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Famille de Montrognon de Salvert

La famille de Montrognon de Salvert (prononcer Mont|Rognon), est une famille subsistante de la noblesse française originaire d'Auvergne, d'ancienne extraction sur preuves de 1496, maintenue dans sa noblesse en 1667, admise aux honneurs de la cour en 1760 , comte en 1860[1]. Elle est inscrite à l'ANF depuis 1959[2].

de Montrognon de Salvert
Image illustrative de l’article Famille de Montrognon de Salvert

Blasonnement D'azur, à la croix ancrée d'argent.
Période XVe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Auvergne

Histoire

La famille de Montrognon était titulaire depuis le Moyen Âge des seigneuries de Montrognon, d'Opme, de Beaumont, de Saint-Gervais, des Crottes, de Charbonnières, de Salvert, de La Chassaigne, de la Rochebriand, de la Motère, de Chars, de Saint-Allevart, de Fourange, de Clavières, de Vaurs, de la Sépouse, de Rubeyriex, etc.[3]

Selon Albert de Remacle la famille de Montrognon est mentionnée depuis la fin du XIIe siècle[4]. Elle est originaire de Montrognon à Ceyrat en Auvergne où se trouvent les ruines d'un ancien château fort. Alliée au Moyen Âge aux dauphins d'Auvergne, comtes de Clermont, la famille de Montrognon doit son nom à cet ancien château fort de Montrognon perché sur une montagne dominant la ville de Clermont-Ferrand. Ce château-fort fut cédé, à titre d'échange, par Guillaume de Montrognon, avant 1234, à Guillaume, dauphin, comte de Clermont et à Robert I, son fils. En retour, Guillaume de Montrognon avait reçu la terre d'Opme que ses descendants possédèrent pendant plusieurs siècles sous l'obligation de la foi-hommage aux dauphins comme seigneurs dominants[5].

On trouve des familles de Montrognon mais dont le point de jonction n'est pas Ă©tabli[6] :

  • Les seigneurs du Mas qui a donnĂ© les rameaux de La Combe, de Grolière et de Crottes prouvait sa filiation depuis 1460, fut maintenue noble en 1667 et Ă©tait connue exclusivement sous le nom de Montrognon[6].
  • Les seigneurs de Salvert, fief sur la paroisse Fontanières dans la Marche (province), maintenue noble en 1667 avec une filiation prouvĂ©e remontant Ă  1496 selon RĂ©gis Valette qui ne fait pas mention d'un rattachement avec d'autres familles du mĂŞme patronyme. Elle a donnĂ© les rameaux des seigneurs de Neuville et de La Chaux, des seigneurs de Clavières, des seigneurs de Rouziers, des seigneurs de Fouranges et des seigneurs de La Prade et de La Motte d'Arçon[6]. La famille de Montrognon de Salvert Ă©tĂ© admise en 1760 aux Honneurs de la Cour[7] et reçut le titre de comte hĂ©rĂ©ditaire par dĂ©cret impĂ©rial de 1860 [6].

