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Famille de Galliffet

La famille de Galliffet est une famille noble éteinte de nos jours. Sa filiation est connue depuis 1549. Fixée depuis le XVIe siècle en Provence. Sa branche cadette s'est éteinte en 1825.

Famille de Galliffet
Image illustrative de l’article Famille de Galliffet
Armes de la famille.

Blasonnement De gueules, au chevron d'argent, accompagné de trois trèfles d'or. Couronne ducale.
Devise Bien faire et laisser dire.
Période XVIe – XIXe siècle
Pays ou province d’origine Royaume de France
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Fiefs tenus La Galliffetière (Dauphiné)
Le Tholonet
Monbijou
Demeures HĂ´tel de Galliffet
Charges Gouverneur de la Guadeloupe
Gouverneur de Saint-Domingue
Ministre de la Guerre
Fonctions militaires Chef d'escadre des armées navales
Général
RĂ©compenses militaires Commandeur de Saint-Louis
Chevalier de Saint-Louis
Chevalier de Malte
Chevalier du Phénix de Hohenlohe
Chevalier de Saint-Ferdinand d'Espagne
Officier de la LĂ©gion d'honneur
Preuves de noblesse
Admis aux honneurs de la Cour 1753, 1784

Histoire

Le mémoire succinct dressé par Clairembault pour l'admission du marquis de Galliffet aux honneurs de la cour en 1753, se contente de dire que cette maison est issue de Guillaume de Galliffet, vivant en 1549, et tige commune des deux branches du Dauphiné et de Provence.

Gustave Chaix d'Est-Ange écrit que le patronyme Galliffet a été porté par des familles en Dauphiné et en Provence dont il n'est pas prouvé une origine commune[1].

