia en [25]. Selon ce rapport, plus de deux cent mille demandes en restitution avaient été déposées sur l'ensemble du territoire, dont seulement quarante-six mille avaient été transmises, jusqu'à la date du rapport, par les autorités locales à l'ANRP. Cette derniÚre avait octroyé des dédommagements à 3 620 personnes. Le rapport mit en évidence que plus de 30 000 dossiers concernant les lois de restitution étaient pendants devant les tribunaux de la ville de Bucarest.


Selon le journal Ziua, Le refus de la Roumanie de faire évoluer sa législation pour rendre effective la restitution des biens spoliés ou bien une indemnisation rapide et décente, a amené la CEDH à menacer la Roumanie de l'exclusion pure et simple de l'organisation ()[26].
Le , le journal Evenimentul Zilei[27] consacre un long article aux condamnations à la chaßne de la Roumanie, considérée comme incapable par la CEDH de dédommager les propriétaires spoliés. La Roumanie a perdu plus de 100 procÚs depuis 2007, et a dû payer prÚs de 18 millions d'euros en dédommagements accordés par la Cour.

Le Conseil de l'Europe constate un problÚme systémique en Roumanie

Le Comité des Ministres[28] du Conseil de l'Europe[29] a souligné réguliÚrement une carence dans le domaine du respect du droit de la propriété privée. Le Comité souligne en particulier l'absence d'indemnisation à la suite de la privation de propriété, ce qui revient à confirmer l'inefficacité du fonds Proprietatea.

Ainsi lors de sa derniĂšre rĂ©union du [30], le comitĂ© indique sur la base des 88 affaires concernant l’absence de restitution ou d’indemnisation de biens nationalisĂ©s, revendus par la suite par l’État Ă  des tiers[31]:

1. rappellent que les questions soulevĂ©es dans ces affaires ont trait Ă  un important problĂšme systĂ©mique, liĂ© notamment Ă  l'absence de restitution ou d'indemnisation de biens nationalisĂ©s, revendus par la suite par l'État Ă  des tiers, problĂšme auquel il importe de remĂ©dier le plus rapidement possible afin d'Ă©viter un nombre important de nouvelles violations similaires ;

2. notent que la Cour europĂ©enne, dans un certain nombre d’arrĂȘts qui sont rĂ©cemment devenus dĂ©finitifs, a estimĂ©, entre autres, que les autoritĂ©s roumaines devaient prendre les mesures lĂ©gislatives nĂ©cessaires afin d’empĂȘcher l’apparition de situations oĂč deux titres de propriĂ©tĂ© sur le mĂȘme bien coexistent, et amender Ă©galement le mĂ©canisme administratif mis en place par les lois de rĂ©paration afin qu’il devienne rĂ©ellement cohĂ©rent, accessible, rapide et prĂ©visible ;

3. invitent les autoritĂ©s roumaines Ă  soumettre un plan d’action concernant les mesures prises ou envisagĂ©es en vue d’amĂ©liorer l’actuel mĂ©canisme de restitution ; dans ce contexte ils notent Ă©galement avec intĂ©rĂȘt que des consultations bilatĂ©rales sont envisagĂ©es entre les autoritĂ©s impliquĂ©es dans le processus de restitution et le SecrĂ©tariat ;

5. dĂ©cident, par consĂ©quent, de reprendre l'examen de ces affaires au plus tard lors de leur 1re rĂ©union DH de 2010, Ă  la lumiĂšre du plan d’action Ă  fournir et d'informations sur les mesures individuelles.

Enfin, il est Ă  noter que la Roumanie est le seul pays du bloc de l'est ayant intĂ©grĂ© l'Union europĂ©enne oĂč un tel problĂšme concernant la situation de biens immobiliers en relation avec la chute des autres rĂ©gimes communiste n'est toujours pas rĂ©glĂ©. Les autres ex-pays du bloc soviĂ©tique ne font remonter au niveau europĂ©en un problĂšme sur des biens immobiliers d'une telle ampleur.

Devant la gravitĂ© de la situation, et l'inertie de l'État roumain, cela malgrĂ© des centaines de condamnations de la Cour europĂ©enne des droits de l'homme, cette derniĂšre a lancĂ© le un arrĂȘt-pilote[32]. L'audience s'est tenue le [33]. Le jugement est attendu en . Il pourrait ĂȘtre assorti de sanctions contre la Roumanie, depuis l'obligation de modifier sa lĂ©gislation, jusqu'Ă  l'exclusion de la Cour.


