Accueil🇫🇷Chercher

Famille de Rodat

La famille de Rodat est une famille subsistante d'ancienne bourgeoisie française, originaire du Rouergue.

de Rodat
Image illustrative de l’article Famille de Rodat
Armes de la famille.

Blasonnement D'or, au chêne de sable terrassé de sinople chargé de pommes d'or; au chef d'azur, chargé de trois roues d'argent
Période XVIe siècle au XXIe siècle
Pays ou province d’origine Rouergue
Demeures Château de Druelle
Charges Notaire, receveur des décimes, avocat, président en l'Élection du Haut-Rouergue, consul de Rodez, conseiller et président en la cour présidiale de Rodez, trésorier de France en la généralité de Montauban, conseiller de préfecture
Fonctions militaires Officiers, garde du corps du roi
RĂ©compenses civiles Croix de la LĂ©gion d'honneur
RĂ©compenses militaires Croix de Saint-Louis

De cette famille sont issus le député aux États généraux de 1789 François-Antoine de Rodat (1751-1816), l'agronome Amans de Rodat (1779-1846), et la religieuse Émilie de Rodat canonisée en 1950.

Histoire

La famille de Rodat est connue en Rouergue dès le XVIe siècle. Des travaux plus récents que ceux de l'historien du Rouergue Hippolyte de Barrau, datant du XIXe siècle, ont établi que le premier ancêtre connu est Guy Rodat, fils de Jean, notaire au Pont-de-Cirou, marié en 1536 à Carmaux avec Berengère del Cros, fille de Jean Delcros, seigneur du Bouyssou, et de Jeanne de Roquetaillade de La Coste. Leur petit-fils Pierre Rodat, receveur des décimes, marié à Antoinette Foucras, acquiert la seigneurie de Druelle[1].

Elle a fait sa fortune par plusieurs générations de receveurs des décimes, et compte des magistrats et des officiers dans les armées. En 1789, Guillaume de Rodat est convoqué à l'assemblée de la noblesse du Rouergue alors qu'il exerce une charge de trésorier de France en la généralité de Montauban depuis 1770. Toutefois cette charge ne donne accès à la noblesse qu'au terme de deux générations consécutives d'exercice (charge graduelle : durée minimale 20 ans par génération ou mort en charge)[2], or la Révolution française de 1789 a mis fin à toutes les charges de l'Ancien Régime.

Au XIXe siècle, elle est l'une des principales familles de notables du département de l'Aveyron et l'une de celles qui a le plus d'influence au sein de la société d'agriculture de l'Aveyron. Elle réalise des expérimentations dans le domaine des sciences agricoles dans ses propriétés de Druelle et d'Olemps.

Branches

Pierre Rodat (+1631), receveur des décimes au diocèse de Rodez, marié à Antoinette de Foucras, fille d'Antoine de Foucras, seigneur de Serin, et d'une demoiselle de Morlhon, a eu quatre fils dont deux sont la souche des branches:

  • Branche d'Olemps : Antoine Rodat (1600-1663), avocat, receveur Ă  la suite de son père des dĂ©cimes du diocèse, prĂ©sident en l'Élection du Haut-Rouergue, consul de Rodez (bourg), mariĂ© avec Antoinette de Bonal, fille de Raymond de Bonal, docteur ès droits, avocat de la ComtĂ© de Rodez, consul en 1604, 1612, 1619, 1627, premier consul, et de Diane-Catherine de Patris.
  • Branche de Druelle : Guillaume Rodat, receveur des dĂ©cimes Ă  la suite de son père, mariĂ© en 1629 avec Marie Maynard, fille de Jean Maynard, receveur des tailles, et d'Antoinette de Parayre.

