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Ferme Town

La ferme Town est une ferme servant à la structure des ponts en treillis. Cette ferme brevetée par l'Américain Ithiel Town en 1820 a pour particularité d'être construite avec des madriers plutôt que des poutres.

Ferme Town simple

Coupe d'une ferme Town

Ithiel Town est né au Connecticut en 1784. Il avait la réputation d'être un architecte surdoué par son sens de la créativité et de la simplicité. Il influença l'introduction du style néogothique aux États-Unis[1] - [2].

Il construisit ses premiers ponts sur le Connecticut à Hartford, Springfield et à Northampton en utilisant la ferme Burr (en) brevetée en 1817 par Theodore Burr[1]. Après diverses expérimentations, il élabora une méthode plus simple de construction des ponts en bois[1].

Ferme Town simple, pont de Freeport (Québec)

Celle-ci repose sur l'emploi de madriers de taille standard de deux Ă  quatre pouces (51 Ă  102 millimètres) d'Ă©paisseur et de dix Ă  quatorze pouces (254 Ă  356 mm) de largeur disposĂ©s en un treillis maillĂ© selon un angle allant de 45 Ă  60 degrĂ©s[1]. Les madriers sont solidarisĂ©s par des chevilles Ă  chaque nĹ“ud[1]. La prĂ©sence de deux cordes de bois aux extrĂ©mitĂ©s en assure la soliditĂ©[1].

Cette nouvelle ferme avait l'avantage d'ĂŞtre rĂ©alisable par un simple bon charpentier alors que les fermes concurrentes nĂ©cessitaient souvent l'intervention d'ouvriers spĂ©cialisĂ©s[3]. MalgrĂ© son apparence de fragilitĂ© due au manque de pièces massives, ce pont offre nĂ©anmoins une portĂ©e jusqu'Ă  67 m[3].

Ferme Town élaborée (ou québécoise)

Ferme Town élaborée, pont Bordeleau (Québec)

En 1905, les autoritĂ©s du ministère de la Colonisation du QuĂ©bec dĂ©cidèrent de modifier la ferme Town pour la rendre encore plus Ă©conomique[4]. Les principales modifications furent la rĂ©duction de la largeur des pièces de bois et le remplacement des chevilles de bois par un assemblage cloutĂ©[4]. Pour pallier la perte de rĂ©sistance, des poinçons furent ajoutĂ©s tous les huit pieds (2,44 mètres[5]). Cette ferme servit Ă  la construction d'au moins 500 ponts couverts au QuĂ©bec. MalgrĂ© ses qualitĂ©s et le fait qu'elle soit libre de droit, cette ferme ne dĂ©passa jamais les limites du QuĂ©bec[6].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • GĂ©rald Arbour, Fernand Caron et Jean Lefrançois, Les ponts couverts du QuĂ©bec, Les publications du QuĂ©bec, , 216 p. (ISBN 2-551-19636-1)
  • Jean Lefrançois, Les ponts couverts au QuĂ©bec, hĂ©ritage prĂ©cieux, , 19 p. (lire en ligne)
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