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Filiales et participations du Centre national d'Ă©tudes spatiales

Le CNES est une force de proposition et un organe de coordination et d'animation. Il n'a pas vocation à se développer comme constructeur ou comme exploitant d'engins spatiaux. Son effectif plafonne autour de 1500 agents avec une forte proportion d'ingénieurs et cadres. Quand le secteur des applications spatiales a pris de l'importance, il est apparu que certaines activités de développement ou d'exploitation avaient des liens très étroits avec les services d'études du CNES et surtout, n'avaient pas une viabilité industrielle et commerciale assurée. L'industrie spatiale était prête à s'engager, mais elle ne pouvait en prendre seule les risques. C'est la raison pour laquelle le CNES a créé des filiales pour lancer l'activité avec comme obligation d'en transférer dès que possible la majorité à l'industrie. Cette politique a commencé avec les actions pour "l'espace utile" et a eu beaucoup moins de justification quand l'utilisation commerciale de l'espace s'est généralisée. Le statut juridique des filiales est variable selon les objectifs fixés à l'entreprise créée.

Groupements d'Intérêt économique (GIE)

Ils permettent de partager la responsabilité d'une recherche ou d'un développement et de bénéficier du support des membres.

  • Prospace CrĂ©Ă© dès 1973, il rĂ©pond Ă  la mission confiĂ©e au CNES de participer Ă  la promotion et au dĂ©veloppement commercial et international des industries spatiales issues des premiers contrats de satellites. Près de 50 industriels sont membres de ce GIE.
  • Satel-Conseil Il est formĂ© en 1978 pour exploiter l'expĂ©rience acquise en matière de tĂ©lĂ©communications spatiales (Symphonie). Il comprend en plus du CNES, la DGT devenue France TĂ©lĂ©com, TDF TĂ©lĂ©diffusion de France. C'est un bureau de consultance proposant des Ă©tudes d'experts pour la crĂ©ation de rĂ©seaux de tĂ©lĂ©communications Ă  base de satellites. C'est aussi un organe de veille suivant l'Ă©volution des techniques et du marchĂ©. En 1983, il devient membre du GIE international ESCO.
  • MĂ©des-IMPS L'Institut de mĂ©decine et de physiologie spatiales est crĂ©Ă© Ă  la suite des premiers vols spatiaux de spationautes français. Autour du CNES, du CREPS et du CHR de Toulouse, il regroupe de nombreuses universitĂ©s françaises impliquĂ©es dans la mĂ©decine spatiale (Toulouse, Clermont-Ferrand, Lyon, Saint-Étienne, Tours, ..). Il exploite certains rĂ©sultats des vols et prĂ©pare les missions futures par des tests cliniques (campagnes de simulation Bedrest).

D'autres GIE ont été créés pour des besoins spécifiques et limités dans le temps. Dès que sa présence n'est plus justifiée, le CNES s'en retire. (Sat-Control, Calcul Vectoriel, …)

Sociétés (SA, SARL et SEM)

Pour les activités à potentiel économique important, ce sont des sociétés qui sont créées dans la plupart des cas avec succès.

