FC St. Pauli
Le FC St. Pauli (forme abrégée de Fußball-Club Sankt Pauli von 1910 e. V. en allemand) est un club omnisports allemand fondé le et basé à Hambourg (plus particulièrement dans le quartier du même nom). Son équipe de football évolue en 2. Bundesliga pour la saison 2021-2022. Le club dispose également d'une section rugby à XV, dont les équipes masculine et féminine participent à la 1. Bundesliga (depuis la saison 2016-2017 pour l'équipe masculine).
Nom complet | Fußball-Club Sankt Pauli von 1910 e. V. |
---|---|
Surnoms | Freibeuter der Liga (les Pirates de la ligue)[1] |
Noms précédents | Hamburg-St. Pauli Turnverein 1862 (1910-1924) |
Fondation | |
Couleurs | Marron et blanc |
Stade |
Stade Millerntor (29 546 places) |
Siège |
Auf dem Heiligengeistfeld 20 359 Hambourg |
Championnat actuel | 2. Bundesliga |
Président | Oke Göttlich |
Entraîneur | Fabian Hürzeler (de) |
Site web | www.fcstpauli.de |
Domicile
|
Extérieur
|
Actualités
Selon le statut du club et le règlement du stade, le FC Sankt Pauli est un club sportif antifasciste et antiraciste. De 2002 à 2010, le club est présidé par Corny Littmann, personnage atypique de la ville qui contribue au sauvetage du club et démissionne à la suite de sa remontée dans l'élite.
Histoire
Fondation du club
Le , une section football est créée au sein du Hamburg-St. Pauli Turnverein 1862 (à l'origine un club de gymnastique). En 1924, à la suite de la séparation entre gymnastes et autres sportifs, le club est renommé FC Sankt Pauli.
Entre-deux-guerres : la Gauliga
Dans les années 1920 et 1930, le championnat d'Allemagne est organisé en Gauliga, ligues régionales au fonctionnement amateur. Les champions des différentes Gauligas disputent en une phase finale d'après-saison le championnat d'Allemagne. En 1934-1935, puis de 1936 à 1940, le FC Sankt Pauli évolue en Gauliga 7 (Nordmark), et obtient comme meilleur classement la 4e place en 1937. De 1942 à 1945, le club est inscrit en Gauliga Hambourg, dont il termine 3e en 1945.
Après la Seconde Guerre mondiale : l'Oberliga
Pendant les deux premières saisons après la fin de la guerre, il n'y a pas de championnat d'Allemagne. De 1945 à 1947, St. Pauli évolue en Stadtliga Hambourg, compétition qu'il remporte en 1947. St. Pauli renonce cependant à la participation au championnat de la zone d'occupation britannique.
À partir de 1947, le championnat de République fédérale d'Allemagne est organisé en cinq groupes régionaux semi-professionnels (Oberliga), dont les deux premières équipes disputent en phase finale d'après-saison le championnat d'Allemagne de l'Ouest. De 1947 à 1963, le club évolue en Oberliga Nord, dont il termine 2e à plusieurs reprises (1948, 1950, 1951, 1954). Il atteint les demi-finales de la phase finale nationale en 1948.
À partir de 1963 : la Bundesliga
du FC de 1965 à 2010
En 1963, un championnat professionnel à poule unique est institué. Depuis la saison 1990-1991, à la suite de la réunification allemande, il est ouvert aux clubs de l'ex-RDA. En 1977, le FC Sankt Pauli obtient sa première participation à la Bundesliga 1, qu'il termine à la 18e place, malgré une victoire à l'extérieur (2-0) contre le grand rival local, le Hambourg SV.
Lors de la saison 1988-1989, Sankt Pauli termine à la 10e place, le meilleur classement de l'histoire du club en Bundesliga. 13e la saison suivante, puis 16e en 1991, le club est relégué après barrages. Remonté en 1995, le FC est en tête du classement (pour une seule semaine) après la première journée, et termine à la 15e place. Il est relégué la saison suivante.
En 2001-2002, le club est de retour dans l'élite. Tombeur en championnat du Bayern Munich (2-1), tout juste vainqueur de la coupe intercontinentale, le club se surnomme de lui-même « Weltpokalsiegerbesieger » (« vainqueur du vainqueur de la Coupe Intercontinentale »), ce qui ne l'empêche pas d'être relégué en fin de saison et de tomber en Regionalliga Nord, troisième échelon du football allemand, un an plus tard.