Liens externes

Notes et références


  1. (ro) - Texte du décret disponible sur le site de la Chambre des Députés roumains
    (ro) - Texte intĂ©gral du dĂ©cret comprenant les annexes: plus de 6 000 propriĂ©taires et adresses prĂ©cisĂ©es
  2. Il est difficile de trouver des sources sûres mais il semble que l'ordre de grandeur soit celui-ci.
    Gheorghe Țară, dĂ©putĂ© et reprĂ©sentant de la Commission Abus de la Chambre des DĂ©putĂ©s, dans son intervention lors du premier CongrĂšs international des propriĂ©taires de Roumanie, (Bucarest, les 15-17 septembre 2000), cite des donnĂ©es statistiques de 1994, sans prĂ©ciser la source exacte (il s’agit, selon G. Țară, de 400 433 immeubles expropriĂ©s, dont 154 000 dĂ©molis). D'autres Ă©voquent des chiffres encore plus importants. (en) Source: - The Roof over Our Head: Property Restitution in Romania (page 184).
  3. (ro) Loi 112 votée in 1995, Texte intégral sur le site du Parlement roumain
  4. (ro) Le titre VII de la loi 247/2005 - RĂ©gime sur la dĂ©termination et le paiement des dommages-intĂ©rĂȘts concernant les immeubles pris de façon abusive - dĂ©crit le modus operandi du fonds Proprietatea, texte de la loi sur le site du Parlement roumain.
  5. (en) Site officiel de la société: Histoire du fonds
  6. (ro) Source: site internet officiel (version anglaise)
  7. (ro) Les actions et les détenteurs du Fondul Proprietatea : A synthesis of the information during January - August 2008
  8. (ro) Source: site internet du fonds Proprietatea, version anglaise page "History"
  9. (ro) - Le journal Cotidianul écrit le 06/03/2009 que la commission pour la sélection de la direction du fonds est repoussée une fois de plus, indéfiniment. lien vers l'article

  10. (ro) - Ziarul financiar, le 30/03/2009 - Résumé: Le profit est divisé par deux et les salaires des employés et cadres du fonds augmentent. lien vers l'article
    (ro) - FrontNews.ro, le 12/11/2008 - Résumé: Les salaires excessifs et non déclarés créent un scandale au Fondul Proprietatea. lien vers l'article
    (ro) - Evenimentul Zilei, le 17/09/2008 - Résumé: La performance dégringole mais les salaires gonflent continuellement. lien vers l'article
    (ro) - Capital.ro, le 17/09/2008 - Résumé: Le budget des salaires du fonds a triplé en 3 ans. lien vers l'article
    (ro) - Hotnews.ro, le 02/07/2008 - RĂ©sumĂ©: le directeur gĂ©nĂ©ral du fonds a un salaire de 17 000 euros et une prime de dĂ©part de 120 000 euros. Ces informations font partie de clauses secrĂštes qui auraient dĂ» ĂȘtre rendues publiques de par les obligations imposĂ©es par l'ANI (Agence Nationale d'IntĂ©gritĂ©). lien vers l'article
    (ro) - Cotidianul.ro, le 18/06/2008 - RĂ©sumĂ©: nĂ©potisme et salaires Ă©normes Ă  la tĂȘte du fonds. La directrice, marraine du Ministre de l'IntĂ©rieur, reçoit 17 000 euros par mois. lien vers l'article

