Filet japonais
Le filet japonais est un système efficace pour attraper les animaux volants, principalement les oiseaux et les chauves-souris[1] - [2] - [3]. Nommé « kasumi-ami » par les Japonais qui l’utilisent depuis trois siècles, son origine remonte peut-être à la Chine. Le filet japonais a été introduit en Amérique du Nord en 1947[4].
Traditionnellement fabriqués avec de la soie ou du coton, les filets japonais sont maintenant faits en nylon, plus résistant. Les filets les plus couramment utilisés mesurent 6 m ou 12 m de long par environ 2 m de haut. Les dimensions des filets peuvent être adaptées selon les besoins. Une fois installés à l’aide d’une perche à chaque extrémité, ils ressemblent à un filet de volley-ball. Le filet bien installé est tendu horizontalement, mais il est lâche verticalement. Il est traversé à équidistance de six filins dans le sens de la longueur. Les filins remontent légèrement le filet formant de longues poches sur toute sa longueur. Les mailles noires du filet sont difficiles à voir. Les oiseaux qui foncent dans le filet, d’un côté ou de l’autre, tombent dans la poche formée par le filin du dessous et s’y emmêlent en se débattant[5].
La dimension des mailles des filets varie et est en fonction de la taille des oiseaux à attraper. Le filet japonais peut être utilisé pour capturer autant des passereaux que des rapaces ou des hérons. Souvent installé près du sol, on peut le positionner à hauteur de la canopée à l’aide de dispositifs appropriés[6].
La grande popularité du filet japonais comparé aux autres méthodes pour la capture des oiseaux repose principalement sur sa versatilité : on peut l’utiliser pour presque toutes les espèces. Il est léger, facile à transporter, relativement facile à installer et adaptable selon les habitats où on veut l’employer[6].
- Roitelet Ă couronne rubis
dans un filet - Mésange charbonnière
dans un filet - Petite chauve-souris brune
dans un filet - DĂ©gagement d'un Oreillard de Townsend
- Installation d'un filet
Notes et références
- (en) Bergallo, Helena Godoy et al., « Bat Species Richness in Atlantic Forest: What Is the Minimum Sampling Effort? », Biotropica, Association for Tropical Biology, vol. 35, no 2,‎ , p. 278–288 (ISSN 1744-7429 et 0006-3606)
- (en) Herreid II, Clyde F., « Comparison of Sampling Methods for Inventory of Bat Communities », Journal of Mammalogy, American Society of Mammalogists, vol. 88, no 2,‎ , p. 526–533 (ISSN 1545-1542 et 0022-2372)
- (en) Weller, Theodore J., Danny, C. Lee, « Mist Net Effort Required to Inventory a Forest BatSpecies Assemblage », Journal of Wildlife Management, Wildlife Society, vol. 71, no 1,‎ , p. 67 (ISSN 0022-541X)
- (en) Supreme Commander for the Allied Powers. Natural Resources Section, Report no. 88, Mist netting for birds in Japan, Tokyo, General headquarters, Supreme commander for the Allied powers, Natural resources section, , 21 p. (OCLC 19424820)
- (en) Bub, Hans., Bird trapping and bird banding : a handbook for trapping methods all over the world, Ithaca, New York, Cornell University Press, 1995, c1991, 330 p. (ISBN 0801483123, OCLC 21330860)
- (en) Keyes, Brain E. et Christian E. Grue, « Capturing birds with mist nets:A review », North American Bird Bander, Eastern, Inland, and Western Bird Banding Associations, vol. 7, no 1,‎ , p. 2-14 (ISSN 0363-8979)