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Famille de Saulieu

La famille de Saulieu de La Chomonerie est une famille subsistante de la noblesse française, originaire du Nivernais. Le nom de terre de La Chomonerie (à Lurcy-le-Bourg, Nièvre) a été ajouté au patronyme au XVIIIe siècle. La branche ainée semble ne plus le porter à l’état-civil.

Famille de Saulieu
de La Chomonerie
Image illustrative de l’article Famille de Saulieu
Armes

Blasonnement Tiercé en fasce : au 1, de gueules chargé de trois étoiles d'or ; au 2, d'or plain ; au 3, d'azur au lévrier passant d'argent, colleté de gueules, bordé et bouclé d'or
Devise « Fidelissimus » (« le plus fidèle »)
Branches 2 branches
Pays ou province d’origine Nivernais
Charges Échevin, contrôleur ordinaire des guerres, maire
Fonctions militaires Officiers
RĂ©compenses militaires Chevalier de Saint-Louis
Ordre de Cincinnati

La famille de Saulieu remonte sa filiation suivie jusqu'en 1541[1], fut confirmée noble et anoblie en tant que de besoin par lettres patentes de 1653[2], et fut maintenue noble à Moulins en 1702[3].

Histoire

Le premier auteur connu de cette famille, Jean Ier de Saulieu, contrôleur ordinaire des guerres en 1541, échevin de Nevers en 1560, marié vers 1545 avec Catherine Pernin[1], eut pour fils :

  • François Ier de Saulieu, Ă©chevin de Nevers en 1597, mariĂ© vers 1577 avec Juliette Destrappes, dont :
    • Jean II de Saulieu (1592-1630), seigneur de RĂ©meron, receveur des tailles Ă  Nevers, mariĂ© vers 1618 avec Catherine Tenon, dont :
      • François II de Saulieu (1622- ), seigneur de RĂ©meron, trĂ©sorier de France au bureau des finances de la gĂ©nĂ©ralitĂ© de Moulins, confirmĂ© ou anobli en 1653, mariĂ© avec Anne Gascoing, dont :
        • François III de Saulieu (1672-1738), qui poursuivit.

La famille de Saulieu a donné depuis le XVIIe siècle des officiers, des chevaliers de différents ordres (Mont-Carmel et Saint-Lazare, Saint-Louis, ordres du Lys et de la Légion d’honneur). Par ailleurs, quatre générations successives ont exercé la fonction de maire de Lurcy-le-Bourg (Nièvre), leur commune d’adoption.

Charles François de Saulieu (1754-1828) a été décoré de l'ordre de Cincinnati pour sa participation à la guerre d'indépendance des États-Unis, comme à la bataille des Saintes.

La famille a comparu en 1789 dans l'ordre de la noblesse du bailliage du Nivernais.

La famille de Saulieu est composée de deux branches récentes. Guillaume de Saulieu (1946), fils de Jacques de Saulieu (1917-2007), est aujourd'hui chef de famille.

Preuves de noblesse

Ces preuves ont été présentées à l'Association d'entraide de la noblesse française (ANF) pour l'entrée de la famille dans l'association en 1940, puis lors d'admissions suivantes :

  • Le , preuves d'entrĂ©e : , Comparution pour l’ordre de la noblesse, bailliage de Nivervais (AN BIII 97) [4].
  • Le , preuves supplĂ©mentaires : , Certificat de noblesse dĂ©livrĂ© par Louis Pierre d’Hozier pour l’admission dans les pages de la grande Ă©curie (BN Ms Fs 32109) [5].
  • , preuves supplĂ©mentaires : , Procès-verbal des preuves de noblesse prĂ©sentĂ©s pour l’admission dans l’ordre de Notre-Dame du Mont carmel et de Saint Lazare (Archives familiales).
  • , preuves supplĂ©mentaires : , Jugement de maintenue de noblesse rendu par Jacques Mansar de Sagonne, intendant de la gĂ©nĂ©ralitĂ© de Moulins (Archives familiales).

