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Famille Tronchay

La famille Tronchay, est l'une des riches et notables familles de la Mayenne et de la Bretagne.

Origine

La maison du Tronchay était originaire d'Angleterre et, d'après la tradition, remontait à un certain Tronck. Les armes des du Tronchay sont d'azur à l'aigle d'or, au soleil de même posé au canton droit du chef de Vécu. Plus tard, la branche de Vayres y ajouta deux aigles comme support, la couronne de marquis et la devise : Solus intueor.

Famille

Quoi qu'il en soit, on sait qu'elle s'établit en Bretagne, où elle fonda une abbaye près de Dol-de-Bretagne ; le nom de Perrin du Tronchay est cité dans l'association des gentilshommes de l'évêché de Rennes en 1370 ; son fils ainé, Briand, mentionné en 1427, épousa une demoiselle de la Saudraye, qui lui donna deux fils :

  • Pierre, inscrit en 1482 au catalogue des gentilshommes[1] et
  • Gilles, Ă©poux de Marguerite Cordel ou Cordeau, qui, le premier, s'Ă©tablit en Mayenne ; il y possĂ©dait la seigneurie de Montargis, Ă  laquelle il fit donner le nom du Tronchay par lettres patentes. C'est lĂ  le nouveau berceau de la famille:
    • celui de Thomas, sieur du Tronchay, du Haut-Breil et de BaladĂ©, Ă©poux de Jacquine Pitard, fils de Gilles, et du petit-fils de Gilles, Jean du Tronchay, sieur du Haut-Breil, qui fut licenciĂ© es lois, enquĂŞteur de Mayenne[2]. En 1513, Jean du Tronchay avait demandĂ© la main de Geneviève, fille de Jean de LetorĂ©, sieur des Loges ; elle lui donna plusieurs hĂ©ritiers :
  • l'ainĂ©, Baptiste Tronchay, sieur de BaladĂ© en Aron, qui serait nĂ© Ă  SablĂ© en 1508, selon La Croix du Maine, Ă©pousa, le , Jeanne Pancelot de la Paqueraye. Il cultiva les belles-lettres et fut conseiller au prĂ©sidial du Mans oĂą il mourut le . Il a pour fils :
    • Georges Tronchay ;
    • Nicolas Tronchay, seigneur de Chandemanche (Morannes), des Brardières (MĂ©ral), mari de RenĂ©e le Bret ; l'homme le plus riche du Maine et de l'Anjou, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, père de François Tronchay, grand audiencier de France, 1661 ;
      • François, chevalier, sieur de MartignĂ©, en AvessĂ©, secrĂ©taire du roi, pourvu grand audiencier de France Ă  la mort de Thibaud des Portes, Ă©pousa Claude, comtesse de Brehan de Lisle.
        • Son fils Louis, sieur de MartignĂ© et de la Tour-au-Bègue. mort le , Ă©pousa le RenĂ©e-Suzanne Huault, dame de Vayres, fille de Pierre, marquis de Vayres, comte de Jouy, gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi, et d'Anne d'Heilly de Pisseleu, qui mourut en 1716. De ce mariage naquirent :
          • Jean-Paul du Tronchay, chevalier, marquis de Vayres, qui Ă©pousa, le , Anne Aubourg ;
          • Jean-Louis, gui fut d'Ă©glise ;
          • RenĂ©e-Françoise, qui Ă©pousa, le , Charles-François du Pouget, marquis de Nadaiilac, et mourut le ;
          • Geneviève-Marie, qui Ă©pousa, le , Godefroy de Chaussecourt, comte de l'Espinasse, mort en 1709, et, en secondes noces, Philippe de Tournyol, sieur de Bournazeau, prĂ©sident de l'Ă©lection de GuĂ©ret.
      • RenĂ©e, mariĂ©e, par contrat du , Ă  Charles Le Roy de la Potherie, conseiller du roi, procureur au Châtelet, d'oĂą Robert et Claude Le Roy.
      • Catherine, mariĂ©e Ă  Jean Gilles, chevalier, sieur de la Groie ou de la Grue, prĂ©sident des trĂ©soriers de France Ă  Tours, maĂ®tre d'hĂ´tel de Marie de MĂ©dicis.
      • Guillaume, sieur de Vion, conseiller au Grand Conseil en 1625, puis au Parlement de Paris; Ă©poux de Françoise Sain, qui lui donna deux enfants :
        • Charles, docteur en Sorbonne, chanoine de la sainte chapelle du Palais, Ă  Paris, mort le ;
        • Marie-Elisabeth, femme de François Mouster ou Moustier, sieur de Monguichet, secrĂ©taire du roi, ambassadeur près des cantons Suisses.
      • Charles, chevalier, conseiller au Parlement le , conseiller du roi en 1640, prĂ©sident de la troisième Chambre des enquĂŞtes en 1645, intendant de Caen en 1646, Ă©pousa Louise Leboults, qui lui donna :
        • une fille, Marie, et
        • un fils, Louis, Ă©poux, en , d'ElĂ©onore Le Pauvre. Louis, fils du prĂ©cĂ©dent, capitaine au rĂ©giment de Picardie, eut pour enfants :
          • ÉlĂ©onore, Ă©pouse de J.B. Pinot de la Godinaye, et
          • Louis-Joseph-Denis, sĂ©nĂ©chal, lieutenant gĂ©nĂ©ral de Saumur en 1731, Ă©poux, en 1727, de Charlotte-Françoise Poulain d'Egrie. De ce mariage naquit Louis-Guy-ÉlĂ©onore, le .
    • FĂ©lix Tronchay, sieur de la NoĂ« (Morannes), ministre protestant de Beaufort-en-VallĂ©e, dĂ©putĂ© au synode de Montauban[3] ;
    • Louis Tronchay, sieur de la Forterie. l'un des plus doctes et plus savants jeunes hommes de France et des plus affectionnĂ©s aux lettres, auteur de plusieurs poèmes et d'une histoire dĂ©taillĂ©e des troubles religieux ; il fut tuĂ© par les soldats catholiques, au village de Thou, en Nivernais.
  • Son frère cadet, Gaspard Tronchay, naquit en 1524 ou 1525 Ă  Mayenne ; mĂ©decin.
    • Mathurin Tronchay, sieur de Vautorte