Membres notables

  • Guillaume de Galliffet, Ă©pouse Jeanne de Louat, dont le père, Guillaume de Louat, Ă©tait seigneur de Miribel. Il a de cette union :
    • Georges II, qui continue la descendance directe, transplantĂ©e en Provence Ă  la gĂ©nĂ©ration suivante ;
    • Jacques de Galliffet, châtelain de Miribel, auteur de la branche cadette qui reste en DauphinĂ© et qui s'est Ă©teinte. Son dernier descendant Louis-François, baron de Galliffet, lieutenant gĂ©nĂ©ral en 1814 et commandeur de Saint-Louis en 1821, avait Ă©tĂ© admis aux honneurs de la cour en 1784. Il a Ă©pousĂ© Marie Bernardine Justine de Froissard, dont il n'a pas laissĂ© de postĂ©ritĂ©.
  • Georges II de Galliffet comparait Ă  la montre des nobles du bailliage de Graisivaudan le 26 juin 1524, Ă  Romans, devant le vicomte de Clermont. Il est capitaine châtelain de Saint-Laurent-du-Pont et de la Marche d'Entremonts. De son mariage avec Françoise de Monteil il a entre autres enfants :
  • Jacques II de Galliffet, qui continue la descendance directe. S'Ă©tant battu en duel, il est forcĂ© de fuir en DauphinĂ© et d'aller chercher un asile en Avignon en 1540.
  • Alexandre de Galliffet, premier du nom, fils du prĂ©cĂ©dent, fit constater par une enquĂŞte juridique la noblesse et l'ascendance de sa famille. Il fut chargĂ© de commissions importantes par les rois Charles IX et Henri III, et fut employĂ©, en 1589 dans les nĂ©gociations de paix avec le duc de Savoie.
  • Alexandre II de Galliffet, seigneur du Tholonnet et d'Honon, terre qui est situĂ©e dans le comtat Venaissin, et qui a pris le nom de Galliffet, Ă©pousa en 1614 Lucrèce de Trichaud, fille d'un prĂ©sident aux enquĂŞtes du parlement de Provence. Son beau-père rĂ©signa son office en sa faveur. Alexandre de Galliffet est dĂ©putĂ© par le parlement auprès du roi en 1632 et 1640, et contribua Ă  la reprise des Ă®les Saint-Honorat et Sainte-Marguerite sur les Espagnols par les secours d'hommes et d'argent qu'il fournit au comte d'Harcourt. Il laisse deux fils : Pierre II, qui suit, et Jacques III, auteur de la seconde branche.
  • Pierre II, seigneur d'Honon et de Galliffet, Ă©pousa Marguerite de Bonfils, dont il eut entre autres enfants :
    • Joseph de Galliffet, d'abord capitaine au rĂ©giment de Champagne, puis commandant de L'ĂŽle de la Tortue et gouverneur de l'ĂŽle Sainte-Croix aux colonies françaises. il meurt en 1706, sans alliance, et laisse une fortune de 200 000 livres dont il ordonne de former un majorat dans le comtat Venaissin en faveur des aĂ®nĂ©s de la famille de mâle en mâle, Ă  l'exclusion des filles ; Joseph de Gallifet est baptisĂ© sur Aix en Provence, paroisse Ste Madeleine le 25 fĂ©vrier 1655, ce mĂŞme jour sont aussi baptisĂ©s Alexandre (ci-dessous) âgĂ© d'environ 6 ans et ondoyĂ© Ă  sa naissance sur Riez & sa sĹ“ur Lucrèce âgĂ©e d'environ 10 ans, ondoyĂ© sur St Sauveur Ă  sa naissance
    • Alexandre de Galliffet, lieutenant de vaisseau du roi, il meurt en 1719, après avoir ordonnĂ© par testament de prĂ©lever sur ses biens 200 000 livres pour doubler le majorat Ă©tabli par son frère ; il n'a qu'un fils, Louis-François de Galliffet. En Touraine, ce dernier enrichit beaucoup le patrimoine de la famille par ses acquisitions dans la première moitiĂ© du XVIIIe siècle, il se rendit adjudicataire en 1739 de la baronnie de Preuilly (Indre-et-Loire), appartenant Ă  la famille le Tonnelier de Breteuil, qui l'avait acquise de CĂ©sar de VendĂ´me. Il la vend en 1769 au marquis de SancĂ©. Louis-François de Galliffet possĂ©da Ă©galement le château et la seigneurie d'Azay-le-Ferron[2]. Louis-François de Galliffet consacra 2 millions de son immense fortune Ă  l'achat de la principautĂ© de Martigues, et meurt sans postĂ©ritĂ©, laissant pour hĂ©ritier Simon Alexandre Jean de Galliffet, reprĂ©sentant de la seconde branche ;
    • Philippe de Galliffet, dont le fils Philippe Christophe, comte de Galliffet, marĂ©chal de camp en 1759, se distingue pendant la guerre de Sept Ans, et mourut d'une attaque d'apoplexie quelques jours après la bataille de Minden. Le comte de Galliffet avait Ă©pousĂ© Marie de LĂ©vis, dont il n'eut que deux filles Marie-Louise de Galliffet, qui Ă©pouse son cousin, chef de la seconde branche, rapportĂ©e ci-après ; et Marie-Antoinette de Galliffet, nĂ©e en 1757, mariĂ©e au duc de Richelieu, et mère de la marquise de Jumilhac et de la marquise de Montcalm.
  • Jacques III de Galliffet, frère puĂ®nĂ© de Pierre II, forma la seconde branche, celle des seigneurs du Tholonnet, princes de Martigues, et est prĂ©sident au parlement de Provence par rĂ©signation de son père. Il Ă©pousa Marguerite Augustine de Septesmes, veuve d'Antoine de Villages, et en eut, entre autres enfants :
  • Nicolas de Galliffet, capitaine de marine, major de la ville de Toulon et chef d'escadre des armĂ©es navales, chevalier de Saint-Louis, mort en 1744.
L'hôtel de Gallifet, à Aix-en-Provence, devenui propriété de la famille à la suite du mariage entre Madeleine de Léotard d'Entrages et Simon Alexandre Jean de Gallifet.
  • Simon Alexandre Jean, marquis de Galliffet, nĂ© le 22 juin 1716, prĂ©sident de chambre au parlement de Provence, il hĂ©rite de la principautĂ© de Martigues et du majorat de sa famille par l'extinction de la branche aĂ®nĂ©e. Il fait construire l'hĂ´tel de Galliffet, dans le 7e arrondissement de Paris. Il Ă©pouse Madeleine de LĂ©otard d'Entrages, dont il eut :
  • Louis François Alexandre, marquis de Galliffet, prince de Martigues, marquis de Buoux et de Salernes, baron de Berre, seigneur du Tholonnet, etc., lieutenant gĂ©nĂ©ral des armĂ©es du roi, chevalier de Saint-Louis, qui Ă©pousa 1° sa cousine Marie-Louise de Galliffet, dont il ne laissa pas de postĂ©ritĂ© mâle 2° Marie JosĂ©phine Laure, fille du marquis de Lestang-Parade, dont il eut un fils qui suit :
  • Alexandre Justin Marie, marquis de Galliffet, prince de Martigues, officier de la LĂ©gion d'honneur, chevalier de Saint-Louis, Chevalier de Malte, du PhĂ©nix de Hohenlohe et de Saint-Ferdinand d'Espagne, nĂ© le 25 mars 1790, dĂ©cĂ©dĂ© en avril 1854, est nommĂ© commissaire du roi Louis XVIII, sur l'extrĂŞme frontière de Belgique en 1815. Le marquis de Galliffet, dont le gouvernement de l'empereur avait mis la tĂŞte Ă  prix, somme la ville de Valenciennes de reconnaĂ®tre l'autoritĂ© du roi le jour mĂŞme oĂą le colonel Gordon, chargĂ© de la mĂŞme mission Ă  CondĂ©, est fusillĂ© sous les murs de cette place. Il reçoit en cette circonstance la croix de Saint-Louis, et la ville d'Armentières lui fait don d'une Ă©pĂ©e d'honneur. Le marquis de Galliffet se distingue encore pendant la campagne d'Espagne de 1823 Ă  Saint-SĂ©bastien et Ă  Santana, oĂą il reçoit pour action d'Ă©clat la croix d'officier de la LĂ©gion d'honneur. Il est nommĂ© colonel du 4e dragons Ă  l'Ă©poque du sacre de Charles X et se retire du service en 1830. MariĂ© 24 avril 1810 Ă  AdĂ©laĂŻde des Roys-d'Asport, veuf 21 aoĂ»t 1822, remariĂ© 22 novembre 1825 Ă  Marie Victoire Auguste Baulde de la Vieuville, nĂ©e le 31 dĂ©cembre 1805, fille du marquis de la Vieuville, membre de la Chambre des pairs sous la Restauration.

Les papiers personnels de la maison de Galliffet sont conservés aux Archives nationales sous la cote 107 AP[3]

Notes et références

  1. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 20, pages 91 à 97 Galliffet (de).
  2. Archives nationales Fonds Galliffet 107 AP 50 et 51
  3. https://www.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/pog/consultationPogN3.action?nopId=c614y142lee--7l58itn5ql6f&pogId=FRAN_POG_06&search=

Voir aussi

Sources et bibliographie

Lien externe

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