  • Arianespace De loin la plus importante, elle assure depuis la production des lanceurs et la commercialisation des lancements. La France y est reprĂ©sentĂ©e majoritairement Ă  cĂ´tĂ© d'une douzaine de pays europĂ©ens. Arianespace a elle-mĂŞme ses propres filiales pour le marchĂ© nord-amĂ©ricain et pour le dossier sensible de l'assurance des risques de lancement.
  • Spot Image Depuis 1982, cette sociĂ©tĂ© assure la promotion et la commercialisation des donnĂ©es des satellites SPOT. Des participations de la Belgique, l'Italie et la Suède en font une sociĂ©tĂ© europĂ©enne qui a largement dĂ©veloppĂ© ses implantations internationales. Spot Image a crĂ©Ă© des filiales aux USA, en Australie, Ă  Singapour et a pris de nombreuses autres participations.
  • CLS-Argos Bel exemple de l'exploitation d'un crĂ©neau d'excellence du CNES, la sociĂ©tĂ© CLS –Argos (Collecte-Localisation par Satellite) dĂ©bute en 1986. Issue de la compĂ©tence Ballon du CNES et du projet Eole, la sociĂ©tĂ© a acquis une notoriĂ©tĂ© internationale grâce aux courses transatlantiques et au suivi des dĂ©placements d'animaux. Elle intervient dans une gamme d'Ă©tudes scientifiques très variĂ©es. CLS s'est impliquĂ©e dans le crĂ©neau commercial de la localisation des mobiles et a crĂ©Ă© avec le CNES la filiale Novacom.
  • Intespace Le Cnes a d'abord installĂ© les moyens d'essai pour ses satellites Ă  BrĂ©tigny et il en a confiĂ© l'exploitation Ă  une sociĂ©tĂ© aĂ©ronautique spĂ©cialisĂ©e la SopĂ©mea (SociĂ©tĂ© pour le Perfectionnement des MatĂ©riels et Équipements AĂ©rospatiaux). En 1982, il crĂ©e Ă  Toulouse avec la SopĂ©mea la filiale Intespace spĂ©cialisĂ©e dans l'ingĂ©nierie et la rĂ©alisation des essais spatiaux. Cette sociĂ©tĂ© devient entièrement industrielle en 1995 (Filiale EADS-Astrium).
  • Scot-Conseil La sociĂ©tĂ© est spĂ©cialisĂ©e dans la consultance en matière d'observation de la Terre. Elle fait de la promotion, et du conseil et de l'ingĂ©nierie auprès des grands organismes.
  • Novespace Conçue en 1986 pour le transfert et la valorisation des technologies spatiales dans des secteurs ne concernant pas l'espace, Novespace s'est ensuite spĂ©cialisĂ©e dans les vols paraboliques (ZĂ©ro-G) et les missions aĂ©roportĂ©es.
  • Dersi C'est une SARL destinĂ©e Ă  favoriser les contacts industriels et techniques avec la Russie.
  • Simko CrĂ©Ă©e pour organiser le logement des agents permanents Ă  Kourou, cette SEM est la sociĂ©tĂ© immobilière gĂ©rant le patrimoine et les zones d'amĂ©nagement de l'espace en Guyane.

Pour mémoire, certaines filiales ont eu une existence précaire car les systèmes spatiaux qui devaient les utiliser n'ont pas abouti. Par exemple : Locstar (1988 /1991 et Euro-Hermespace (1992).

Groupements d'Intérêt public (GIP) et autres participations

En raison de la diversité de ses domaines d'activité, le CNES est amené à participer à de nombreuses structures réunissant des organismes publics ou parapublics. C'est le cas dans les GIP :

  • Medias-France Intervenant sur les thèmes relatifs au changement global, Medias Ă©tablit et entretient les bases de donnĂ©es pour la recherche, exploite l'observation spatiale pour en tirer des Ă©lĂ©ments d'Ă©tudes destinĂ©s aux chercheurs. Le Gip informe et assure une consultance sur les thĂ©matiques de son ressort.
  • OST (Observatoire des Sciences et des Techniques) 1990 Production et diffusion des indicateurs de la science et de la technologie au niveau mondial. Une base de donnĂ©es est accessible et des publications sont diffusĂ©es.
  • Mercator OcĂ©an Ă€ partir des donnĂ©es disponibles dont celles des satellites, le GIP a pour objet de dĂ©velopper un système d'ocĂ©anographie opĂ©rationnelle et d'en favoriser les applications. Mercator OcĂ©an contribue Ă  l'expĂ©rience Godae (Global Ocean Data Assimilation Experiment)
  • Renater (Le RĂ©seau National de tĂ©lĂ©communications pour la Technologie, l'Enseignement et la Recherche) (1990) Ce rĂ©seau a pour but de fĂ©dĂ©rer les infrastructures de tĂ©lĂ©communication pour la recherche et l’éducation.
  • Institut Paul-Émile Victor L'Institut polaire a Ă©tĂ© 1992 sous le nom d'Institut Français pour la Recherche et les Technologies Polaires (IFRTP). Il a pour but de favoriser la recherche et la technologie polaire par une assistance logistique aux programmes qu'il a sĂ©lectionnĂ©s.

Le CNES participe à de nombreux autres groupements et notamment depuis les années 90 à ceux qui s'intéressent à l'évolution du climat et au développement durable.

Notes et références

    Bibliographie

    • Les trente premières annĂ©es du CNES C. Carlier- M. Gilli

    Articles connexes

    Liens externes


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