Membres

Autres membres

  • Charles du Tronchay, chanoine de la CathĂ©drale du Mans dès 1595, mort le [4].
  • L'abbĂ© Angot mentionne aussi : JĂ©rĂ´me du Tronchay, sieur de la Monnerie, Ă©poux de Catherine Sinan, et dont un fils, Damien, est chanoine de Chartres, en 1586 ; — Pierre du Tronchay, en 1586 ; — et les hĂ©ritiers de Jacquine du Tronchay, Ă©pouse de Jean Le Breton, prĂ©sentateurs Ă  la chapelle des Perrouins, Ă  Mayenne (1656).
  • Paul Delaunay cite aussi vers la fin du XVIe siècle, Anne du Tronchay, Ă©pouse de JĂ©rĂ´me Gueau ; — Marie du Tronchay, Ă©pouse de Claude Guestre, prĂ©sident du grenier Ă  sel de Mamers ; — Charlotte du Tronchay, femme de Guillaume Le Febvre, sieur de la Butte, bailli de Mamers.

Notes et références

  1. Son fils, Raoul du Tronchay, sieur do la Saudraye, épousa Perrine Freslon de la Preslonnière ; de ce mariage naquit Jacques, sieur du Chatelier-Ramard, en la paroisse de Betton, chevalier, cité en 1513, époux de Plezon de Bouais. Jacques n'eut qu'une fille, Anne, qui s'allia à Guillaume Louail, chevalier, chef de la branche de la Saudraye-Louail.
  2. C'est à lui sans doute que se rapporte la pierre tombale de « Jean Tronchay, sieur du Breil, » inhumé à Notre-Dame de Mayenne en 1556 ou 1557.
  3. Suzanne Stelling-Michaud, Le livre du recteur de l'Académie de Genève (1559-1878), Genève, Droz, (1re éd. 1959), 578 p. (BNF 39115052), p. 213.
  4. Son épitaphe de cuivre était dans la croisée de la Cathédrale, à droite de la nef, se rattache probablement à la même famille. Son mausolée avait été dessiné par Gaignières.

Bibliographie

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