Personnages anciens sans filiation suivie

  • Guillaume de Montrognon, mentionnĂ© en 1196 et 1207, fut l'un des garants du traitĂ© conclu par Guillaume dauphin d'Auvergne avec le roi Saint Louis en 1229[8].
  • Chatard de Montrognon accompagna le roi Saint Louis Ă  la croisade en 1248 combattit Ă  la funeste journĂ©e de la Massoure et se trouvait Ă  Saint Jean d'Acre au mois de mars 1250[8].
Épitaphe de Robert de Montrognon. Cette plaque, conservée miraculeusement après la disparition du tombeau, est conservée au musée de Clermont-Ferrand.
  • Robert de Montrognon, prieur d'Auvergne (de 1262 Ă  1277) pour l'ordre des Hospitaliers de Saint Jean de JĂ©rusalem. Il passa un accord au mois d'avril 1266 avec le seigneur de Châteauvillain et de Luzy, au sujet de la justice des lieux d'Anglures et de "Marciaco" et de divers droits rĂ©clamĂ©s sur l'hĂ´pital d'Anglures[9]. Il mourut en 1276 et fut enterrĂ© Ă  l'Ă©glise Saint-Jean-de-SĂ©gur Ă  Montferrand[8] oĂą fut placĂ©e une plaque qui, après la disparition du tombeau a Ă©tĂ© conservĂ©e et se trouve dĂ©sormais au musĂ©e de Clermont-Ferrand.
  • Hugues de Montrognon, chevalier, seigneur d'0pme en 1272 Ă©pousa Valence BĂ©liote de CĂ©bazat, sĹ“ur de Guillaume de CĂ©bazat, damoiseau. Cette dame qui Ă©tait veuve en 1303 rendit foi hommage en 1310 Ă  l'Ă©vĂŞque de Clermont pour le fief de la Tour qu'elle possĂ©dait Ă  Clermont en la paroisse de Saint Cassy[8].
  • Robert de Montrognon (fils du prĂ©cĂ©dent), chevalier seigneur d'Opmne en 1303 1335, seigneur de la Prugne près de Montrognon en 1311. Il rendit foi hommage Ă  l'Ă©vĂŞque de Clermont en 1307 pour le fief de la Tour situĂ© Ă  Clermont.
  • Chatard de Montrognon (fils du prĂ©cĂ©dent), damoiseau seigneur d'Opme qui en 1344 rend foi hommage Ă  l'Ă©vĂŞque de Clermont pour le fief de la Tour[8].
  • Robert de Montrognon Ă©tait doyen du chapitre de Cournon en 1330[8].
  • Raoul de Montrognon chanoine de Notre Dame d'Orcival mourut vers 1340[8].
  • Bertrand de Montrognon dit Jehan vivait en 1344. Ce dernier qui Ă©tait seigneur de Salvert avait Ă©pousĂ© Catherine hĂ©ritière de la terre de Salvert nom que sa postĂ©ritĂ© adopta et c'est de lui que descendent les nombreuses branches de la famille de Montrognon de Salvert selon Ambroise Tardieu[8] mais non confirmĂ© par d'autres sources.

Famille de Montrognon de Salvert subsistante, avec une filiation suivie mais sans rattachement consensuel avant 1496

  • Claude de Montrognon de Salvert, Ă©cuyer-cavalcadour de Madame la Dauphine en 1689, de la duchesse de Bourgogne en 1697 et gouverneur des pages de la grande Ă©curie du roi, par lettres de retenue du . Par son mariage, il devient le neveu d'AndrĂ© Le NĂ´tre.
  • François I de Montrognon, "marquis" de Salvert, commanda le ban et l'arrière ban de la noblesse d'Auvergne en 1675.
  • François II de Montrognon de Salvert, nĂ© en 1675, page du roi en sa grande Ă©curie en 1690, puis Ă©cuyer de François Louis de Bourbon, prince de Conti (1664-1709), puis du Dauphin, fils du roi Louis XIV.
  • Gilbert de Montrognon de Salvert, seigneur de Fouranges, Jabian et des Fourneaux, lieutenant de dragons dans le rĂ©giment de la reine en 1681, maintenu dans sa noblesse d'ancienne extraction le dans la GĂ©nĂ©ralitĂ© de Moulins.
  • Jean de Montrognon de Salvert, lieutenant des gardes de la marine de Rochefort, tuĂ© au combat en 1701.
  • Guillaume, de Montrognon, "marquis" de Salvert, seigneur de La Rodde et de Marse (~1773), lieutenant gĂ©nĂ©ral des armĂ©es du roi en 1738.
  • François III de Montrognon de Salvert, commandant des Ă©curies de la Reine Marie-Antoinette.
  • Jean-François de Montrognon de Salvert, premier page de la reine Marie-Antoinette puis Ă©cuyer du roi Louis XVIII.
  • Louis-GĂ©dĂ©on et François de Montrognon de Salvert, premiers pages des rois Louis XVIII et de Charles X.
  • Aymeric de Montrognon de Salvert, prĂŞtre des Missions Étrangères de Paris, mis en cause en avril 2023 dans une affaire d'abus sexuels sur personnes majeures vulnĂ©rables (instruction en cours, pas de mise en examen Ă  cette date, le procureur a rappelĂ© que le père de Salvert est prĂ©sumĂ© innocent Ă  ce jour) [10].