Les années 2000
À la fin de la saison 2002-2003, le FC Sankt Pauli est complètement criblé de dettes. Menacé de déposer le bilan et de rétrogradation en D4, un collectif composé de supporters, des autres sections du club, d'entreprises locales, ainsi que de la presse de Hambourg et de quelques clubs professionnels décident de sauver le club en lançant une campagne de financement géante : 120 000 chemises aux couleurs du club imprimées « Retter » ((fr) : sauveteur) sont vendues par des volontaires et quelques célébrités au prix de 15€. Plusieurs actions, des concerts et même un numéro de téléphone payant sont organisés pour aider le club à survivre. Les bénéfices de toutes ces actions se montent à 2 500 000 euros. Malgré l'importance de cette aide financière, le club reste endetté et en sursis.
Lors de la saison 2005-2006, le club se classe cinquième en Regionalliga Nord (D3), ratant la promotion en D2, objectif du club pour pouvoir survivre financièrement. En coupe, le FC Sankt Pauli se qualifie cependant pour la demi-finale en battant les clubs de Wacker Burghausen (D2, 3:2 a.p.), VfL Bochum (D2, 4:0), Hertha BSC Berlin (D1, 4:3 a.p.) et Werder Brême (D1, 3:1), avant d'être éliminé par le Bayern de Munich, détenteur du titre, sur le score de 3-0.
À l'issue de la saison 2006-2007, le FC Sankt Pauli est champion de Regionalliga Nord et accède à la Bundesliga 2 allemande. Le club achève ses deux premières saisons en milieu de classement (9e en 2007-2008, 8e en 2008-2009), tandis que le stade est agrandi.
En mai 2010, le club célèbre son centenaire en organisant notamment un match amical avec le Celtic. Terminant la saison de Bundesliga 2 comme dauphin, les brun-et-blanc sont promus en première division allemande, et fêtent leur montée en revêtant peu après la fin du match les maillots des équipes de première division qu'ils affronteront la saison prochaine, et en organisant une parodie de rencontre Sankt Pauli - All-Star Bundesliga[2].
Le retour parmi l'élite est de courte durée, le club terminant la saison 2010-2011 de Bundesliga à la 18e et dernière place, avec les pire défense et deuxième moins bonne attaque de la série. Sankt-Pauli essuie quelques cartons (5-0 à Nuremberg, 1-8 contre le Bayern), et voit l'arrêt de sa rencontre contre Schalke, après qu'un arbitre assistant a été victime d'un jet de gobelet.
Au cours de son retour en Bundesliga 2 en 2011-2012, le club échoue au goal-average dans sa course aux barrages (+25 pour +29 à Düsseldorf). Sankt Pauli enchaîne ensuite avec deux saisons médiocres (10e puis 8e place), et est même tout proche d'une relégation, finissant avec un point d'avance sur Aue, descendant. Les saisons suivantes sont irrégulières (4e, 7e, 12e, 9e), et font du FC Sankt Pauli une équipe régulière de Bundesliga 2.
Palmarès et résultats sportifs
Titres et trophées
Compétitions nationales |
---|
|
Bilan national
L'équipe de football du FC Sankt Pauli évolue au plus haut niveau national pendant 33 saisons.
Joueurs et personnalités du club
Présidents
|
|
À partir de 1970, Wilhelm Koch avait donné son nom au stade du club. En 1997, l'assemblée générale a décidé de renommer le stade à cause de son appartenance au parti nazi allemand de l'époque 1933 à 1945. Dix ans plus tard, elle a interdit la vente du nom du stade à tout sponsor commercial.
De 2002 à 2010, le club était présidé par Corny Littmann, propriétaire et acteur d'un théâtre-cabaret (Schmidt-Theater et Schmidts Tivoli) près de la fameuse Reeperbahn à Hambourg-St. Pauli, et homosexuel revendiqué. Après avoir œuvré au désendettement du club, à la modernisation du stade et obtenue la remontée en première division, Littmann profite de la fête du centenaire du club le 19 mai 2010 pour annoncer sa démission[3].
