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FĂŞte de l'ours d'Arles-sur-Tech

La fête de l’ours d'Arles-sur-Tech est une pratique festive se déroulant annuellement à la fin de l’hiver à Arles-sur-Tech, dans les Pyrénées-Orientales (Occitanie).

Fête de l’ours d’Arles-sur-Tech *
Image illustrative de l’article Fête de l'ours d'Arles-sur-Tech
FĂŞte de l'ours d'Arles-sur-Tech en 2015
Domaine Pratiques festives
Lieu d'inventaire Occitanie
Pyrénées-Orientales
Arles-sur-Tech
* Descriptif officiel Ministère de la Culture (France)

La fête de l'ours d'Arles-sur-Tech est inscrite à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France[1] dans le cadre de la pratique des fêtes de l'ours du Haut-Vallespir.

En 2021, les trois fêtes de l'ours en Vallespir sont annulées en raison de la pandémie de Covid-19 en France[2].

Le , les fêtes de l'ours dans les Pyrénées d'Andorre et de France sont inscrites au Patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO[3].

Description

La fête de l’ours est une représentation dansée et théâtralisée des légendes entourant l’ours dans les Pyrénées. Elle se traduit par la capture de l’ours et son jugement sur la place du village. Plusieurs types de personnages évoluent dans ce cadre festif : l’Ours bien sûr, mais aussi le Trappeur et son épouse Roseta. Au cours de sa capture, l’ours tente de s’évader plusieurs fois pour attraper Roseta. En effet, les légendes du monde entier racontent que l’ours a coutume d’enlever les femmes pour s’accoupler avec elles. À chaque capture réussie, le Trappeur, chef des Chasseurs, récite son sermon, le Predica. D’autres personnages gravitent autour de ces scènes, comme les Bótes ou les quatre Tortugues. Ces scènes de capture font finalement tout le tour de la ville avant de s’achever sur la place de l’Église par la capture définitive de l’Ours et son rasage par le Trappeur et sa femme.

DĂ©roulement

  • 9 h 30 : petit dĂ©jeuner salĂ© des acteurs principaux de la fĂŞte.
  • 10 h 30 : dĂ©but de la fĂŞte par l’ « Appel du Trappeur » (Trobada dels CaçaĂŻres). Ce dernier rassemble les chasseurs pour se prĂ©parer Ă  la chasse Ă  l’ours de l’après-midi. Cet appel est une spĂ©cificitĂ© de la fĂŞte de l’ours d’Arles-sur-Tech, il ne se fait pas dans les autres villages du Haut-Vallespir. Le groupe dĂ©ambule dans le village, entourĂ©s d’airs traditionnels mais aussi de bandas.
  • 11 h 30 : remise de la patte de l’ours par le maire de la commune voisine de Saint-Laurent-de-Cerdans pour lancer la chasse Ă  l’ours.
  • 14 h 30 : prĂ©paration de l’Ours, qui part ensuite se cacher en dehors de la ville. Le groupe des chasseurs, le Trappeur et Roseta se mettent ensuite Ă  sa recherche. La chasse commence. Lorsque la cachette de l’ours est dĂ©couverte, ce dernier est attrapĂ©, enchainĂ© et menĂ© en ville. L’ours est alors prĂ©sentĂ© au public sur une place, le trappeur prononce son Predica, rĂ©cit de sa capture, du courage des Chasseurs et justification de son danger pour l’homme, mais l’ours s’échappe Ă  travers la foule. Il faut alors le rattraper, le prĂ©senter une nouvelle fois, rĂ©citer Ă  nouveau le sermon sur une nouvelle place, et ainsi de suite jusqu’à la place de l’Eglise. Lors de ces interactions, l’Ours se confronte Ă  la fois aux chasseurs mais aussi aux BĂłtes et aux Tortugues, qui tentent de le distraire pour ralentir sa fuite. La Roseta, cible de l’animal, sert Ă  l’attirer pour mieux le capturer. Une scène de capture se dĂ©roule dans une maison entre le Trappeur, Roseta, et l’Ours, qui se poursuivent dans la demeure avant de ressortir dans les rues.

Arrivé sur la place principale du village, l’Ours parvient à capturer une jeune fille, l’amène dans sa tanière de branchages au coin de la place et simule un accouplement. La jeune fille parvient ensuite à s’échapper, la bête la poursuit mais se fait abattre par un chasseur. L’Ours est ensuite rasé, sa tête lui est ôtée et tout le monde danse et fait la fête, qui se termine le soir par un repas collectif.

Notes et références

  1. Domaine des pratiques festives de l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France
  2. M. C.W., « Covid-19 - Haut Vallespir : c'est officiel, les trois fêtes de l'ours sont annulées », L'Indépendant,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Delphine-Marion Boulle, « Les Fêtes de l'Ours entrent au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO », France Bleu Roussillon,‎ (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Violet Alford, 2004 [1937], FĂŞtes PyrĂ©nĂ©ennes, Loubatières, Barcelone.
  • Joan Amades, 1950, Costumari catalĂ  (5 volumes), Edicions Salvat, Barcelone.
  • Sophie Bobbe, 1986, Trois fĂŞtes de l’ours en Catalogne, MĂ©moire de maĂ®trise d’ethnologie, UniversitĂ© Paris X-Nanterre.
  • Robert Bosch, 2013, FĂŞtes de l’ours en Vallespir, Trabucaire, Perpignan.
  • Basil Collier, 1939, Catalan France, Londres.
  • Daniel Fabre, 1993 « L'ours, la Vierge et le taureau », Ethnologie française, t. XXIII, n° 1 : 9-19.
  • Dominique Marie Joseph Henry, 1835, Histoire de Roussillon : comprenant l’histoire du Royaume de Majorque, livre premier, Imprimerie Royale, Paris.
  • Jean-Dominique Lajoux, 1996, L’homme et l’ours, GlĂ©nat, Grenoble.
  • Émile Leguiel, 1908, « Le Carnaval d’autrefois Ă  Prats-de-Mollo (Souvenirs de ma belle-mère)», Revue Catalane (SociĂ©tĂ© d’étude catalane), tome II, Perpignan, vol. n°21 p. 262-267 ; vol. n°22, p. 299-304 ; vol. n°23, p. 367-370 ; vol. n°24, p. 387-392.
  • Oriol LluĂ­s Gual, Les derniers ours : une histoire des fĂŞtes de l'Ours, Quaderns del Costumari de Catalunya Nord, , 495 p. (ISBN 978-2-9559318-1-3).
  • Magali Pages, 2010, Culture populaire et rĂ©sistance culturelle rĂ©gionales, FĂŞtes et chansons en Catalogne, Paris, L’Harmattan.
  • Michel Pastoureau, 2007, L’ours, histoire d’un roi dĂ©chu, Paris, Seuil.
  • Arnold Van Gennep, 1999, Le folklore français, du berceau Ă  la tombe. Cycles de Carnaval-CarĂŞme et de Pâques, Robert Laffont, Paris.

Liens externes

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