Armes, blasons, devises

  • Armes : d'azur, Ă  la croix ancrĂ©e d'argent
  • Couronne : marquis
  • Supports : deux griffons
  • Ex-libris aux armes de la famille
    Ex-libris aux armes de la famille

Alliances

Les principales alliances de la famille Montrognon de Salvert sont : du Puy de Dames, de Rouziers, de La Salle de La Rodde, de La Rochebriant, du Peyroux, du Vernet, de La Salle de Montcervier, Brévau de Redemont, Cuvier, Séguier, Vaucanson, Le Tourtier de Bellande, Mac Guir de Crux, de La Taille, Nadault de Nouhére, d’Amédor de Mollans, d'Argent, d'Astorg, de la Barre de Carroy, de Beaufort, de Châlus, du Fayet de La Tour, de Fontanges, de Longueil, du Motier de Lafayette, de La Roche-Aymon, de Maillard, de Montal, Moreau de Montcheuil, etc.

Notes et références

  1. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, Robert Laffont , 2007, p.142
  2. Annuaire ANF 2017, Albédia, Aurillac, p.56
  3. Jean-Baptiste Bouillet, Nobiliaire d'Auvergne, Clermont, 1851, T.4V, p.305
  4. Albert de Remacle, Dictionnaire des familles d'Auvergne
  5. IBIDEM: Bouillet, Nobiliaire d'Auvergne...
  6. Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, volume 6, page 161.
  7. Louis Pierre d'Hozier, Antoine Marie d'Hozier de Sérigny, Armorial Général de France, registre premier, seconde partie, Imprimerie Jacques Collombat, Paris, 1738.
  8. Ambroise Tardieu, Histoire de la ville de la ville de Clermont-Ferrand depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, 1872, page 254.
  9. (Le , Etienne de Saint-Priest vendit Ă  frère Giraud de Naves, commandeur de Chazelles, et Ă  frère Robert de Montrognon, prieur d'Auvergne de l'Ordre de Saint-Jean-de-JĂ©rusalem, une terre, le quart d'une perrière et divers droits Ă  Saint-Martin-la-Plaine. En , Robert de Montrognon, (Robertus de Monte Rugoso, prior hospitalis jerosolimitani in Alvernia), tenant Ă  sa main la Maison des Hospitaliers de Chazelles, ayant reçu de Pierre Damas, commandeur de Saint-Georges, 30 livres lĂ©guĂ©es par AndrĂ© Arlequin, les emploie au paiement du clos de vigne acquis d'Etienne de Saint-Priest quatre mois plus tĂ´t. En , un accord fut conclu entre Renaud II, comte de Forez et Robertus de monte Rugoso, prieur de l'HĂ´pital de Saint Jean de JĂ©rusalem en Auvergne au sujet de la Justice de Chazelles. En , Etienne de Beaujeu et frère Robert de Montrognon, prieur de l'HĂ´pital de JĂ©rusalem en Auvergne, agissant au nom de la Maison de Montbrison, Ă©changent des cens. En , Renaud de Forez et Robert de Montrognon, prieur d'Auvergne, concluent un accord au sujet de la juridiction de Montbrison. Le mercredi, après la Saint-Martin d'hiver, soit le , Robert de Montrognon, prieur de la Maison de l'HĂ´pital de JĂ©rusalem en Auvergne, reconnaĂ®t que les maisons que l'Ordre possède dans les limites des baronnies d'Agnès, dame de Bourbon, sont de la garde, du domaine et de la juridiction de la dite dame. //(Jean-Bernard de Vaivre, Compte-Rendu SĂ©ances de l'AcadĂ©mie des Sciences et Belles lettres, volume 141-no 4.p. 965-996. Extrait du livre de PersĂ©e intitulĂ©: Les six premiers prieurs d'Auvergne de l'Ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem,1880).
  10. « Angers : la garde à vue d’un prêtre des MEP au parcours ponctué d’alertes », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )

Bibliographie

  • Marquis de Magny, Le livre d'or de la noblesse.
  • Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, volume 6, page 161.
  • RĂ©gis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante.
  • Louis Pierre d'Hozier, Antoine Marie d'Hozier de SĂ©rigny, Armorial GĂ©nĂ©ral de France, registre premier, seconde partie, Imprimerie Jacques Collombat, Paris, 1738.
  • JB de Vaivre, Les 6 premiers prieurs d'Auvergne, p. 978.
  • Hippolyte Bouffet, Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean en Haute Auvergne, RHA- 1914. p. 89-147.

Articles connexes

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