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Fleur de Lys (1754)

Le Fleur de Lys était une frégate de 30 canons mise sur cale pendant la vague de construction qui sépare la fin de guerre de Succession d'Autriche (1748) du début de la guerre de Sept Ans (1755)[2]. Construite par Joseph-Louis Ollivier[3] en 1753 à Brest, elle fut lancée en 1754. Elle servit pendant la guerre de Sept Ans, conflit au cours duquel elle fut perdue en 1760.

Fleur de Lys
illustration de Fleur de Lys (1754)
Le Fleur de Lys attaqué par le Hampshire au large de Saint-Domingue

Type Frégate
Histoire
A servi dans Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Quille posée [1]
Lancement
Équipage
Équipage 200 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 38,97 m[1]
Maître-bau 10,28 m
Tirant d'eau 5,21 m
DĂ©placement 900 t[1]
Propulsion Voile
Caractéristiques militaires
Armement 30 canons, soit :

Carrière

En 1755, ce bâtiment était commandé par le chevalier Marin de Marnières lorsqu'il fut requis pour faire partie de l'escadre de Dubois de La Motte chargée de transporter d'importants renforts pour le Canada[4]. La Fleur de Lys remplit sa mission sans encombre et ne fut pas interceptée par les forces anglaises de Boscawen qui cherchaient à empêcher les Français d'arriver au Canada alors que la guerre reprenait entre les deux pays.

Le , le Fleur de Lys repart pour Louisbourg dans une force de onze voiles qui doit rejoindre deux autres divisions parties à des dates différentes. Elle arrive le . La frégate stationne pendant tout l’été à Louisbourg, intégrée à la puissante concentration navale de Dubois de La Motte qui défend victorieusement la place cette année-là. Au retour, comme tous les navires de l'escadre, elle est touchée par l'épidémie de typhus qui décime les équipages. Cependant, elle échappe à la capture devant Brest, contrairement à deux des cinq frégates de l'expédition.

Le , la Fleur de Lys, qui naviguait au large de Saint-Domingue en compagnie d'une autre frégate et d'une corvette[5], subit l'attaque de trois bâtiments anglais plus fortement armés. Les deux autres navires furent capturés à l'issue d'une poursuite et d'un combat nocturne. Le commandant de la Fleur de Lys, Doizy, fut contraint, dans la journée du , de jeter à la côte son bâtiment pour éviter sa capture par un vaisseau anglais de 50 canons. La frégate fut incendiée par son équipage près du port de Paix[6]. La Fleur de Lys fait partie des cinquante-six frégates perdues par la France lors de la guerre de Sept Ans[7].

Notes

  1. threedecks.org : French Fifth Rate frigate La Fleur de Lys (1754).
  2. Villiers 2015, p. 126.
  3. Taillemite 2002, p. 397.
  4. Troude 1867-1868, p. 326.
  5. La Sirène et la corvette de 20 canons la Valeur. Troude 1867-1868, p. 423-424.
  6. Ce vaisseau anglais Ă©tait le HMS Hampshire. Troude 1867-1868, p. 423-424.
  7. Trente-sept frégates prises par l'ennemi ; dix-neuf frégates brûlées ou perdues par naufrage. Chiffres donnés par Vergé-Franceschi 2002, p. 1327.

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines Ă  nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [dĂ©tail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
  • Patrick Villiers, La France sur mer : De Louis XIII Ă  NapolĂ©on Ier, Paris, Fayard, coll. « Pluriel », , 286 p. (ISBN 978-2-8185-0437-6). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Michel VergĂ©-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Ă©ditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Étienne Taillemite (nouvelle Ă©dition revue et augmentĂ©e), Dictionnaire des marins français, Paris, Ă©ditions Tallandier, , 573 p. (ISBN 2-84734-008-4). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Martine Acerra et AndrĂ© Zysberg, L'essor des marines de guerre europĂ©ennes : vers 1680-1790, Paris, SEDES, coll. « Regards sur l'histoire » (no 119), , 298 p. [dĂ©tail de l’édition] (ISBN 2-7181-9515-0, BNF 36697883)
  • Jean-Michel Roche (dir.), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert Ă  nos jours, t. 1, de 1671 Ă  1870, Ă©ditions LTP, , 530 p. (lire en ligne)
  • OnĂ©sime Troude, Batailles navales de la France, t. 1, Paris, Challamel aĂ®nĂ©, 1867-1868, 453 p. (lire en ligne) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Henri-Raymond Casgrain, Guerre du Canada. 1756-1760, t. 1, Editions L.-J. Demers et frère (QuĂ©bec), (lire en ligne)
  • Georges Lacour-Gayet, La Marine militaire de la France sous le règne de Louis XV, HonorĂ© Champion Ă©diteur, 1902, Ă©dition revue et augmentĂ©e en 1910 (lire en ligne)

Articles connexes

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