  11. (ro) - Curierul Național, le 10/06/2005 - RĂ©sumĂ©: Fundul Proprietatea, la formule proposĂ©e par le Gouvernement pour rĂ©gler les compensations dues aux anciens propriĂ©taires de biens nationalisĂ©s et qui ne peuvent pas ĂȘtre rendus en nature, est vigoureusement contestĂ©e par les bĂ©nĂ©ficiaires potentiels. La solution a mĂȘme Ă©tĂ© reçue avec scepticisme par le MinistĂšre des Finances. lien vers l'article
    (ro) - Ziarul Financiar, le 03/10/2006 - Résumé: Les propriétaires n'ont ni confiance dans le Gouvernement ni dans le Fondul Proprietatea. lien vers l'article
    (ro) - GĂąndul, le 09/10/2006 - RĂ©sumĂ©: mĂ©contentement et mĂ©fiance sont les sentiments des propriĂ©taires abusivement dĂ©possĂ©dĂ©s par l'État, qui devraient recevoir des actions du fonds Proprietatea au lieu des maisons confisquĂ©es. MĂ©contentement parce qu'ils ne savent pas si les Ă©valuations des biens seront correctes et n'ont aucune certitude quant Ă  la date de paiement ou la facilitĂ© avec laquelle ils seront dĂ©dommagĂ©s. MĂ©fiance, car ils ne sont pas familiers des mĂ©canismes du marchĂ© des capitaux. lien vers l'article
    (ro) - Financiarul.ro, le 12/12/2008 - RĂ©sumĂ©: Il n'existe aucune loi pour dĂ©dommager les propriĂ©taires, la seule forme de compensation est le fonds Proprietatea, mais il n'est actuellement pas fonctionnel a dit vendredi (le 12 dĂ©cembre 2008) Maria Teodoru, PrĂ©sidente de l'Association des PropriĂ©taires Abusivement DĂ©possĂ©dĂ©s par l'État (APDAS - Asociatiei Proprietarilor Deposedati Abuziv de Stat) lien vers l'article
  12. (ro) - Gùndul, le 23/10/2007 - Résumé: le fonds est 5 fois plus petit que le montant total des compensations à verser lien vers l'article
  13. (ro) - Gardianul, le 23/09/2008 - Résumé: Des partis politiques critiquent et contestent le fonds qui ne serait qu'une caisse noire pour d'autres partis. lien vers l'article
  14. En novembre 2009

  15. (ro) - Ziarul Financiar, le 03/09/2009 - Résumé: Toujours indistribués, les dividendes du fonds mettent à l'épreuve la patience de milliers de gens qui attendent depuis des années une compensation financiÚre pour les propriétés confisquées par le régime communiste. lien vers l'article
    (ro) - Ziarul Financiar, le 30/07/2009 - RĂ©sumĂ© : l'État essaye de trouver une solution de façon Ă  dĂ©dommager les anciens propriĂ©taires mais des nombreux obstacles persistent:
    1/ aprÚs 4 années suivant sa création, le fonds n'a pas de direction
    2/ l'enregistrement du fonds ne respectera pas la date limite du
    3/ FP ne peut toujours pas fournir les dividendes des profits records de 2008
    4/ le capital social et la valeur nominale des actions doivent ĂȘtre rĂ©duits de 23 %
    5/ malgré le fait qu'il soit le plus grand fonds de toute l'Europe, il n'est pas fonctionnel. lien vers l'article