Effectif actuel 2022-2023
N° | Nat. | Poste | Nom du joueur |
---|---|---|---|
1 | G | Dennis Smarsch | |
2 | D | Manolis Saliakas | |
4 | D | David Nemeth | |
5 | D | Betim Fazliji | |
6 | D | Christopher Avevor | |
7 | M | Jackson Irvine | |
8 | M | Eric Smith | |
10 | M | Marcel Hartel | |
11 | A | Johannes Eggestein | |
13 | M | Lukas Daschner | |
14 | A | Etienne Amenyido | |
15 | D | Marcel Beifus | |
16 | M | Carlo Boukhalfa | |
18 | D | Jakov Medić |
No. | Nat. | Position | Nom du joueur |
---|---|---|---|
19 | D | Luca Zander | |
20 | M | Afeez Aremu | |
21 | D | Lars Ritzka | |
22 | G | Nikola Vasilj | |
23 | D | Leart Paqarada | |
24 | M | Connor Metcalfe | |
25 | D | Adam Dźwigała | |
27 | A | David Otto | |
28 | G | Sören Ahlers | |
29 | M | Niklas Jessen | |
30 | G | Sascha Burchert | |
31 | M | Franz Roggow | |
32 | D | Jannes Wieckhoff | |
34 | A | Igor Matanović (en prêt de Eintracht Francfort) |
Mise à jour au
Staff
Nom | Nationalité | Fonction |
---|---|---|
Fabian Hürzeler | Entraineur | |
Loic Favé | Entraineur Adj. | |
Peter Németh | Entraineur Adj. | |
Marco Knoop | Entraineur de gardiens | |
Karim Rashwan | Entraîneur Athlétique | |
Christoph Hainc-Scheller | Entraîneur Athlétique |
Joueurs emblématiques
- Internationaux allemands
- Alfred Beck, 1 sélection (en 1954)
- Karl Miller, 12 sélections (lors de la saison 1941-1942)
- Ingo Porges, 1 sélection (en 1960)
- Christian Rahn, 5 sélections (entre 2002 et 2004)
- Autres internationaux
- Zlatan Bajramović (né en 1979), milieu, international bosniaque
- Deniz Barış ou Baris (né en 1977), milieu, international turc
- Ömer Erdoğan (né en 1977), défenseur, international turc
- Cory Gibbs (né en 1980), défenseur, international américain
- Ján Kocian (né en 1958), libero, international tchécoslovaque
- Ivan Klasnić (né en 1980), attaquant, international croate
- Ivo Knoflicek (né en 1962), attaquant, international tchécoslovaque
- Nils Tune-Hansen (né en 1953), défenseur, international danois
- Kaliph Sidibé (né en 1968), défenseur, international guinéen
- Autres anciens joueurs
- Walter Dzur (né en 1919), milieu
- Franz Gerber (né en 1953), meilleur buteur du club
- André Golke (né en 1964), meilleur buteur du club en 1. Bundesliga
- Horst Haecks (né en 1936), attaquant
- Alfred Hußner (né en 1950), milieu
- Volker Ippig (né en 1963), gardien
- Leonardo Manzi (né en 1969), attaquant d'origine brésilienne particulièrement apprécié des supporters
- Peter Osterhoff (né en 1937), attaquant
- Carsten Pröpper (né en 1967), meneur de jeu
- Otmar Sommerfeld (né en 1929), défenseur/milieu, recordman en Oberliga
- Harald Stender (né en 1924), milieu, 500 matches pour Sankt Pauli
- Klaus Thomforde (né en 1962), gardien, nommé la bête de but
- André Trulsen (né en 1965), défenseur solide et fidèle, recordman du club en 1. Bundesliga (177 matches), devenu entraîneur adjoint
- Rüdiger Wenzel (né en 1953), attaquant
- Harry Wunstorf (né en 1927), gardien
Infrastructures
Stade
Le Millerntor-Stadion (appelé Wilhelm-Koch-Stadion de 1970 à 1997) accueille les matchs à domicile de l'équipe de football du FC Sankt Pauli. Il se situe à Hambourg, dans le quartier Sankt-Pauli et contient 27 860 places.
À partir de 2007, le stade Millerntor est progressivement agrandi : la nouvelle tribune principale et le virage sud sont reconstruits, le virage nord est surélevé d'une construction provisoire en tubes d'acier. Le , la Gegengerade est inaugurée. La moitié des places du stade Millerntor reste debout, comme les supporters l'ont exigé. La capacité maximale est de 29 546 spectateurs depuis
Lors de la saison 2021/2022 de 2. Bundesliga, c'est en moyenne 18 000 spectateurs qui viennent assister aux matchs.
Image et identité
Supporters
En été 2010, 360 clubs de supporters ("Fan-Clubs") sont officiellement enregistrés[5]. Ils ont créé un Conseil des porte-paroles, qui participe régulièrement aux sessions de la présidence du club.
Autres sections
Le club dispose d'une section rugby à XV, dont les hommes jouent en 1. Bundesliga, tout comme l'équipe féminine. Les femmes ont gagné le championnat d'Allemagne huit fois (1995, 2000, 2001, 2003, 2005, 2006, 2007 et 2008). Plusieurs femmes jouent aussi pour l'équipe nationale féminine. Bien que le rugby en Allemagne n'ait ni l'importance ni la vigueur qu'il a dans les pays anglophones ou en France, les rugbymen et surtout les rugbywomen forment la section la plus couronnée du FC Sankt Pauli.