Personnalités

Charles François de Saulieu
  • Jean François de Saulieu-Saincaize (1740 - 1812), seigneur du Marais, chevau-lĂ©ger de la garde du roy, chevalier de Saint-Louis. Il Ă©tait dans la sociĂ©tĂ© de la duchesse de Polignac. Sa descendante, la marquise de Fayet, raconte dans ses mĂ©moires : Un jour, la reine venant voir son amie, y rencontra monsieur de Saulieu, alors fort jeune et charmant cavalier ; et comme il se disposait Ă  se retirer " Restez, restez monsieur le chevau-lĂ©ger, lui dit la reine, je suis fort aise de vous trouver ..." Depuis lors, il eut l'honneur d'en ĂŞtre reçu avec la mĂŞme bienveillance[6].
  • Charles François de Saulieu (1754 - 1828), seigneur de La Chomonerie, lieutenant au premier rĂ©giment de Limousin pendant la campagne d'AmĂ©rique. Il sert sous l'amiral de Grasse et perd le bras gauche sur la Nymphe Ă  la bataille des Saintes. Croix de Saint Louis, ordre de Cincinnati, puis, après la RĂ©volution, devient conseiller gĂ©nĂ©ral de la Nièvre et maire de Lurcy-le-Bourg. Il Ă©pouse en 1787 Rose Simone Sallonnier de Varennes.
  • Jacques de Saulieu de La Chomonerie (1876 - 1917), arrière-petit-fils du prĂ©cĂ©dent, auteur de la branche cadette, chevalier de la LĂ©gion d'honneur, croix de guerre 14-18, sous-lieutenant au 4e rĂ©giment de zouaves, mort pour la France au chemin des Dames, maire de Lurcy-le-Bourg.
François de Saulieu de La Chomonerie
  • François de Saulieu de La Chomonerie (1907 - 1987), fils du prĂ©cĂ©dent, fondateur du Journal Les Routiers en 1934[7] - [8] et de la chaine des Relais routiers en 1935. SecrĂ©taire confĂ©dĂ©ral de la ConfĂ©dĂ©ration nationale des SalariĂ©s de France ; fondateur de l'Union internationale des chauffeurs routiers ; fondateur de l'Association familiale de la famille de la route. Il est l'auteur de " Le travail et la peine des Hommes " aux Ă©ditions S.E.J.T Il est aussi l'auteur d'autres livres : « Cendres et poussières », poèmes, Rio de Janeiro 1927. « Solitudes », Poèmes, 1930. « Un soir sur l’Euphrate », Roman 1933. « LĂ©gendes d’amour », Contes 1934. « La combe aux loups », Roman 1945. « Petite histoire du travail », 1962. Le journal Les Routiers est dirigĂ© depuis 2002 par son petit-fils Laurent de Saulieu O'Toole (1969), succĂ©dant Ă  son père Patrice de Saulieu O'Toole (1943)[7] - [9].
  • Jacques Amable de Saulieu de La Chomonerie (1938), fils ainĂ© du prĂ©cĂ©dent, coauteur, avec Jean de Vaulchier et Jean de Bodinat, de l'Armorial de l'ANF[10]. Jacques Amable et Patrice de Saulieu ont publiĂ© de 1962 Ă  1965 un journal mondain : La gazette du Monde et de la Ville.
  • Thierry de Saulieu de La Chomonerie (1947), frère du prĂ©cĂ©dent, rĂ©dacteur en chef du magazine Les Routiers. Thierry de Saulieu a Ă©tĂ© responsable de la rĂ©alisation des dossiers Ă©conomiques, transport et vĂ©hicules industriels au Figaro de 1980 Ă  2008. Il a crĂ©Ă© le premier magazine grand public de camions « Les Maxis » de 1970 Ă  1980. Thierry de Saulieu a Ă©tĂ© responsable de rubrique pour l’Équipe et Le Parisien entre 1981 et 1985. Il a Ă©galement Ă©tĂ© responsable des essais autos Ă  l’Argus de l’automobile de 1970 Ă  1983, et des essais camions et techniques au magazine Les Routiers. Il a commencĂ© sa carrière en 1967 comme reporter de guerre photo[11]. Thierry de Saulieu a notamment participĂ© 18 fois au rallye Paris-Dakar en camion (dont 3 victoires).

HĂ©raldique

Les armes des Saulieu se blasonnent ainsi : Tiercé en fasce : au 1 de gueules, à trois étoiles d'or ; au 2 d'or plein ; au 3 d'azur, au lévrier passant d'argent, colleté de gueules, bordé et cloué d'or.[12]

Situation contemporaine

La famille de Saulieu est membre de l’ANF, ainsi que de l’Association des Vieux Noms Français Subsistants (VNFS)[Note 1].

Galerie

  • 70 ans des Routiers Ă  Grand-Rullecourt
    70 ans des Routiers Ă  Grand-Rullecourt
  • Logo des Routiers
    Logo des Routiers
  • Dakar 1985. DAF F3300. Thierry de Saulieu, Johannes de Rooy, Martinus Ketelaars.
    Dakar 1985. DAF F3300. Thierry de Saulieu, Johannes de Rooy, Martinus Ketelaars.

Alliances

Les principales alliances de la famille de Saulieu sont : Pernin (1545), Destrappes (1577), Tenon (1618), Gascoing, etc.

Postérité

Notes et références

Notes

Références

  1. Louis Sandret (direction), Revue historique, nobiliaire, et biographique, tome 4, 1868
  2. Louis d'Izarny-Gargas, Jean-Jacques Lartigue, Jean de Vaulchier, Nouveau Nobiliaire de France, tome 3 (M-Z), Versailles, 1998
  3. Dictionnaire de la vraie / fausse noblesse, Ă©ditions Tallandier, Paris, 2008
  4. (AN BIII 97)
  5. (BN Ms Fs 32109)
  6. Mémoires de la Marquise de Fayet née de Chabrol-Tournoëlle
  7. Les routiers sont sympas, les relais aussi. Le Monde, Pierre Hemme, 21 juin 2019.
  8. routiers.com A propos du site : "Ce site est le complément au quotidien du magazine LES ROUTIERS le mensuel de la route et des transports, créé en 1934, le plus ancien titre de la profession"
  9. sejt.com Groupe Société d'Edition de Journaux Techniques : l'équipe.
  10. « anf.asso.fr/Armorial »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  11. « Retour triomphant de Reggiani », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. Georges de Soultrait, Armorial historique et archéologique du Nivernais, t. II, p. 190

Voir aussi

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