  16. (ro) - BloomBiz.ro, le 04/09/2009 - RĂ©sumĂ©: l'État roumain ne paie pas sa propre participation dans le fonds, ce dernier est obligĂ© de le forcer Ă  payer. lien vers l'article
    (ro) - Ziare.com, le 03/09/2009 - RĂ©sumĂ©: le fonds assigne en justice l'État roumain qui manque Ă  ses obligations lĂ©gales : payer sa part au capital social du fonds. lien vers l'article
    (ro) - Curierul Național, le 25/03/2009 - RĂ©sumĂ©: la sociĂ©tĂ© (Fondul Proprietatea) veut rĂ©cupĂ©rer 160 millions d'euros Ă  la suite de la privatisation de la BCR (Banca Comercialǎ RomĂąnǎ). Jusqu'Ă  prĂ©sent, les nĂ©gociations avec le MinistĂšre de l'Économie ont Ă©chouĂ©. Le fonds a poursuivi en justice le Ministre de l'Économie et des Finances en 2008. lien vers l'article
    (ro) - Evenimentul Zilei, le 03/03/3009 - Titre: "Le Gouvernement roumain paiera les compensation aux calendes grecques" - RĂ©sumĂ©: l'argent allouĂ© pour la pĂ©riode 2009-2012 ne couvrira mĂȘme pas les besoins de dĂ©dommagement des anciens propriĂ©taires pour la moitiĂ© de cette annĂ©e. Il est trĂšs difficile d'obtenir des informations auprĂšs de l'AutoritĂ© pour la Restitution des PropriĂ©tĂ©s (ANRP), responsable du mĂ©canisme de compensation". lien vers l'article
  17. (ro) - Romania Liberă, le 24/09/2009 - RĂ©sumĂ©: Fundul Proprietatea est en situation d'Ă©chec depuis sa crĂ©ation. Le problĂšme est si grave qu'il est devenu international. Les effets nĂ©gatifs de ce processus ont contaminĂ© la Cour EuropĂ©enne des Droits de l'Homme Ă  Strasbourg, oĂč les procĂšs liĂ© Ă  la propriĂ©tĂ© privĂ©e se multiplient annĂ©e aprĂšs annĂ©e contre la Roumanie. Bucarest garde le mĂȘme rythme et ne change pas sa lĂ©gislation, en dĂ©pit du fait que la Cour lui demande constamment de revoir les mauvaises lois et d'appliquer les dĂ©cisions de justice. lien vers l'article
    (ro) - Hotnews.ro, le 10/06/2009 ; Romania News Watch, le 03/06/2009 et The Romanian Digest, en juin 2009 - RĂ©sumĂ©: 4 annĂ©es aprĂšs la crĂ©ation du fonds Proprietatea comme moyen permettant d'octroyer une restitution aux anciens propriĂ©taires de biens confisquĂ©s par l'État roumain, lorsque les restitution en nature ne sont pas possible, le fonds n'est toujours pas un systĂšme fonctionnel de compensation aux victimes. C'est une vĂ©ritable tache sur l'honneur de l'État roumain. The Romanian Digest (texte en anglais) Hotnews.ro Romania News Watch (texte en anglais)
  18. (ro) - Ziarul Financiar, le 09/07/2007 - RĂ©sumĂ©: en septembre, le fonds commencera Ă  payer les dividendes concernant les profits de l'annĂ©e derniĂšre et en octobre il dĂ©livrera les premiers paiements comptant mais seulement jusqu'Ă  concurrence de 500 000 lei, a dit aujourd'hui le Ministre de l'Économie et des Finances Varujan Vosganian. lien vers l'article
  19. (ro) - Ziarul Financiar, le 30/10/2009 - RĂ©sumĂ©: les anciens propriĂ©taires meurent avant de recevoir le moindre argent de la Roumanie, l'action du fonds Proprietatea ne peut pas ĂȘtre vendue sur le marchĂ©, 80 ans aprĂšs que le communisme ait nationalisĂ© abusivement les industries et les entreprises, il n'y a toujours aucune mesure de compensation effective. lien vers l'article
  20. Rapport du 27 novembre 2006 sur l'adhésion de la Roumanie à l'Union européenne (2006/2115(INI)) : Le Parlement européen,
    - À la suite du rapport, une rĂ©solution (2006/2115(INI) est adoptĂ©e dans laquelle figure en point 18 : Le Parlement europĂ©en [...] signale que la Roumanie doit accĂ©lĂ©rer le traitement des plaintes liĂ©es Ă  la restitution des biens confisquĂ©s par le rĂ©gime communiste, notamment ceux de l'Église et des communautĂ©s, afin d'Ă©viter les blocages au niveau lĂ©gislatif ; insiste sur la nĂ©cessitĂ© de crĂ©er, Ă  cette fin, un Fonds des biens appropriĂ© ;
    - L'avis de La commission des libertĂ©s civiles, de la justice et des affaires intĂ©rieures invite la commission des affaires Ă©trangĂšres, compĂ©tente au fond, Ă  incorporer dans la proposition de rĂ©solution qu'elle adoptera les suggestions suivantes : [...] (point 3, alinĂ©a 6) en ce qui concerne la restitution des biens fonciers confisquĂ©s par le rĂ©gime communiste, la Roumanie doit accĂ©lĂ©rer le traitement des demandes ; une plus grande volontĂ© politique est nĂ©cessaire en ce qui concerne la restitution des biens fonciers, notamment de ceux des Églises et des communautĂ©s, afin que l'on ne reste pas bloquĂ© au niveau de la simple lĂ©gislation ; la crĂ©ation d'un Fonds des biens fonciers fonctionnel est nĂ©cessaire pour rĂ©aliser cet objectif ;
  21. La Roumanie a adhéré à la Convention de sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales le 20 juin 1994
  22. Protocole additionnel Ă  la Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des LibertĂ©s fondamentales signĂ© Ă  Paris le :

    Les gouvernements signataires, membres du Conseil de l’Europe, RĂ©solus Ă  prendre des mesures propres Ă  assurer la garantie collective de droits et libertĂ©s autres que ceux qui figurent dĂ©jĂ  dans le titre I de la Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des LibertĂ©s fondamentales, signĂ©e Ă  Rome le (ci-aprĂšs dĂ©nommĂ©e « la Convention »), Sont convenus de ce qui suit :

    Article 1 - Protection de la propriété
    Toute personne physique ou morale a droit au respect de ses biens. Nul ne peut ĂȘtre privĂ© de sa propriĂ©tĂ© que pour cause d’utilitĂ© publique et dans les conditions prĂ©vues par la loi et les principes gĂ©nĂ©raux du droit international.
    Les dispositions prĂ©cĂ©dentes ne portent pas atteinte au droit que possĂšdent les États de mettre en vigueur les lois qu’ils jugent nĂ©cessaires pour rĂ©glementer l’usage des biens conformĂ©ment Ă  l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral ou pour assurer le paiement des impĂŽts ou d’autres contributions ou des amendes.