Aux côtés des sections football et rugby à XV, professionnelles, le club gère également un certain nombre de sections amateurs, dans les sports suivants :
- Arbitres
- Baby-foot
- Bowling
- Boxe
- Cyclisme (Fahrrad-Club St. Pauli)
- Échecs
- Football américain (St. Pauli Buccaneers)
- Handball
- Quilles
- Tennis de table
- Torball
- Triathlon
- "Abteilung Fördernde Mitglieder" (ou "département des membres de soutien", section non-sportive du club chargée de développer ses sections et son image)
Au total, le club compte, en juillet 2020, 30 400 membres[6], ce qui en fait l'un des 20 plus grands clubs sportifs d'Allemagne.
Bibliographie
- (de) Bernd Carstensen, Hundert Jahre Fahrstuhlfahrt. Die Chronik des FC St. Pauli ...alle Spiele aller Toren. Octopus, Münster (Westphalie) 2006 (ISBN 3-86582-382-3)
- (de) Ronny Galczynski/Bernd Carstensen, FC St. Pauli Vereinsenzyklopädie. Die Werkstatt, Göttingen 2009 (ISBN 978-3-89533-613-3)
- (de) Mike Glindmeier/Folke Havekost/Sven Klein, St. Pauli ist die einzige Möglichkeit. Eine Fan-Triographie zum Fußball-Club vom Hamburger Millerntor. PapyRossa, Cologne 2009 (ISBN 978-3-89438-417-3)
- (de) Hardy Grüne, Enzyklopädie der europäischen Fußballvereine. Die Erstliga-Mannschaften Europas seit 1885. AGON, Cassel (Hesse) 1992 (ISBN 3-928562-49-5) et Cassel (Hesse) 2002 (ISBN 3-89784-163-0)
- (de) Hardy Grüne, Vom Kronprinzen bis zur Bundesliga 1890-1963. AGON, Cassel (Hesse) 1996 (ISBN 3-928562-85-1)
- (de) Bernd Jankowski/Harald Pistorius/Jens R. Prüß, Fußball im Norden. 100 Jahre Norddeutscher Fußball-Verband. Eigenverlag, Peine (Basse-Saxe) 2005 (ISBN 3-89784-270-X)
- (de) Werner Langmaack, FC St. Pauli: Glaube, Liebe, Hoffnung. Simader, Francfort-sur-le-Main 1992 (ISBN 3-927515-29-9)
- (de) René Martens, FC St. Pauli. You'll never walk alone. Die Werkstatt, Göttingen 1997 (ISBN 3-89533-204-6)
- (de) René Martens, Wunder gibt es immer wieder. Die Geschichte des FC St. Pauli. Die Werkstatt, Göttingen 2002 (ISBN 3-89533-375-1)
- (de) Christoph Nagel/Michael Pahl, FC St. Pauli. Das Buch. Der Verein und sein Viertel. Hoffmann und Campe, Hambourg 2009 (ISBN 978-3-455-50098-1)
- (de) Jens R. Prüß, Spundflasche mit Flachpasskorken. Die Geschichte der Oberliga Nord 1947-1963. Klartext, Essen 1991 (ISBN 3-88474-463-1)
- (de) Christoph Ruf, Die Untoten vom Millerntor. Der Selbstmord des FC St. Pauli und dessen lebendige Fans. PapyRossa, Cologne 2005³ (ISBN 3-89438-310-0)
- (de) Brigitta Schmidt-Lauber, FC St. Pauli. Zur Ethnographie eines Vereins. Lit, Münster (Westphalie) 2003 (ISBN 3-8258-7006-5)
Article connexe
Notes et références
- « #267 – FC Sankt Pauli : Freibeuter der Liga », sur footnickname.wordpress.com (consulté le )
- Les festivités à St-Pauli sur le site de So Foot, le 11 mai 2010.
- (de) « Le capitaine quitte le pont, mais pas le navire », site officiel du FC Sankt Pauli
- La météorite Moukoko fait ses débuts avec Dortmund, www.goal.com, 21 novembre 2020.
- (de) Fanclubsprecherrat des FC St. Pauli (éd.): Wir sind Sankt Pauli – Das Fanclubbuch. Selbstverlag, Hambourg 2010
- (de) St Pauli, « Mitgliedschaft », sur https://www.fcstpauli.com (consulté le )
Liens externes
- (de + en) Site officiel
- Ressources relatives au sport :
- Transfermarkt
- (mul) FootballDatabase
- (en + pt) Leballonrond
- Chanson en hommage au club du groupe de ska punk italien Talco