Famille Golovnine
La famille Golovnine (en russe Головнин[1]) est une ancienne famille russe attestée depuis le tout début du XVe siècle, possessionnée principalement à Riazan, à Kharkov (branche aînée)[2], à Penza, à Iaroslavl ainsi qu'aux environs de Moscou (branche cadette)[3].
Armes de la branche aînée des Golovnine.
Origine
Elle tire son nom de l'ancêtre Nikita Golovnia[4], général au service de la République de Novgorod, qui défit en 1401 l'armée d'Anfal, voïvode du grand-duc Vassili Ier de Moscou.
Reconnue sur preuves[5] d'ancienne noblesse du gouvernement de Riazan en 1793[6] et répertoriée dans l'Armorial général de la noblesse de l'Empire russe, tomes 8[7] (cote 66, armes de la branche cadette[8]) et 9[9] (cote 59, armes de la branche aînée).
Principaux membres[10]
- Nikita Golovnia, boyard de la région de la Dvina, battit en 1401 l'armée de Moscou et en libéra les otages novgorodiens.
- Taras Ivanovitch, de la noblesse de Novgorod. Cadre opritchnik d'Ivan le Terrible, qui l'apanagea à Riazan.
- Ignati[11] II Tarassovitch, participe à la défense de Moscou contre les Polonais (1618) et agrandit le domaine familial à Riazan. Tige de la branche aînée[12].
- Kyril Ivanovitch, militaire puis courtisan (chambellan en 1738). Se distingue dans les campagnes de Pskov, Hambourg, Reval, Riga, Dorpat, Löwenhaupt, etc.
- Vassili Mikhaïlovitch (1776-1831), célèbre explorateur et vice-amiral
- Alexandre Vassilievitch (1821-1886), son fils, ministre réformateur de l'Instruction publique sous Alexandre II
- Nicolas Vokoulievitch (1801-1850), contre-amiral et sympathisant décembriste.
Notes
- Ou Galownine. Prononcer : Galovnin' ou Galavnin' (cette deuxième prononciation, familiale, étant plus rare.)
- Registres VI et II des livres généaologiques de Riazan et de Kharkov
- Livres généalogiques de la province de Moscou (VIII-66 et IX-39)
- Le nom de ce boyard est parfois rapproché de celui des princes Galovnia. Toutefois, aucun des documents familiaux publiés par Gretsch n'évoque de relation avec ceux-là (s'agissant généralement de disputes territoriales), bien qu'elle ait été parfois rapportée par certains auteurs et que les alliances de cette famille avec les maisons de Rurik et de Gengis Khan soient nombreuses. Les Golovnine/Galownine sont aussi parfois confondus, par erreur, avec les Golovine et les Golovkine, familles avec lesquelles ils n'ont pourtant pas de liens de parenté agnatique.
- Présentées par le colonel Grégoire Kyrillovitch ; Gretsch a utilisé une partie de ces pièces pour sa biographie du contre-amiral Vassili Mikhaïlovitch.
- Jugement avalisé le 20 juin 1794 par décret du Sénat.
- Première édition le 23 janvier 1807
- À l'origine, armes personnelles créées en 1804 et enregistrées spécialement pour le conseiller aulique Théodore Nikititch, inscrit à la noblesse ancienne de Moscou (1821).
- Première édition le 5 août 1816
- Surtout de la branche dite aînée
- Ignace.
- Le dessin des armes de la famille (branche aînée) remonteraient à Ignace II, et rappellerait une lointaine ascendance serbe (= de sinople à trois têtes de léopard d'or, de face 2 et 1 ; ce sont aussi des armes parlantes par голова, le chef ou la tête, en russe) ; la tour du haut accostée de deux lances symbolise la défense de Moscou où s'illustra Ignace Tarassovitch. Toutefois, leur enregistrement remonte au tout début du XIXe siècle.
Sources
- Monographie sur l'amiral Vassili M. Golovnine, par Nicolas von Gretsch, 1851 (avec la retranscription d'une cinquantaine d'actes originaux de cette famille, réunis par le vice-amiral Vassili Mikhaïlovitch)
- La Noblesse de Russie, Nicolas Ikonnikov, Paris, 1951, tome 7
- Armorial général de la noblesse de l'Empire russe, tomes 8 et 9 (1807/1816)
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