  23. Jurisprudence depuis : 52 arrĂȘts dĂ©finitifs rendus par la CEDH:
    - Affaire Evolceanu c. Roumanie (requĂȘte n°37522/05), arrĂȘt rendu le 09/02/2010 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Mărăcineanu c. Roumanie (requĂȘte n°35591/03), arrĂȘt rendu le 9/02/2010 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Veniamin c. Roumanie (requĂȘte n°19438/05), arrĂȘt rendu le 26/01/2010 lien vers l'arrĂȘt (uniquement en langue anglaise)
    - Affaire Bădoi c. Roumanie (requĂȘte n°22815/07), arrĂȘt rendu le 26/01/2010 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Nita c. Roumanie (requĂȘte n°24202/07), arrĂȘt rendu le 26/01/2010 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Loewenton c. Roumanie (requĂȘte n°111/07), arrĂȘt rendu le 26/01/2010 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Caragheorghe et autres c. Roumanie (requĂȘte n°38742/04), arrĂȘt rendu le 19/01/2010 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Bistrițeanu et Popovici c. Roumanie (requĂȘte n°5855/05), arrĂȘt rendu le 19/01/2010 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Varodi c. Roumanie (requĂȘte n°8704/06), arrĂȘt rendu le 19/01/2010 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Stanca Ciobanu c. Roumanie (requĂȘte n°38800/02), arrĂȘt rendu le 19/01/2010 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Andreesca Murăreț et Autres c. Roumanie (requĂȘte n°4867/04), arrĂȘt rendu le 19/01/2010 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Corbu c. Roumanie (requĂȘte n°12393/05), arrĂȘt rendu le 19/01/2010 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Rogojină c. Roumanie (requĂȘte n°6235/04), arrĂȘt rendu le 19/01/2010 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Alexandra Maria Popescu c. Roumanie (requĂȘte n°9684/04), arrĂȘt rendu le 12/01/2010 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Emilian Ștefănescu c. Roumanie (requĂȘte n°35018/03), arrĂȘt rendu le 12/01/2010 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Karl Gottfried Schwarz et Helmut Martin Schwarz c. Roumanie (requĂȘte n°39740/03), arrĂȘt rendu le 12/01/2010 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Seceleanu et autres c. Roumanie (requĂȘte n°2915/02), arrĂȘt rendu le 10/01/2010 lien vers l'arrĂȘt (uniquement en langue anglaise)
    - Affaire Gherghiceanu et autres (Costache et Rusu) c. Roumanie (requĂȘtes n°21227/03, 18377/05 et 18730/05), arrĂȘt rendu le 08/12/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Cristian et Mihai Dumitrescu c. Roumanie (requĂȘte n°29231/06), arrĂȘt rendu le 01/12/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Demetrescu c. Roumanie (requĂȘte n°5046/02), arrĂȘt rendu le 10/11/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Vidrascu c. Roumanie (requĂȘte n°11138/06), arrĂȘt rendu le 27/10/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Dermendyin c. Roumanie (requĂȘte n°17754/06), arrĂȘt rendu le 27/10/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Bohenschuh c. Roumanie (requĂȘte n°14427/05), arrĂȘt rendu le 27/10/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Mihai et Radu Rǎdulescu c. Roumanie (requĂȘte n°14884/03), arrĂȘt rendu le 20/10/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Diver c. Roumanie (requĂȘte n° 35510/06), arrĂȘt rendu le 13/10/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Anea et Nitescu c. Roumanie (requĂȘte n° 45924/06), arrĂȘt rendu le 13/10/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaires Schuster c. Roumanie (requĂȘtes n°s 36977/03 et 37375/03), arrĂȘt rendu le 13/10/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire StĂŒrner c. Roumanie (requĂȘte n° 17859/04), arrĂȘt rendu le 13/10/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Gătitu c. Roumanie (requĂȘte n° 16535/04), arrĂȘt rendu le 06/10/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Simionescu-RĂąmniceanu (n°2) c. Roumanie (requĂȘte n° 43953/02), arrĂȘt rendu le 22/09/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Tamir et autres c. Roumanie, (requĂȘte nr. 42194/05), arrĂȘt rendu le 15/09/2009 lien vers l'arrĂȘt (uniquement en langue anglaise)
