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Ezbet-El-Nakhl

Ezbet-El-Nakhl est un quartier situĂ© entre ceux d'Ain Shams et d'El Marg au Caire, qui s'Ă©tend dans le gouvernorat de Qalyubiya au-delĂ  de la ville et du gouvernorat du Caire. Sa population de 730 000 habitants est majoritairement composĂ©e d'immigrants venus de Haute-Égypte vivant dans des bidonvilles. C'est le quartier des chiffonniers du Caire, le quartier ou vivent les familles de ces chifonniers et aussi l'emplacement des dĂ©charges et des centres de traitements, gĂ©rĂ©s par ces chiffonniers, de la mĂ©gapole.

Population et Ă©ducation

Les chiffonniers d’Ezbet-el-Nakhl sont des coptes, des chrĂ©tiens d’Egypte, mĂ©prisĂ©s par les Cairotes Ă  leur arrivĂ©e dans les dĂ©cennies 1940-1950[1]. Ces anciens ouvriers agricoles sont souvent venus de Haute-Egypte après la coup d'État de 1952 en Égypte[1]. Ils sont environ 80 000 travailleurs Ă  vivre de cette activitĂ©[1].

Ces « zabbaleen Â», puisque c'est ainsi qu'ils sont appelĂ©s («En fait, les zabaleens, ce sont ceux qui produisent les dĂ©chets. Nous, nous sommes les monazefins, les nettoyeurs. Mais le terme zabaleen est entrĂ© dans le langage courant» prĂ©cise un responsable de cette communautĂ©) parviennent Ă  recycler 90 % de ce qu’ils collectent, disent-ils, mais ce ratio est invĂ©rifiable[1]. Ils collectent les dĂ©chets, les trient et tentent de les recycler. Ceci reprĂ©sente environ 15 000 tonnes de dĂ©chets collectĂ©s et Ă  traiter par jour, pour une mĂ©gapole de 20 millions d’habitants[1]. Ils agissent non par souci Ă©cologique, mais pour survivre[1], et leurs techniques sont impressionnantes. Par contre, le fonctionnement se fait en partie au dĂ©triment de leur santĂ©. Les infections pulmonaires sont nombreuses du fait des dĂ©chets brulĂ©s et des matières toxiques[1].

La population d’Ezbet-El-Nakhl ne dispose pas des institutions éducatrices adéquates. Les écoles gouvernementales sont peu nombreuses face au nombre grandissant d'enfants dans le quartier. Il y a seulement trois écoles élémentaires gouvernementales dans le quartier. La capacité moyenne d'une salle de classe est de 60 enfants. L'éducation a pu être pourvue par l'école gouvernementale sauf pour les très pauvres. Le résultat est un fossé entre l'éducation et la réalité du marché du travail.

En étant divisé sur deux gouvernorats, les moyens deviennent instables pour l'éducation, la santé et l'environnement.

L'association Mahaba

Créée en , l'association Mahaba est née au Caire du désir et de la volonté du Docteur Adel et de la sœur Maria. Officiant dans le bidonville d'Ezbet-El-Nakhl, ses volontaires continuent l'œuvre de sœur Emmanuelle. En lien avec le Centre Salam, situé dans ce quartier, l'association Mahaba a pour but d'apporter un soutien matériel et éducatif aux chiffonniers et à leurs enfants.

Centre Salam

En 1980, l'épouse du président Sadate inaugure le Centre Salam[2]. Il s’agit d’un centre polyvalent avec un dispensaire où une vingtaine de médecins bénévoles donnent des soins, une maternité, une nurserie, un centre pour handicapés, des ateliers professionnels et un club social. Puis, une petite école, Mahaba school, à la lisière même de la zone des poubelles. À son départ, sœur Emmanuelle a confié la direction du Centre à la congrégation copte-orthodoxe égyptienne Filles de Marie de Béni-Souef, qui poursuivent les actions[3].

Le Centre a développé de nouvelles actions, en direction notamment des handicapés qui ont maintenant une école spécialisée et un pensionnat. Une équipe tente de délivrer des cartes d’identité à ceux qui en font la demande, et une clinique de pédiatrique a vu le jour avec une mission pédagogique auprès des mamans.

Un hôpital est actuellement opérationnel, avec un centre de formation afin de pouvoir employer des gens issus du quartier et leur donner de nouvelles opportunités.

Dans les locaux du Centre Salam, l’AEEN et l'association Mahaba exercent leurs missions.

Références

  1. Edouard Dropsy, « Au Caire, des chiffonniers chercheurs d’ordures », Libération,‎ (lire en ligne)
  2. Annick Cojean, « Il était une fois… Sœur Emmanuelle ou la fureur de vivre », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. Claire Lesegretain, « Grâce à Sœur Emmanuelle, la vie des chiffonniers a changé », La Croix,‎ (lire en ligne)

Voir aussi

Lien externe

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