Fernando ClaudĂn
Fernando ClaudĂn (Saragosse, - Madrid, ) est un homme politique espagnol, dirigeant du Parti communiste d'Espagne.
Biographie
Étudiant en architecture pendant la IIe République, il adhère en 1933 aux Jeunesses communistes d'Espagne. Il intervient activement dans le processus d'unification des JCE[1] et des Jeunesses Socialistes, qui aboutit, le , à la formation des Jeunesses socialistes unifiées (JSU). Militant du PCE à partir de la guerre civile, il s'exile au Mexique après la défaite. Là , il va faire partie du Secrétariat local du PCE, avec Santiago Carrillo, Joan Comorera, Pedro Checa et Antonio Mije, sous la direction de Vicente Uribe.
En 1954, il mène, aux cĂ´tĂ©s de Santiago Carrillo, une lutte pour la direction face Ă Dolores Ibárruri et Vicente Uribe, prenant parti pour ce qui va devenir la nouvelle politique de « rĂ©conciliation nationale » mise en avant par la suite par le PCE. En fĂ©vrier 1956, il assiste au XXe Congrès du PCUS, au cours duquel est approuvĂ© la nouvelle ligne de dĂ©stalinisation en URSS, soutenue par Nikita Khrouchtchev. En avril et mai, a lieu un plenum du Bureau politique du PCE, qui permet de rĂ©soudre les diffĂ©rends antĂ©rieurs. Ibárruri change de ligne et pactise avec les "jeunes", Uribe est destituĂ© et Carrillo accède Ă la haute direction du parti, suivi par ClaudĂn.
Après le VIe Congrès du PCE, qui a lieu en 1960, ClaudĂn est Ă©lu membre du ComitĂ© central et de ses organes de direction : le ComitĂ© exĂ©cutif et le SecrĂ©tariat. Celui-ci se compose alors de Carrillo (secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral en remplacement de Dolores Ibárruri, dĂ©missionnaire), ClaudĂn, Ignacio Gallego, Antonio Mije et Eduardo Garcia.
Ă€ partir de lĂ , des divergences apparaissent entre ClaudĂn et Carrillo Ă propos de l'analyse de la situation en Espagne et des tâches du PCE face au rĂ©gime franquiste. En mars 1964, ClaudĂn expose ses positions devant le ComitĂ© exĂ©cutif. Carrillo et la direction maintiennent que la tâche Ă accomplir face Ă la dĂ©gradation du franquisme est une « rĂ©volution dĂ©mocratique » ou « rupture » dans laquelle le PCE doit avoir un rĂ´le dirigeant ; ClaudĂn estime qu'il existe une nouvelle rĂ©alitĂ© socioĂ©conomique en Espagne, et qu'il faut rechercher des appuis dans de nouveaux secteurs d'opposition comme les intellectuels ou les Ă©tudiants, et crĂ©er une vaste plateforme d'opposition. En novembre, il est exclu du parti, en mĂŞme temps que Jorge SemprĂşn, qui avait des positions analogues aux siennes (dans une intervention, Dolores Ibárruri les qualifie d' « intellectuels Ă tĂŞte de linotte »[2]).
Après la mort de Franco et le dĂ©but de la transition dĂ©mocratique, ClaudĂn rentre en Espagne, et devient membre du PSOE, qui le nomme directeur de la Fondation Pablo Iglesias. Il a aussi collaborĂ© au journal El PaĂs.
Notes et références
- (es) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en espagnol intitulĂ© « Fernando ClaudĂn » (voir la liste des auteurs) dans sa version du 13 dĂ©cembre 2007
- Jeunesses Communistes Espagnoles
- au ComitĂ© exĂ©cutif tenu en 1964 en TchĂ©coslovaquie, au cours duquel doit ĂŞtre dĂ©cidĂ©e l'exclusion de ClaudĂn et de SemprĂşn ; l'intervention de Dolores Ibárruri constitue le point de dĂ©part et la fin du livre de Jorge SemprĂşn, Autobiographie de Federico Sánchez : la première phrase est Pasionaria ha pedido la palabra, la dernière INTELECTUALES A CABEZA DE CHORLITO ; entre-temps, SemprĂşn a dĂ©roulĂ© ses souvenirs de militant communiste, et beaucoup d'autres
Sources
- Jorge SemprĂşn, Autobiographie de Federico Sanchez
Liens externes
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