    - Affaire Dumitraș c. Roumanie (requĂȘte n° 17979/05), arrĂȘt rendu le 28/07/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Ștefănescu et autres c. Roumanie (requĂȘte n° 34741/07), arrĂȘt rendu le 21/07/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Simionescu-RĂąmniceanu c. Roumanie (requĂȘte no 16272/03), arrĂȘt rendu le 21/07/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Cernitu c. Roumanie (requĂȘte n° 11474/04), arrĂȘt rendu le 21/07/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Naghi c. Roumanie (requĂȘte n° 31139/03), arrĂȘt rendu le 21/07/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire David c. Roumanie (requĂȘte n° 34247/06), arrĂȘt rendu le 16/07/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Aurel Popa c. Roumanie (requĂȘte n° 21318/02), arrĂȘt rendu le 16/07/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Timișoara (n°2) c. Roumanie (requĂȘtes n° 23520/05, 23524/05, 23544/05, 23550/05, 26288/05, 27175/05, 27176/05, 27177/05, 27178/05, 27179/05, 27180/05, 27181/05,27182/05), arrĂȘt rendu le 16/07/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Timișoara c. Roumanie (requĂȘtes n° 13248/05, 13321/05, 23462/05, 23471/05, 23475/05, 23482/05, 23490/05, 23493/05, 23496/05, 23501/05, 23504/05, 23517/05), arrĂȘt rendu le 16/07/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Becskei c. Roumanie (requĂȘte n° 8266/05), arrĂȘt rendu le 07/07/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Roman c. Roumanie (requĂȘte n° 30453/04), arrĂȘt rendu le 07/07/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Turus c. Roumanie (requĂȘte n° 31566/03), arrĂȘt rendu le 07/07/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Athanasiu Marshall c. Roumanie (requĂȘte n° 21305/05), arrĂȘt rendu le 23/06/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Czaran et Grofcsik c. Roumanie (requĂȘte n° 11388/06), arrĂȘt rendu le 02/06/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Glatz et autres c. Roumanie (requĂȘte n° 15269/03), arrĂȘt rendu le 02/06/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Elias c. Roumanie (requĂȘte n° 32800/02), arrĂȘt rendu le 12/05/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Stanciu c. Roumanie (requĂȘte n° 3530/03), arrĂȘt rendu le 10/03/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Denes et autres c. Roumanie (requĂȘte n° 25862/03), arrĂȘt rendu le 03/03/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Katz c. Roumanie (requĂȘte n° 29739/03), arrĂȘt rendu le 20/01/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Faimblat c. Roumanie (requĂȘte n° 23066/02), arrĂȘt rendu le 13/01/2009 lien vers l'arrĂȘt
    - Affaire Viașu c. Roumanie (requĂȘte n° 75951/01), arrĂȘt rendu le 09/12/2008 lien vers l'arrĂȘt
  24. (ro) AutoritĂ© Nationale pour la Restitutions des PropriĂ©tĂ©s: Autoritățea Naționale pentru Restituirea Proprietăților
  25. (ro) Lien direct vers le rapport publié en septembre 2008 (en anglais)
  26. (ro) - Journal roumain Ziua, Ă©dition du 21 mai 2009: il s'agit d'une correspondance entre la CEDO et le premier ministre roumain Emil Boc, dans laquelle la Cour menace explicitement d'exclusion la Roumanie, lien vers l'article
  27. (ro) Lien vers l'article
  28. Site du Conseil des Ministres
  29. Site du Conseil de l'Europe
  30. DĂ©cisions de la rĂ©union du 2 au 5 juin 2009: 1059e rĂ©union DH – 5 juin 2009; Rubrique 4.2
  31. Liste des 88 affaires sur le site du Comité des Ministres
  32. - Site de la CEDH:
    - DĂ©finition et explications sur la procĂ©dure de l'arrĂȘt pilote
    - Communiqué de presse du 25/02/2010
  33. Site de la CEDH: - Communiqué de presse du 08/06/2010
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