Autre branche :

  • Branche de Delon

Branche de Druelle

  • Guillaume de Rodat, seigneur de Druelle, prĂ©sident en la cour prĂ©sidiale de Rodez au XVIIe siècle.
  • Guillaume de Rodat, seigneur de Druelle et de La Garrigue, conseiller du roi au siège prĂ©sidial de Rodez au XVIIIe siècle.
  • Guillaume de Rodat, seigneur de Druelle et de La Garrigue, pourvu en 1770 d'une charge de trĂ©sorier de France en la gĂ©nĂ©ralitĂ© de Montauban.
  • Simon de Rodat (1763), garde du corps du roi.
  • Émilie de Rodat (1787-1852), religieuse française, fondatrice de la congrĂ©gation des sĹ“urs de la Sainte-Famille. Sa sĹ“ur, ÉlĂ©onore de Rodat (1789-1832), est l'arrière grand-mère de Maurice Pujo (1872-1955).
  • Émilie de Rodat (1787-1852)
    Émilie de Rodat (1787-1852)

Branche d'Olemps

  • François Antoine de Rodat (1751-1816), l'un des dĂ©putĂ©s du Tiers Ă©tat de la sĂ©nĂ©chaussĂ©e de Rodez et bailliage de Millau pour les États-gĂ©nĂ©raux de 1789, franc-maçon il est membre de la loge de La parfaite union.
  • Pierre Antoine Amans de Rodat (1779-1846) dit Amans Rodat, fils du prĂ©cĂ©dent, propriĂ©taire du château du Cayla Ă  Moraziès, l'un des agronomes les plus influents du dĂ©partement de l'Aveyron au XIXe siècle, secrĂ©taire perpĂ©tuel de la SociĂ©tĂ© d'agriculture de l'Aveyron, conseiller de prĂ©fecture, chevalier de la LĂ©gion d'honneur, mort Ă  Olemps le .

Branche de Delon

  • Alexandre de Rodat-Delon, officier d'infanterie, chevalier de Saint-Louis, Ă©migrĂ© dans l'armĂ©e des princes, puis en Espagne oĂą il meurt Ă  Barcelone.
  • François-Auguste de Rodat-Delon, capitaine au rĂ©giment de Berry-cavalerie, chevalier de Saint-Louis, mort en 1814.

Possessions

  • Le château du Cayla
    Le château du Cayla

Alliances

Les principales alliances de cette famille sont[1] : del Cros (1536), Foucras, de Cat de Cocural (ca 1580), Delauro, d'Hébrard, de Carmaux (ca 1600), de Foucras (1620), de Morlhon (ca 1620), de Bonal, Maynard (1651), de Vernes (1668), de Reilhan (1676), Dumas, Portal de Comberoque, de Méjanès (1703), de Patris, de Roux (1726), Pons de Soulages (1748), d'Izarn de Villefort (1785), de Pomayrols (1786), France de Lorne (XIXe siècle), Séguret (parenté avec Mgr de Frayssinous, évêque d'Hermopolis) (1820), de Séguret (1854), etc.

Armes

  • De Rodat : D'or, au chĂŞne de sable terrassĂ© de sinople ; au chef d'azur, chargĂ© de trois roues d'argent.
  • Guitard de Rodat (1641-1711), juge de Sauveterre. D'or Ă  une roue de gueules Armorial gĂ©nĂ©ral de France.

Postérité

Le nom d'Émilie de Rodat a été donné à des rues à Rodez et à Villefranche-de-Rouergue, À Toulouse à un foyer de jeunes et à un ensemble scolaire[3], à Pezens à un Lycée agricole et à Rueil-Malmaison à une maison de retraite.

Notes et références

  1. H. de Barrau, Documents historiques sur le Rouergue ..., , tome 4, p. 332 Ă  334.
  2. François Bluche et Pierre Durye, L'anoblissement par charges avant 1789, ICC, sept. 1998, page 82.
  3. Le Lycée Émilie de Rodat à Toulouse, classé 37 sur 2277 dans le Palmarès de L'Express

Bibliographie

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.